La chambre d’accusation du tribunal d’Abidjan a renvoyé "84 personnes devant la Cour d’assises", a déclaré à l’AFP Me Hervé Gouaméné, le mercredi 10 juillet. Toutefois, l’avocat a précisé que la date des procès n’était pas encore fixée. Parmi ces accusés figurent des personnalités détenues depuis la fin de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, c’est le cas notamment de Simone Gbagbo, de Michel Gbagbo, Aboudramane Sangaré et de Pascal Affi N’Guessan, ex-patron de l’ancien parti au pouvoir, le Front populaire ivoirien (FPI). D’autres personnes, incarcérées à la fin de la crise puis mises en liberté provisoire, comme l’ancien Premier ministre Gilbert Aké N’Gbo, comptent aussi parmi les 84 accusés qui seront jugés aux assises. Tous sont poursuivis pour "atteinte à la sûreté de l’Etat, complot contre la défense nationale, atteinte à l’autorité de l’Etat, constitution et direction de bande armée, attentat à l’ordre public", a expliqué Me Gouaméné. D’autres procédures judiciaires, engagées contre plusieurs d’entre eux pour "génocide", crimes de sang ou infractions économiques, se poursuivent parallèlement, a précisé Me Rodrigue Dadjé, un autre avocat du camp Gbagbo. Cependant, à l’issue de l’audience, certaines personnalités ont vu leurs charges abandonées, les juges ayant confirmé le non-lieu. Au nombre de ces personnalités, figurent Dr Blé, le médecin personnel de l’ancien président, Simon Koudou, le frère cadet de Laurent Gbagbo et Balo Bi Toto Jérôme, ancien sécretaire général de l’Université de Cocody.
FO
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