En analyste et pour le compte de Audace Institut Afrique, Gisèle Dutheuil fait à travers cet entretien le diagnostic de la gouvernance économique en Côte d’Ivoire. Face au défi de l’émergence que prônent les autorités ivoiriennes, cette proche de Mamadou Koulibaly qui partage avec lui la notion de ‘’liberté économique’’, prend le contre-pied du discours ambiant sur la bonne gouvernance. Elle propose les recettes pour y arriver : la promotion du secteur privé, la transparence dans les procédures de passation des marchés, un climat politique apaisé…
Gisèle Dutheuil, vous êtes la directrice du think thank Audace Institut Afrique. A ce titre vous vous intéressez aux questions de gouvernance. Est-ce que vous pouvez affirmer que la Côte d’Ivoire a renoué avec la croissance deux ans après l’avènement d’Alassane Ouattara ?
ll y a certes de la croissance en Côte d’Ivoire, mais elle repose essentiellement sur l’investissement public dans les infrastructures et sur le volume croissant de la dette publique. Elle n’est pas créatrice de richesse. C’est une croissance pauvre et assistée. Une croissance vraie, celle qui pourrait avoir un effet sur le bien-être des populations, reposerait sur les résultats des entreprises privées mais ces dernières se plaignent de la lenteur du redémarrage économique. Les investisseurs arrivent certes massivement à Abidjan mais repartent aussi vite qu’ils sont venus. Les hôtels et les compagnies aériennes travaillent bien, mais concrètement, les investissements sont faibles. Cela s’explique par l’environnement des affaires qui est extrêmement hostile en Côte d’Ivoire, comme dans de nombreux pays d’Afrique. Il y a certes des efforts réalisés avec notamment la création d’un tribunal de commerce et les règles de facilitation de la création d’une entreprise privée, mais cela ne suffit pas à convaincre. Dans un environnement où la corruption s’impose en règle de gouvernance, le risque est trop important et tout business plan devient alors aléatoire. L’entreprenariat repose sur la confiance. Le pays n’inspire pas encore confiance.
Etes-vous d’accord avec les chiffres de 8 à 9 % qui sont avancés ?
Quel que soit le chiffre réel, c’est la qualité de la croissance qui est contestable. Le gouvernement ivoirien ne fournit pas suffisamment d’informations fiables pour que la société civile puisse vérifier ces chiffres. Ce flou total est contraire à l’exercice démocratique qui impose un contrôle du peuple sur l’action des dirigeants. C’est regrettable. Le ministre ivoirien du plan et du développement annonce une réforme du système statistique national. Il reste à espérer que ce soit désormais un outil fiable et que l’information soit accessible au grand public. Ce n’est pas le cas actuellement. Nous nous heurtons à de nombreuses difficultés à ce niveau dans les activités d’AIA. Les cultures du flou et du secret doivent être brisées. L’information est la base de la démocratie.
Quelle gouvernance devrait être mise en œuvre maintenant pour faire converger la lutte contre la pauvreté et la croissance économique?
Tous les index de la liberté économique dans le monde montrent que plus un pays est libre, plus ses populations sont riches et heureuses. Les pays d’Afrique sont malheureusement situés dans les plus mauvais niveau au classement mondial et il existe sur le continent une véritable aberration. En effet, tout le monde se dit défenseur de la liberté, pourtant, dès que vous parlez de liberté concrète on vous traite de méchant libéral et de capitaliste « mangeur » de pauvres. Pour être libre il faut être libéré ! Cela est une vérité de La Palisse ! Pour être libéré il faut avoir la possibilité, entre autres, d’être propriétaire avec un titre de propriété ; de faire du commerce avec le reste du monde sans trop d’entraves; de créer facilement une entreprise ; de ne pas être écrasé par une fiscalité insoutenable ; de pouvoir (pour les planteurs) vendre au juste prix le cacao qu’ils produisent sans que ce soit l’Etat qui en fixe le prix ; d’être libre d’exprimer ses opinions ; d’avoir une justice efficace et protectrice ; de vivre dans un environnement sûr ; de pouvoir protéger ses inventions et créations, etc. Mais dès que vous parler de commerce avec le reste du monde, par exemple, on vous répond que la mondialisation est un fléau ! Si vous parlez de devenir propriétaire, on vous parle d’égoïsme. Ces arguments sont ridicules et reposent sur de fausses analyses qui maintiennent les peuples dans la pauvreté. Le seul problème de la mondialisation réside justement dans les limites et les entraves aux échanges que les Etats entretiennent. C’est bien l’inverse de la liberté puisque c’est de l’étatisme. Quant à la propriété, elle est le socle de la création de richesses et assure une progression digne et responsable aux populations. En résumé, la liberté est le remède le plus puissant contre la pauvreté. C’est cette voie que nous défendons à Audace Institut Afrique.
S’agissant toujours de gouvernance, il y a cette guéguerre entre le groupe Bolloré et le ministre Jean Louis Billon à propos de la cession du deuxième terminal à conteneurs du Port d’Abidjan. Avez-vous eu à étudier ce dossier au niveau de l’AIA ? Qu’est-ce qu’il en ressort ?
A l’AIA, nous regrettons beaucoup que la bonne gouvernance n’ait pas progressé depuis l’ancien régime. Les appels d’offre sont toujours faussés. De gros marchés sont octroyés sur la base d’amitiés, en dehors de toute procédure juridique. Je pense que ce que vous qualifiez de guéguerre entre le groupe Bolloré et le ministre Jean-Louis Billon n’est en fait qu’un problème juridique, un problème d’Etat de droit. Le ministre, lorsqu’il était président de la chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, a toujours combattu ces pratiques hors droit. C’est tout à son honneur qu’il n’oublie pas son combat aujourd’hui et qu’il peut faire concrètement avancer ses idées. Nous partageons son point de vue à l’institut. On ne peut pas gérer un Etat comme une maison familiale. L’argent public est le fruit du travail de tous les Ivoiriens. Il doit donc être dépensé de manière responsable dans un cadre juridique strict.
Le gouvernement actuel axe sa communication sur l’émergence économique à l’horizon 2020. Y a-t-il aujourd’hui des critères de définition d’un pays émergent ?
Pour définir les critères de l’émergence, il faut se baser sur l’expérience des pays qui sont aujourd’hui émergents et observer les points communs dans leurs stratégies de progression qui les ont conduits à être reconnus émergents. L’analyse est certes un peu complexe, mais si l’on résume à l’extrême, on peut affirmer que les pays aujourd’hui émergents ont eu une dynamique qui associe au moins deux éléments conjoints : une mutation vers une économie de marché et des marchés financiers émergents.
Pour avancer vers l’émergence, il est donc nécessaire de poser certaines mesures fortes dès maintenant, notamment en ce qui concerne le droit de la propriété qui est une condition première de l’émergence d’un marché des capitaux viables. On parle actuellement vaguement de réforme de la loi de 98 relative au foncier rural alors qu’il faudrait une refonte totale et audacieuse. Le mot émergence est à la mode, c’est devenu même un slogan politique, ici comme dans d’autres pays africains. Une femme qui veut devenir mère arrête de prendre un contraceptif, un pays qui veut devenir émergent doit cesser de priver ses populations de liberté. Pour conduire la Côte d’Ivoire sur la voie de l’émergence, les dirigeants doivent dès à présent faire progresser la liberté économique pour avancer vers une véritable économie de marché. Audace Institut Afrique prépare un travail spécial sur le sujet et présentera, le 11 septembre prochain, le nouvel audit de la liberté économique en Côte d’Ivoire. Ce sera l’occasion de faire un point sur les défis à relever pour espérer l’émergence.
Est-ce que les conditions de cette émergence seront remplies selon vous avant cette échéance de 2020 ?
Déjà l’échéance de 2020 est impossible à atteindre selon les travaux réalisés par les chercheurs d’AIA, alors il est difficile d’imaginer atteindre l’émergence avant cette date.
En partenariat avec la fondation Friedrich Ebert, AIA a mis en place une plateforme réunissant les partis politiques ivoiriens de tous bords. Quel est l’objectif de cette plateforme ?
C’est une plateforme prospective extrêmement intéressante dans la mesure où elle regroupe les partis politiques de tous bords (CAP-unir pour la démocratie et le développement : CAP-UDD), Liberté et démocratie pour la République (LIDER), Mouvement des forces de l’avenir (MFA), Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Parti ivoirien des travailleurs (PIT), Rassemblement des républicains (RDR), Union démocratique et citoyenne (UDCY), Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), Union Républicaine pour la Démocratie (URD)). C’est une expérience unique en Côte d’Ivoire. Après quatre rencontres, les participants abordent les sujets beaucoup plus en profondeur. C’est une véritable plateforme de débats qui exige de chacun des compromis, mais ce qu’il y a d’extraordinaire c’est que l’on peut constater que tous ont identifié les problèmes de fond à traiter pour espérer sortir du cercle des crises et des violences. La dernière rencontre date du 12 juin et les partis ont proposé 21 recommandations consensuelles et très constructives sur le thème de « Préparer aujourd’hui des élections apaisées en 2015 ». Ces recommandations seront fortement médiatisées dans quelques jours puisque les responsables des partis politiques de la plateforme vont signer solennellement le document pour lui donner plus de force.
On peut retenir quelques idées fortes dans leurs propositions notamment : l’urgente réalisation d’un recensement général de la population ; la refonte de la Commission Electorale Indépendante (CEI), mais également des listes électorales et la carte électorale ; de clarifier au plus vite le statut de l’opposition, et bien d’autres points pertinents. L’objectif de cette plateforme est d’identifier les vrais problèmes pour leur apporter des solutions en amont de manière à ne pas suivre la logique des échecs passés. Cette plateforme entre dans le cadre de la participation d’Audace Institut Afrique à la réconciliation et au renforcement de la démocratie. C’est la preuve qu’avec peu de moyens financiers mais de la volonté on peut faire avancer les choses.
Par S. Debailly
Gisèle Dutheuil, vous êtes la directrice du think thank Audace Institut Afrique. A ce titre vous vous intéressez aux questions de gouvernance. Est-ce que vous pouvez affirmer que la Côte d’Ivoire a renoué avec la croissance deux ans après l’avènement d’Alassane Ouattara ?
ll y a certes de la croissance en Côte d’Ivoire, mais elle repose essentiellement sur l’investissement public dans les infrastructures et sur le volume croissant de la dette publique. Elle n’est pas créatrice de richesse. C’est une croissance pauvre et assistée. Une croissance vraie, celle qui pourrait avoir un effet sur le bien-être des populations, reposerait sur les résultats des entreprises privées mais ces dernières se plaignent de la lenteur du redémarrage économique. Les investisseurs arrivent certes massivement à Abidjan mais repartent aussi vite qu’ils sont venus. Les hôtels et les compagnies aériennes travaillent bien, mais concrètement, les investissements sont faibles. Cela s’explique par l’environnement des affaires qui est extrêmement hostile en Côte d’Ivoire, comme dans de nombreux pays d’Afrique. Il y a certes des efforts réalisés avec notamment la création d’un tribunal de commerce et les règles de facilitation de la création d’une entreprise privée, mais cela ne suffit pas à convaincre. Dans un environnement où la corruption s’impose en règle de gouvernance, le risque est trop important et tout business plan devient alors aléatoire. L’entreprenariat repose sur la confiance. Le pays n’inspire pas encore confiance.
Etes-vous d’accord avec les chiffres de 8 à 9 % qui sont avancés ?
Quel que soit le chiffre réel, c’est la qualité de la croissance qui est contestable. Le gouvernement ivoirien ne fournit pas suffisamment d’informations fiables pour que la société civile puisse vérifier ces chiffres. Ce flou total est contraire à l’exercice démocratique qui impose un contrôle du peuple sur l’action des dirigeants. C’est regrettable. Le ministre ivoirien du plan et du développement annonce une réforme du système statistique national. Il reste à espérer que ce soit désormais un outil fiable et que l’information soit accessible au grand public. Ce n’est pas le cas actuellement. Nous nous heurtons à de nombreuses difficultés à ce niveau dans les activités d’AIA. Les cultures du flou et du secret doivent être brisées. L’information est la base de la démocratie.
Quelle gouvernance devrait être mise en œuvre maintenant pour faire converger la lutte contre la pauvreté et la croissance économique?
Tous les index de la liberté économique dans le monde montrent que plus un pays est libre, plus ses populations sont riches et heureuses. Les pays d’Afrique sont malheureusement situés dans les plus mauvais niveau au classement mondial et il existe sur le continent une véritable aberration. En effet, tout le monde se dit défenseur de la liberté, pourtant, dès que vous parlez de liberté concrète on vous traite de méchant libéral et de capitaliste « mangeur » de pauvres. Pour être libre il faut être libéré ! Cela est une vérité de La Palisse ! Pour être libéré il faut avoir la possibilité, entre autres, d’être propriétaire avec un titre de propriété ; de faire du commerce avec le reste du monde sans trop d’entraves; de créer facilement une entreprise ; de ne pas être écrasé par une fiscalité insoutenable ; de pouvoir (pour les planteurs) vendre au juste prix le cacao qu’ils produisent sans que ce soit l’Etat qui en fixe le prix ; d’être libre d’exprimer ses opinions ; d’avoir une justice efficace et protectrice ; de vivre dans un environnement sûr ; de pouvoir protéger ses inventions et créations, etc. Mais dès que vous parler de commerce avec le reste du monde, par exemple, on vous répond que la mondialisation est un fléau ! Si vous parlez de devenir propriétaire, on vous parle d’égoïsme. Ces arguments sont ridicules et reposent sur de fausses analyses qui maintiennent les peuples dans la pauvreté. Le seul problème de la mondialisation réside justement dans les limites et les entraves aux échanges que les Etats entretiennent. C’est bien l’inverse de la liberté puisque c’est de l’étatisme. Quant à la propriété, elle est le socle de la création de richesses et assure une progression digne et responsable aux populations. En résumé, la liberté est le remède le plus puissant contre la pauvreté. C’est cette voie que nous défendons à Audace Institut Afrique.
S’agissant toujours de gouvernance, il y a cette guéguerre entre le groupe Bolloré et le ministre Jean Louis Billon à propos de la cession du deuxième terminal à conteneurs du Port d’Abidjan. Avez-vous eu à étudier ce dossier au niveau de l’AIA ? Qu’est-ce qu’il en ressort ?
A l’AIA, nous regrettons beaucoup que la bonne gouvernance n’ait pas progressé depuis l’ancien régime. Les appels d’offre sont toujours faussés. De gros marchés sont octroyés sur la base d’amitiés, en dehors de toute procédure juridique. Je pense que ce que vous qualifiez de guéguerre entre le groupe Bolloré et le ministre Jean-Louis Billon n’est en fait qu’un problème juridique, un problème d’Etat de droit. Le ministre, lorsqu’il était président de la chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, a toujours combattu ces pratiques hors droit. C’est tout à son honneur qu’il n’oublie pas son combat aujourd’hui et qu’il peut faire concrètement avancer ses idées. Nous partageons son point de vue à l’institut. On ne peut pas gérer un Etat comme une maison familiale. L’argent public est le fruit du travail de tous les Ivoiriens. Il doit donc être dépensé de manière responsable dans un cadre juridique strict.
Le gouvernement actuel axe sa communication sur l’émergence économique à l’horizon 2020. Y a-t-il aujourd’hui des critères de définition d’un pays émergent ?
Pour définir les critères de l’émergence, il faut se baser sur l’expérience des pays qui sont aujourd’hui émergents et observer les points communs dans leurs stratégies de progression qui les ont conduits à être reconnus émergents. L’analyse est certes un peu complexe, mais si l’on résume à l’extrême, on peut affirmer que les pays aujourd’hui émergents ont eu une dynamique qui associe au moins deux éléments conjoints : une mutation vers une économie de marché et des marchés financiers émergents.
Pour avancer vers l’émergence, il est donc nécessaire de poser certaines mesures fortes dès maintenant, notamment en ce qui concerne le droit de la propriété qui est une condition première de l’émergence d’un marché des capitaux viables. On parle actuellement vaguement de réforme de la loi de 98 relative au foncier rural alors qu’il faudrait une refonte totale et audacieuse. Le mot émergence est à la mode, c’est devenu même un slogan politique, ici comme dans d’autres pays africains. Une femme qui veut devenir mère arrête de prendre un contraceptif, un pays qui veut devenir émergent doit cesser de priver ses populations de liberté. Pour conduire la Côte d’Ivoire sur la voie de l’émergence, les dirigeants doivent dès à présent faire progresser la liberté économique pour avancer vers une véritable économie de marché. Audace Institut Afrique prépare un travail spécial sur le sujet et présentera, le 11 septembre prochain, le nouvel audit de la liberté économique en Côte d’Ivoire. Ce sera l’occasion de faire un point sur les défis à relever pour espérer l’émergence.
Est-ce que les conditions de cette émergence seront remplies selon vous avant cette échéance de 2020 ?
Déjà l’échéance de 2020 est impossible à atteindre selon les travaux réalisés par les chercheurs d’AIA, alors il est difficile d’imaginer atteindre l’émergence avant cette date.
En partenariat avec la fondation Friedrich Ebert, AIA a mis en place une plateforme réunissant les partis politiques ivoiriens de tous bords. Quel est l’objectif de cette plateforme ?
C’est une plateforme prospective extrêmement intéressante dans la mesure où elle regroupe les partis politiques de tous bords (CAP-unir pour la démocratie et le développement : CAP-UDD), Liberté et démocratie pour la République (LIDER), Mouvement des forces de l’avenir (MFA), Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Parti ivoirien des travailleurs (PIT), Rassemblement des républicains (RDR), Union démocratique et citoyenne (UDCY), Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), Union Républicaine pour la Démocratie (URD)). C’est une expérience unique en Côte d’Ivoire. Après quatre rencontres, les participants abordent les sujets beaucoup plus en profondeur. C’est une véritable plateforme de débats qui exige de chacun des compromis, mais ce qu’il y a d’extraordinaire c’est que l’on peut constater que tous ont identifié les problèmes de fond à traiter pour espérer sortir du cercle des crises et des violences. La dernière rencontre date du 12 juin et les partis ont proposé 21 recommandations consensuelles et très constructives sur le thème de « Préparer aujourd’hui des élections apaisées en 2015 ». Ces recommandations seront fortement médiatisées dans quelques jours puisque les responsables des partis politiques de la plateforme vont signer solennellement le document pour lui donner plus de force.
On peut retenir quelques idées fortes dans leurs propositions notamment : l’urgente réalisation d’un recensement général de la population ; la refonte de la Commission Electorale Indépendante (CEI), mais également des listes électorales et la carte électorale ; de clarifier au plus vite le statut de l’opposition, et bien d’autres points pertinents. L’objectif de cette plateforme est d’identifier les vrais problèmes pour leur apporter des solutions en amont de manière à ne pas suivre la logique des échecs passés. Cette plateforme entre dans le cadre de la participation d’Audace Institut Afrique à la réconciliation et au renforcement de la démocratie. C’est la preuve qu’avec peu de moyens financiers mais de la volonté on peut faire avancer les choses.
Par S. Debailly