Forum africain du carbone : La Côte d’Ivoire veut se mettre à l’économie verte

Abidjan, capitale du marché africain de carbone. Le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, a ouvert hier, les assises de la 5ème édition du Forum africain du carbone. Ce forum qui se tient à l'hôtel du Golf, est un véritable marché d'échanges et de rencontres de tous les acteurs des mécanismes carbone, déterminés à promouvoir un développement à faible intensité de carbone, donc un développement durable pour les générations actuelles et futures. La Côte d'Ivoire qui aspire à l'émergence à l'horizon 2020, compte, a déclaré, Daniel Kablan Duncan, se mettre à l'économie verte. Le développement à faible intensité en carbone, a-t-il noté, « est rendu obligatoire pour la survie de notre planète ». Ce qui nécessite d'une part, l'appropriation par les gouvernements des outils institutionnels élaborés au niveau mondial, et d'autre part, la mise en place, dans chaque pays, de politiques et stratégies adaptées aux nouveaux concepts liés au Carbone que sont en l'occurrence : l'économie verte ; le Mécanisme pour un Développement Propre, issu du Protocole de Kyoto de la convention cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques ; la réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts dans les pays en développement . « Le marché de Carbone est un outil que nous devons exploiter pour nous aider à réduire nos émissions de gaz à effet de serre », a-t-il soutenu. Daniel Kablan Duncan a invité les animateurs du marché à regarder l'avenir avec beaucoup d'espoir, même si le marché du carbone est actuellement caractérisé par la morosité. Pour lui, cette nouvelle économie virtuelle peut rapidement créer des bassins d'emplois, surtout pour les jeunes, et offrir une arme de plus pour la lutte contre la pauvreté. Avant le premier ministre, le ministre de la Salubrité Urbaine, de l'Environnement et du Développement Durable, Allah Kouadio Remi, a insisté sur l'énorme potentiel dont dispose l'Afrique « pour réaliser un impact significatif sur la migration de changement climatique à travers ses ressources forestières étendues et les abondantes ressources en énergie renouvelable ». Et d'ajouter que l'Afrique peut significativement continuer à la réduction du réchauffement climatique, pourvu qu'on lui donne la place qui est la sienne tant au niveau de la gouvernance environnementale que dans les transferts de technologies. Ce forum qui prend fin aujourd'hui, a enregistré la participation de Dr. John Kilani, directeur du Programme du Mécanisme de Développement Propre, représentant le secrétaire exécutif de la Convention-Cadre des Nations-Unies sur les changements Climatiques. Dao Maïmouna