Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Charles Diby Koffi, était face aux députés mercredi dernier. Objectif, défendre devant la Commission chargée des relations extérieures de l’Assemblée nationale, quatre projets de lois. Hier, le directeur de l’Information et de la Communication, porte-parole du portefeuille des Affaires étrangères, Jeanne Guehe, a présenté aux journalistes ces projets de lois autorisant le président de la République à ratifier respectivement la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, adoptée le 30 janvier 2007 à Addis-Abeba, en Ethiopie, ainsi que le traité portant révision du traité relatif à l’harmonisation du droit des affaires en Afrique. Le premier projet de loi est, selon Mme Jeanne Guehe, un instrument juridique panafricain qui vise à promouvoir et à consolider les règles de bonne gouvernance et de démocratie sur le continent. Cette Charte constitue à l’en croire, un réel atout pour les pays membres de l’Union africaine et particulièrement pour le pays au moment où il amorce une nouvelle étape de son évolution. Le second projet, a-t-elle expliqué, a pour objectif entre autres, de conforter le dispositif institutionnel de l’OHADA, d’augmenter le nombre de langues de travail, de renforcer la compétence de l’institution ainsi que ses effectifs. Elle a relevé le fait que l’espagnol et le portugais s’ajoutent désormais au français et à l’anglais comme langue de travail pour tenir compte de la langue d’origine de chaque pays membre. La Commission chargée des relations extérieures de l’Assemblée nationale a adopté également à cette séance, le projet de loi autorisant le président de la République à ratifier la Charte africaine de la statistique adoptée le 4 février 2009 à Addis-Abeba (Ethiopie). Cette disposition est selon le porte-parole du ministère, un instrument juridique pour réguler l’activité statistique sur le continent et servir d’outil de plaidoyer pour le développement de la statistique en Afrique. Cette Charte pourrait permettre à la Côte d’Ivoire de disposer de données statistiques fiables dans divers domaines. Le dernier projet de loi adopté par les parlementaires est celui autorisant le président de la République à ratifier la Charte du Conseil de l’Entente adopté le 5 décembre 2011 à Cotonou. Le Conseil de l’Entente créé en mai 1959 à Abidjan sous les auspices de feu Félix Houphouët-Boigny, relève Mme Jeanne Guehe, a contribué à la réalisation de plusieurs projets de développement pour ses Etats membres. Ce projet de loi vise à impulser une nouvelle dynamique en la matière.
COULIBALY Zoumana
COULIBALY Zoumana