Le ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani, était face à la presse nationale, hier, à son cabinet, pour annoncer la tenue, les 17 et 18 juillet, des premières journées de la viande de porc et ses dérivés. Un secteur qui occupe en Côte d’Ivoire, selon lui, le 3ème rang après la viande bovine et celle de la volaille. Avec un ratio de consommation de 34,5 kilogrammes par habitant et par an. Alors qu’il dénonce, par ailleurs, un déficit de consommation de cette viande dans le pays. Indiquant que «La Côte d’Ivoire ne couvre que 21% de sa consommation en viande porcine, le reste du taux étant importé de l’extérieur. C’est cela qu’il faut corriger», a-t-il fait savoir. D’où la portée des premières journées de la viande de porc, qu’il a annoncées. «Nos professionnels doivent être de véritables opérateurs économiques pour la relance de ce secteur qui était sinistré à cause de la destruction des 60% de son cheptel en raison de l’épizootie et des crises que le pays a connues par le passé», a souligné le ministre Adjoumani. Qui a aussi révélé qu’un Plan de relance effective de la filière porcine, soutenu par le Firca, va coûter 4,8 milliards F Cfa à l’Etat. En plus de la création prochaine d’un fonds d’appui qui sera, à l’en croire, «Un fonds de garantie et d’appui pour accompagner les acteurs de la filière». Pour le ministre Adjoumani, les journées de la viande de porc ouvriront donc le processus de relance de la filière à travers la promotion des produits porcins (viande et charcuterie). Et celle, aussi, des professionnels du secteur, à savoir, les acteurs (les éleveurs, l’Interporci) et les transformateurs (la Sivac, notamment).
SYLVAIN TAKOUE
SYLVAIN TAKOUE