L’accès à l’eau potable en Côte d’Ivoire constitue sans doute une des priorités du gouvernement. L’Etat, certainement fait des efforts mais les chances d’atteindre cet objectif sont minces. Le Premier ministre le confirme.
L’accès à l’eau potable est une des clés de la lutte contre la pauvreté en Côte d’Ivoire. Aussi la problématique de l’approvisionnement en cette source de vie aux populations ivoiriennes, a-t-elle fait l’objet d’une sérieuse réflexion entre la Primature et les partenaires au développement. C’était, le jeudi 27 juin 2013, dans un hôtel au Plateau. Une réflexion, en référence au 7e objectif sur les 8 de la déclaration sur les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd), en sa cible 3, portant accès à l’eau potable, adoptée par la Communauté internationale en septembre 2000. En effet, il s’agit dans le cadre des Omd, de réduire de moitié, d’ici à 2015, le pourcentage de la population n’ayant pas accès, de façon durable, à un approvisionnement en eau potable, ni à des services d’assainissement de base.
Le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, a analysé et affirmé devant les partenaires que son pays pourra « difficilement » atteindre cet objectif, si des « mesures spécifiques et volontaristes » ne sont pas prises. Pour l’évidente raison que « le taux de desserte globale qui devrait passer de 61% à 82% entre 2008 et 2015 pour l’eau potable, est de 66% en 2013 ». Une autre raison qui explique l’incertitude du chef du gouvernement, est la baisse des investissements dans le secteur des infrastructures hydrauliques depuis les années 90. Accentuée avec la décennie 2000-2010, cette baisse a abouti à un retard d’investissement. Ce qui a mis en mal la quasi-totalité des centres de production d’eau potable, tant dans le milieu urbain que rural. Résultats : plusieurs sous quartiers d’Abidjan sont toujours en manque d’eau potable, les grandes villes de l’intérieur, Chefs-lieux des Régions, Chefs-lieux de Départements, connaissent aussi d’énormes déficits de production dus à la saturation des installations existantes. Ainsi, plus de 90% de ces grandes villes connaissent des baisses de pression allant jusqu’au manque d’eau.
Un petit soulagement cependant, vient de certaines (petites) villes de l’intérieur où, 789 localités sont desservies en hydraulique urbaine sur 1194 éligibles à la fin décembre 2012. Soit un taux de couverture de 66%. Il est à retenir que 53 ans après l’indépendance du pays, plus de 470 localités de plus de 4000 habitants, dont 108 localités de plus de 10 000 habitants, ne disposent pas encore d’un système public de distribution d’eau potable. Elles sont encore équipées de pompes à motricité en situation de totale inadéquation avec la demande.
Yohann Rachel
L’accès à l’eau potable est une des clés de la lutte contre la pauvreté en Côte d’Ivoire. Aussi la problématique de l’approvisionnement en cette source de vie aux populations ivoiriennes, a-t-elle fait l’objet d’une sérieuse réflexion entre la Primature et les partenaires au développement. C’était, le jeudi 27 juin 2013, dans un hôtel au Plateau. Une réflexion, en référence au 7e objectif sur les 8 de la déclaration sur les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd), en sa cible 3, portant accès à l’eau potable, adoptée par la Communauté internationale en septembre 2000. En effet, il s’agit dans le cadre des Omd, de réduire de moitié, d’ici à 2015, le pourcentage de la population n’ayant pas accès, de façon durable, à un approvisionnement en eau potable, ni à des services d’assainissement de base.
Le Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, a analysé et affirmé devant les partenaires que son pays pourra « difficilement » atteindre cet objectif, si des « mesures spécifiques et volontaristes » ne sont pas prises. Pour l’évidente raison que « le taux de desserte globale qui devrait passer de 61% à 82% entre 2008 et 2015 pour l’eau potable, est de 66% en 2013 ». Une autre raison qui explique l’incertitude du chef du gouvernement, est la baisse des investissements dans le secteur des infrastructures hydrauliques depuis les années 90. Accentuée avec la décennie 2000-2010, cette baisse a abouti à un retard d’investissement. Ce qui a mis en mal la quasi-totalité des centres de production d’eau potable, tant dans le milieu urbain que rural. Résultats : plusieurs sous quartiers d’Abidjan sont toujours en manque d’eau potable, les grandes villes de l’intérieur, Chefs-lieux des Régions, Chefs-lieux de Départements, connaissent aussi d’énormes déficits de production dus à la saturation des installations existantes. Ainsi, plus de 90% de ces grandes villes connaissent des baisses de pression allant jusqu’au manque d’eau.
Un petit soulagement cependant, vient de certaines (petites) villes de l’intérieur où, 789 localités sont desservies en hydraulique urbaine sur 1194 éligibles à la fin décembre 2012. Soit un taux de couverture de 66%. Il est à retenir que 53 ans après l’indépendance du pays, plus de 470 localités de plus de 4000 habitants, dont 108 localités de plus de 10 000 habitants, ne disposent pas encore d’un système public de distribution d’eau potable. Elles sont encore équipées de pompes à motricité en situation de totale inadéquation avec la demande.
Yohann Rachel