L’ouest de la Côte d’Ivoire, région instable et meurtrie par la sanglante crise postélectorale de 2010-2011, souffre d’un racket "à grande échelle" imposé, parfois avec violence, par les forces de sécurité aux barrages routiers, a affirmé lundi Human Rights Watch (HRW).
"Les forces de sécurité extorquent régulièrement et ouvertement de l’argent aux barrages routiers dans l’ouest de la Côte d’Ivoire", a indiqué l’organisation de défense des droits de l’Homme dans un communiqué.
Selon HRW, "ces barrages routiers, mis en place en principe pour lutter contre l’insécurité résultant des incursions transfrontalières et des actes de banditisme, sont devenus une entreprise lucrative et criminelle pour les militaires et les gendarmes, dont les exactions menacent les moyens de subsistance et le prix des denrées alimentaires dans une région déjà dévastée par la crise postélectorale de 2010-2011", qui a fait quelque 3.000 morts.
"Il arrive que les membres des forces de sécurité menacent, détiennent illégalement et même passent à tabac les personnes qui ne peuvent ou ne veulent pas les payer", a ajouté l’ONG, après avoir interrogé "82 victimes et témoins d’actes d’extorsion" dans la région.
"Même des personnes qui doivent se déplacer pour obtenir des soins médicaux
sont visées. Dans un cas, le retard aurait pu contribuer au décès d’un enfant de 3 ans", a insisté HRW.
"Alors que le gouvernement (du président Alassane) Ouattara avait au départ promis de prendre des mesures énergiques contre l’extorsion aux postes de contrôle, cette pratique se poursuit à grande échelle dans cette région du pays", a souligné le chercheur Matt Wells, appelant à des enquêtes et des poursuites.
Les autorités ont agi avec force contre les barrages illégaux et le racket à Abidjan, et des membres des forces de sécurité ont été poursuivis par la justice pour ces actes. Mais, selon HRW, "les efforts menés à Abidjan pour lutter contre l’extorsion ont du mal à parvenir jusqu’à l’ouest du pays".
Région la plus meurtrie durant la crise de 2010-2011, l’Ouest a été depuis deux ans le théâtre d’attaques de groupes armés, souvent imputées à des partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo basés au Liberia voisin.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a indiqué redouter de nouvelles attaques d’éléments pro-Gbagbo dans la zone, dans un rapport présenté le 28 juin au Conseil de sécurité.
tmo/ck:hm
"Les forces de sécurité extorquent régulièrement et ouvertement de l’argent aux barrages routiers dans l’ouest de la Côte d’Ivoire", a indiqué l’organisation de défense des droits de l’Homme dans un communiqué.
Selon HRW, "ces barrages routiers, mis en place en principe pour lutter contre l’insécurité résultant des incursions transfrontalières et des actes de banditisme, sont devenus une entreprise lucrative et criminelle pour les militaires et les gendarmes, dont les exactions menacent les moyens de subsistance et le prix des denrées alimentaires dans une région déjà dévastée par la crise postélectorale de 2010-2011", qui a fait quelque 3.000 morts.
"Il arrive que les membres des forces de sécurité menacent, détiennent illégalement et même passent à tabac les personnes qui ne peuvent ou ne veulent pas les payer", a ajouté l’ONG, après avoir interrogé "82 victimes et témoins d’actes d’extorsion" dans la région.
"Même des personnes qui doivent se déplacer pour obtenir des soins médicaux
sont visées. Dans un cas, le retard aurait pu contribuer au décès d’un enfant de 3 ans", a insisté HRW.
"Alors que le gouvernement (du président Alassane) Ouattara avait au départ promis de prendre des mesures énergiques contre l’extorsion aux postes de contrôle, cette pratique se poursuit à grande échelle dans cette région du pays", a souligné le chercheur Matt Wells, appelant à des enquêtes et des poursuites.
Les autorités ont agi avec force contre les barrages illégaux et le racket à Abidjan, et des membres des forces de sécurité ont été poursuivis par la justice pour ces actes. Mais, selon HRW, "les efforts menés à Abidjan pour lutter contre l’extorsion ont du mal à parvenir jusqu’à l’ouest du pays".
Région la plus meurtrie durant la crise de 2010-2011, l’Ouest a été depuis deux ans le théâtre d’attaques de groupes armés, souvent imputées à des partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo basés au Liberia voisin.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a indiqué redouter de nouvelles attaques d’éléments pro-Gbagbo dans la zone, dans un rapport présenté le 28 juin au Conseil de sécurité.
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