Un dénouement dans les jours à venir dans l’affaire qui oppose les planteurs de la société africaine pour la promotion hévéicole et l’industrialisation de caoutchouc (SAPHIC) à la direction de la société Tropical Rubber Côte d’Ivoire(TRCI) ? Tout porte à le croire. Et pour cause : le président de la République vient de se saisir du dossier. Après la décision de la Cour suprême au profit des planteurs, le président de la République, Alassane Ouattara, a décidé de prendre le dossier en main. En effet, selon le président du collectif des planteurs de la Saphic, Djokou Mobio Paul, la présidence de la République a donné suite au courrier déposé en Janvier 2013 par la Saphic. Par une correspondance en date du 27 juin 2013, Sidi Touré, chef de cabinet de la présidence de la République explique que le président Alassane Ouattara a bien reçu le courrier dans lequel la Saphic, ‘’sollicite son intervention pour le règlement du contentieux qui l’oppose à la TRCI’’. Mieux, il ressort du courrier de la présidence que Ouattara a instruit, Amadou Gon Coulibaly, ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence pour apporter l’attention requise à la requête. Un courrier, qui vient clarifier tout et repréciser les choses dans cette affaire nébuleuse où la direction de la Trci défiait presque l’autorité de l’Etat. Pour mémoire, en août 2011, au cours d’un Conseil de ministre, le président de la République, avait demandé que la cession des actifs du patrimoine de l’Etat obéisse à une vision du secteur concerné et exigé que ces cessions se fassent désormais dans le strict respect des lois et procédures. Et qu’un certain nombre de cessions d’entreprises publiques intervenues ces dernières années feront l’objet d’un audit. Fidèle au respect de la parole donnée, le chef de l’Etat a mis à exécution son plan secret d’assainissement des affaires. Une action saluée à sa juste valeur par les paysans qui veulent en finir avec cette affaire au plus vite. Selon les experts, la Trci doit reverser plus de 20 milliards FCFA de ristournes aux planteurs. Lesquels planteurs demandent par ailleurs que tous ceux qui ont géré le dossier depuis 1995 soient entendus par les services compétents de la présidence de la République.
B.S
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