Selon Eric Monnet, depuis l’arrivée de Sidy Diallo à la tête de la Fif, ce sont 18 communications qui ont été signées pour le financement des sorties des équipes nationales de football. Pour la Can féminine, son malheur, c’est d’avoir payé les primes sans tenir compte de la nouvelle grille des frais de mission arrêtée par Sidy Diallo depuis le 4 juillet 2012. Sur le document dont une copie nous a été remise, la grille des frais de mission de la Fif est différente des frais de mission validés par l’Etat ivoirien. «Les gens m’en veulent parce que j’ai payé 85.000FCFA par jour au lieu de 50.000FCFA et 30.000FCFA pour certains. Or le président de la Fif qui n’a même pas fait une semaine en Guinée Equatoriale, a perçu sa prime de 2.890.000FCFA, à raison de 170.000FCFA par jour pour sa catégorie, sur le document de l’Etat alors que si on voulait appliquer la grille de la Fif, il ne devrait percevoir que 150.000FCFA par jour. L’Etat ne peut pas donner de l’argent et que je vais le détourner. C’est ce qui a été écrit que je suis !», martèle Eric Monnet. Pour lui, il faut que le ministre Alain Lobognon fasse un audit pour voir clair dans la gestion de Sidy Diallo : «Que le ministère des sports fasse l’audit de l’argent de 18 communications reçu par la Fif depuis l’arrivée de Sidy Diallo. L’Ivoirien a le droit de savoir». Il ne s’arrête pas là. Edward Snowden à l’ivoirienne, attaque la gestion de Sidy Diallo en ces termes : «La Fif n’a pas de manuel de procédures administratives et financières, Sidy Diallo ne signe pas de contrats de travail et ne donne pas de bulletins de salaire». Avant de revenir sur les vraies raisons de sa démission, il révèle que c’est à l’aéroport qu’il a payé les primes de la rencontre Côte d’Ivoire-Tanzanie. «J’avais en ma possession plus de 100.000.000FCFA pour y faire face. Pourquoi on remet une telle somme à quelqu’un qui a volé 23.000.000FCFA en Guinée Equatoriale ? Que les gens soient sérieux. Je suis dans le milieu, il y a bien longtemps. Je m’occupe de mon équipe Adzopé Fc. C’est tout dernièrement que le ministère des sports met en mission un régisseur pour payer les primes, sinon avant, c’est la Fif qui gérait l’argent quand la communication était signée, et Dieu seul sait ce qui se passait.» Mais ce qui a poussé Eric Monnet à lâcher Sidy Diallo, c’est de n’être résigné qu’à signer des documents pas souvent catholiques. «Ma démission, c’est pour ma mise à l’écart. Je n’ai pas de contrat de travail, pas d’attributions. Je suis confiné qu’à signer des documents. Pourtant, j’ai pu convaincre des présidents de clubs qui ne croyaient pas à la vision de Sidy Diallo pour le sport ivoirien », fait-il savoir. Comme s’il n’avait encore rien dit, Eric Monnet sort ses griffes en ces mots à l’endroit de Sidy Diallo : « Il faut qu’il arrête d’inciter certains journalistes à salir mon nom et mon image. Il parle d’éducation, mais il ne la respecte pas. S’il veut qu’on parle, nous allons parler de tout. Du départ de François Zahoui, de Blaise Kouassi, De Cyrille Domoraud, de Kalou Bonaventure, de Diagou et autres Jean-Claude Djakus. Et aussi comment Sabri Lamouchi gère l’équipe nationale. Que la sagesse l’habite ! Pour tout ce que j’ai fait pour lui, la divine justice réglera le problème ». Eric Monnet vient ainsi de déclarer « la guerre » à Sidy Diallo.
Annoncia Sehoué
Annoncia Sehoué