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Politique Publié le mardi 2 juillet 2013 | Le Patriote

Les jérémiades d’un démasqué

«Je tiens à m'élever vigoureusement contre ces propos outranciers, mensongers de nature à entacher mon honorabilité et mon parcours politique ». Ces propos sont de Stéphane Kipré. Le président de l’Union des Nouvelles générations n’a pas mis du temps pour répondre aux aveux du commandant Jean Noël Abéhi, qui le cite nommément comme étant l’uns des commanditaires de l’ « opération moustique », déjouée il y a peu par les autorités ivoiriennes. Le gendre de Laurent Gbagbo, dans une déclaration publiée hier, réfutent les graves accusations portées contre lui dans l’élément vidéo diffusé jeudi dernier au cours de l’émission « Parlons franchement » sur la RTI1, avec pour invité le ministre Hamed Bakoyoko. Chose curieuse dans sa déclaration, au lieu de s’en prendre au commandant Jean-Noël Abéhi, qui l’a nommément cité dans l’affaire, le président de l’UNG préfère déverser son courroux sur le ministre de l’Intérieur. «C'est avec stupéfaction et indignation que j'ai écouté, lors du one man show télévisé de Hamed Bakayoko auquel les Ivoiriens sont désormais habitués, des propos diffamatoires déversés sur ma personne », écrit Stéphane Kipré, laissant par la même occasion croire que les révélations troublantes l’incriminant ont été arrachées sous la torture ou la violence. Mais sur ce dernier point, toute la Côte d’Ivoire a vu l’autre jour sur le petit écran un Jean Noël Abéhi pimpant et respirant la grande forme, en train de se mettre librement à table. La mine affichée par le gendarme ne laissait en tout cas le moindre doute sur le bon traitement dont il fait l’objet. Ce qui a même fait plaisanter le ministre Hamed Bakayoko sur l’embonpoint naissant de l’ex-exilé d’Accra.
Au lieu donc de prendre ce raccourci pour le moins ridicule, ce que ses compatriotes attendaient de Stéphane Kipré, c’était de dire de façon convaincante aux Ivoiriens pourquoi, parmi les nombreuses personnalités qui côtoyaient l’ancien chef d’Etat, c’est lui seul qui est cité par le commandant Jean Noël Abéhi. Pourquoi lui et pas un autre ? Insinue-t-il ainsi que le ministre Hamed Bakayoko aurait expressément exigé, la cravache à la main, que l’ancien commandant de l’escadron blindé de la gendarmerie cite, lui, Stéphane Kipré, parmi les financiers de l’opération de déstabilisation que lui et ses camarades s’apprêtaient à lancer contre la Côte d’Ivoire ? Dans quel but précis ? Et pourquoi Abéhi, qui reste tout de même un soldat d’une certaine trempe, obéirait au doigt et à l’œil à cette supposée injonction ? Pour qui se prend donc le gendre de Gbagbo pour croire qu’il est si redoutable pour gêner le patron de la Sécurité ivoirienne, qui chercherait à le mettre sous l’éteignoir, s’il ne l’est pas déjà ?
A la vérité, Stéphane Kipré est dans la position d’un homme qui croyait avancer masqué et qui a été littéralement déshabillé par la personne à laquelle il s’attendait sans doute le moins et au moment où il ne s’y attendait guère. Pris donc de court, le voilà qui tombe dans les lieux communs en criant au voleur, comme il est justement de coutume chez le voleur pris la main dans le sac. L’élément audio-visuel récupéré par les renseignements ivoiriens est clair. Stéphane Kipré a donné les moyens aux déstabilisateur de la Côte d’Ivoire. C’est à lui d’en apporter la preuve contraire. Au lieu de s’en prendre à un ministre de la République qui n’a fait que porter, par souci de transparence cette affaire, à la connaissance du grand public.

JCC
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