Les magistrats africains sont instruits sur les infractions qui peuvent être soumises à la Cour pénale internationale. Ces infractions ont pour noms, notamment, les crimes contre l’humanité et les viols collectifs. A cet effet, un séminaire s’est tenu à Grand-Bassam du 8 au 12 juillet avec pour thème : « Magistrats africains face à la Cour pénale internationale ». Cette rencontre a été l’occasion pour les experts en droit pénal international de sensibiliser les magistrats africains sur leur mission et leur responsabilité en matière de gestion des conflits en Afrique occidentale. Ainsi la nouvelle mission des magistrats va-t-elle consister à amener leurs gouvernants à faire des propositions dans le cadre des réformes des systèmes judiciaires, dans leurs pays respectifs. Pour sa part, Séfon Moussa, représentant le ministre de la Justice, des droits de l’Homme et des libertés publique, a encouragé les participants à ne pas perdre de vue les connaissances acquises au cours de cette rencontre. « L’avenir de votre pays dépend de vous. Il ne peut y avoir de paix sans justice ; je vous demande de vous approprier ce que vous avez appris. Partager cela avec vos collègues », a-t-il conseillé. Et d’ajouter : « l’œuvre de justice est la pierre angulaire de la paix. La Côte d’Ivoire est dans une justice transitionnelle. Nous voulons œuvrer dans le cadre de la justice pour obtenir la paix et la réconciliation ». Ces propos sont soutenus par Dr Philippe Keh-Touré, représentant la coopération allemande au développement (Giz) . Il a engagé les magistrats à promouvoir le droit pénal international afin de garantir la paix et la stabilité dans leurs Etats.
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam