Le piratage des œuvres de l’esprit est un phénomène qui met à mal l’industrie musicale en Côte d’Ivoire. Koné Dodo, directeur général (Dg) du Palais de la culture Bernard Binlin Dadié, est convaincu que cette contrefaçon des supports des créateurs ivoiriens va baisser en 2014. Cette conviction, il la tient d’un engagement pris par le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandama, qui veut sortir de l’illégalité, les jeunes désœuvrés qui s’adonnent à cette activité illicite. Une option aux antipodes de la traque privilégiée par certains dans le cadre de la lutte contre la piraterie. A l’occasion de la rencontre qu’il a eue hier, jeudi 18 juillet 2013, avec la presse, dans les nouveaux locaux du siège administratif de la structure qu’il dirige, aux Deux-Plateaux, le Dg du Palais de la Culture a fait des confidences sur cette nouvelle démarche de la tutelle. « Le ministère de la Culture et de Francophonie a pris contact avec des jeunes sans emploi qui ont fait de cette activité leur gagne-pain», a-t-il révélé. Ensuite, il a confié qu’au terme des échanges entre la tutelle et ces contrefacteurs, les deux parties ont convenu d’une plate-forme de collaboration. « Ils (Jeunes pirates) sont tous d’accord pour entrer dans la légalité. Ils ne demandent qu’à être insérés. Il faut donc leur donner un cadre légal pour qu’ils puissent vendre en toute tranquillité, les Cd des artistes », a-t-il fait savoir, non sans reconnaître que cette démarche non moins novatrice est à saluer. Car, l’objectif qui le sous-tend, selon le ministre Maurice Kouakou Bandaman, est de créer un certain nombre d’emplois afin de résorber le chômage au niveau de la jeunesse.
DIARRA Tiémoko
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