Le Gouvernement ivoirien veut favoriser l'accessibilité de l'eau potable aux populations ivoiriennes. Aussi organise-t-il du 27 au 28 juin 2013, à l'hôtel Ivoire, une table ronde des partenaires techniques et financiers sur l'accès à l'eau potable. A l'ouverture de cette rencontre qui s'inscrit dans le cadre de la problématique de l'approvisionnement en eau potable des populations ivoiriennes, Daniel Kablan Duncan, Premier ministre ivoirien, a d'entrée, annoncé que la Côte d'Ivoire pourra difficilement atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement prévus pour 2015 si des mesures spécifiques et volontaristes ne sont pas prises. “Le pourcentage de la population qui n'a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable, ni à des services d'assainissement de base. En effet, pour atteindre cet objectif, le taux de desserte globale devrait passer entre 2008 et 2015, de 61% à 82% pour l'eau potable. Or, il est actuellement, en 2013, de 66% », a expliqué Duncan. Avant de préciser que 789 localités (fin décembre 2012) sont desservies en hydraulique urbaine sur 1194 éligibles. A cela s'ajoute la baisse des investissements dans le secteur des infrastructures hydrauliques depuis les années 90 et qui s'est accentuée avec la décennie 2000-2010 pour aboutir à un retard d'investissement. Ce qui a mis à mal la quasi-totalité des centres de production d'eau potable, tant dans le milieu urbain que rural.
Ainsi en 2011, le déficit était de 30% à Abidjan et 50% à l'intérieur du pays. Selon lui, malgré les efforts du Gouvernement ivoirien, plus de 90% des villes de l'intérieur sont confrontées à des baisses de pression allant jusqu'au manque d'eau. Et 53 ans après l'indépendance du pays, plus de 470 localités de plus de 4000 habitants, dont 108 localités de plus de 10 000 habitants, ne disposent pas encore d'un système public de distribution d'eau potable. Aussi Duncan a-t-il fait savoir que l'objectif est de mobiliser des ressources pour résorber le déficit d'eau, aussi bien à Abidjan qu'à l'intérieur du pays. Plus globalement, il estime à 645 milliards de F CFA, les investissements à réaliser d'ici à 2015, pour atteindre les objectifs du millénaire en matière d'eau potable en Côte d'Ivoire. Et aujourd'hui, les investissements les plus importants sont ceux concernant les villes de l'intérieur du pays, ainsi que le milieu rural dont les besoins sont estimés, sur les trois prochaines années, à environ 300 milliards de FCFA. « Il s'agit à travers cette rencontre de présenter aux partenaires, la stratégie du Gouvernement et la fiche de projets. », a fait savoir Duncan. Appelant également le secteur privé à jouer sa partition pour favoriser un bond quantitatif et qualitatif. Peu avant, Patrick Achi, ministre des Infrastructures économiques, se prononçant sur le film institutionnel visionné par les partenaires au développement, a expliqué qu'il dépeint de façon dramatique, la situation de l'accessibilité des populations ivoiriennes à l'eau potable. « C'est un film témoignage pour les bailleurs de fonds. Il s'agit du cri de cœur de ces populations qui aspirent à l'eau potable », a indiqué le ministre Achi. Dans son intervention, Albert Mabri Toikeusse, ministre d'Etat, ministre du Plan et du développement saluant la tenue de cette table ronde a fait savoir qu'elle contribuera à booster le Plan national de développement (Pnd) dans lequel s'inscrit l'accessibilité à l'eau potable. Mabri, révélant que ''la Côte d'Ivoire dispose d'abondantes ressources en eau mais inégalement réparties'', a demandé aux partenaires au développement d'appuyer le gouvernement pour favoriser l'accès pour tous à l'eau potable. En effet, il a relevé que le président Alassane Ouattara, conscient du retard accusé dans ce secteur, le déficit datant d'une dizaine d'années à cause du manque d'investissement, a créé le Programme présidentiel d'urgence (PPU) qui a permis un tant soit peu, de soulager les populations. « Nous voulons rendre l'eau accessible aux populations à l'horizon 2015 car l'eau c'est la vie, un droit pour chacun de nous », a dit le ministre d'Etat. Au cours de cette table ronde des partenaires techniques et financiers sur le financement des projets hydrauliques, il est prévu, par le ministre Patrick Achi, une présentation du rapport diagnostic de l'approvisionnement en eau potable de la Côte d'Ivoire. A cela s'ajoute l'intervention d'experts sur les Nouvelles technologies pour la productivité des forages en région de socle ; les Technologies innovantes pour les stations de traitements des eaux ; l'utilisation des matériaux innovants pour les canalisations ; la présentation des projets à Abidjan et à l'intérieur du pays ; rencontre B to B ; échanges et annonce des intentions de financement par les bailleurs.
Jean Eric ADINGRA
Ainsi en 2011, le déficit était de 30% à Abidjan et 50% à l'intérieur du pays. Selon lui, malgré les efforts du Gouvernement ivoirien, plus de 90% des villes de l'intérieur sont confrontées à des baisses de pression allant jusqu'au manque d'eau. Et 53 ans après l'indépendance du pays, plus de 470 localités de plus de 4000 habitants, dont 108 localités de plus de 10 000 habitants, ne disposent pas encore d'un système public de distribution d'eau potable. Aussi Duncan a-t-il fait savoir que l'objectif est de mobiliser des ressources pour résorber le déficit d'eau, aussi bien à Abidjan qu'à l'intérieur du pays. Plus globalement, il estime à 645 milliards de F CFA, les investissements à réaliser d'ici à 2015, pour atteindre les objectifs du millénaire en matière d'eau potable en Côte d'Ivoire. Et aujourd'hui, les investissements les plus importants sont ceux concernant les villes de l'intérieur du pays, ainsi que le milieu rural dont les besoins sont estimés, sur les trois prochaines années, à environ 300 milliards de FCFA. « Il s'agit à travers cette rencontre de présenter aux partenaires, la stratégie du Gouvernement et la fiche de projets. », a fait savoir Duncan. Appelant également le secteur privé à jouer sa partition pour favoriser un bond quantitatif et qualitatif. Peu avant, Patrick Achi, ministre des Infrastructures économiques, se prononçant sur le film institutionnel visionné par les partenaires au développement, a expliqué qu'il dépeint de façon dramatique, la situation de l'accessibilité des populations ivoiriennes à l'eau potable. « C'est un film témoignage pour les bailleurs de fonds. Il s'agit du cri de cœur de ces populations qui aspirent à l'eau potable », a indiqué le ministre Achi. Dans son intervention, Albert Mabri Toikeusse, ministre d'Etat, ministre du Plan et du développement saluant la tenue de cette table ronde a fait savoir qu'elle contribuera à booster le Plan national de développement (Pnd) dans lequel s'inscrit l'accessibilité à l'eau potable. Mabri, révélant que ''la Côte d'Ivoire dispose d'abondantes ressources en eau mais inégalement réparties'', a demandé aux partenaires au développement d'appuyer le gouvernement pour favoriser l'accès pour tous à l'eau potable. En effet, il a relevé que le président Alassane Ouattara, conscient du retard accusé dans ce secteur, le déficit datant d'une dizaine d'années à cause du manque d'investissement, a créé le Programme présidentiel d'urgence (PPU) qui a permis un tant soit peu, de soulager les populations. « Nous voulons rendre l'eau accessible aux populations à l'horizon 2015 car l'eau c'est la vie, un droit pour chacun de nous », a dit le ministre d'Etat. Au cours de cette table ronde des partenaires techniques et financiers sur le financement des projets hydrauliques, il est prévu, par le ministre Patrick Achi, une présentation du rapport diagnostic de l'approvisionnement en eau potable de la Côte d'Ivoire. A cela s'ajoute l'intervention d'experts sur les Nouvelles technologies pour la productivité des forages en région de socle ; les Technologies innovantes pour les stations de traitements des eaux ; l'utilisation des matériaux innovants pour les canalisations ; la présentation des projets à Abidjan et à l'intérieur du pays ; rencontre B to B ; échanges et annonce des intentions de financement par les bailleurs.
Jean Eric ADINGRA
