ABIDJAN - Plus de 80 responsables ou proches du régime de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, dont l’ex-Première dame Simone Gbagbo, seront jugés en cour d’assises pour leur implication présumée dans la crise meurtrière de 2010-2011, a-t-on appris mercredi auprès de leurs avocats.
La chambre d’accusation du tribunal d’Abidjan a renvoyé "84 personnes devant la cour d’assises", a déclaré à l’AFP Me Hervé Gouaméné, précisant que la date des procès n’était pas encore fixée.
Parmi ces accusés figurent des personnalités détenues depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011 ayant fait quelque 3.000 morts: c’est le cas notamment de Simone Gbagbo, du Franco-Ivoirien Michel Gbagbo, fils d’un premier mariage de l’ancien chef de l’Etat, et de Pascal Affi N’Guessan, ex-patron de l’ancien parti au pouvoir, le Front populaire ivoirien (FPI).
D’autres personnes, incarcérées à la fin de la crise puis mises en liberté provisoire, comme l’ancien Premier ministre Gilbert Aké N’Gbo, comptent aussi parmi les 84 accusés qui seront jugés aux assises.
Tous sont poursuivis pour "atteinte à la sûreté de l’Etat, complot contre la défense nationale, atteinte à l’autorité de l’Etat, constitution et direction de bande armée, attentat à l’ordre public", a expliqué Me Gouaméné.
D’autres procédures judiciaires, engagées contre plusieurs d’entre eux pour "génocide", crimes de sang ou infractions économiques, se poursuivent parallèlement, a précisé Me Rodrigue Dadjé, un autre avocat du camp Gbagbo.
De nombreux anciens responsables ou cadres du régime Gbagbo, tombé en avril 2011, sont en détention provisoire depuis plus de deux ans, notamment dans le nord du pays.
Le gouvernement du président Alassane Ouattara a souhaité une accélération des procédures judiciaires. Il est régulièrement accusé de favoriser une "justice des vainqueurs", aucun de ses soutiens n’ayant pour l’heure été inquiété pour les graves crimes imputés aux forces pro-Ouattara pendant la crise.
Arrêté en avril 2011 à Abidjan, Laurent Gbagbo est détenu depuis fin 2011 à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne de crimes contre l’humanité.
La CPI a également émis fin 2012 un mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo. Le régime d’Abidjan n’a toujours pas donné de réponse.
eak-ck-tmo/hba
La chambre d’accusation du tribunal d’Abidjan a renvoyé "84 personnes devant la cour d’assises", a déclaré à l’AFP Me Hervé Gouaméné, précisant que la date des procès n’était pas encore fixée.
Parmi ces accusés figurent des personnalités détenues depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011 ayant fait quelque 3.000 morts: c’est le cas notamment de Simone Gbagbo, du Franco-Ivoirien Michel Gbagbo, fils d’un premier mariage de l’ancien chef de l’Etat, et de Pascal Affi N’Guessan, ex-patron de l’ancien parti au pouvoir, le Front populaire ivoirien (FPI).
D’autres personnes, incarcérées à la fin de la crise puis mises en liberté provisoire, comme l’ancien Premier ministre Gilbert Aké N’Gbo, comptent aussi parmi les 84 accusés qui seront jugés aux assises.
Tous sont poursuivis pour "atteinte à la sûreté de l’Etat, complot contre la défense nationale, atteinte à l’autorité de l’Etat, constitution et direction de bande armée, attentat à l’ordre public", a expliqué Me Gouaméné.
D’autres procédures judiciaires, engagées contre plusieurs d’entre eux pour "génocide", crimes de sang ou infractions économiques, se poursuivent parallèlement, a précisé Me Rodrigue Dadjé, un autre avocat du camp Gbagbo.
De nombreux anciens responsables ou cadres du régime Gbagbo, tombé en avril 2011, sont en détention provisoire depuis plus de deux ans, notamment dans le nord du pays.
Le gouvernement du président Alassane Ouattara a souhaité une accélération des procédures judiciaires. Il est régulièrement accusé de favoriser une "justice des vainqueurs", aucun de ses soutiens n’ayant pour l’heure été inquiété pour les graves crimes imputés aux forces pro-Ouattara pendant la crise.
Arrêté en avril 2011 à Abidjan, Laurent Gbagbo est détenu depuis fin 2011 à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne de crimes contre l’humanité.
La CPI a également émis fin 2012 un mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo. Le régime d’Abidjan n’a toujours pas donné de réponse.
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