Dans ce rapport, M. Ban Ki-moon rend compte des principaux faits intervenus depuis la présentation de son rapport spécial du 28 mars 2013 (S/2013/197) et décrit les activités entreprises par l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) pour s’acquitter du mandat qui lui a été confié dans la résolution 2062 (2012). Le Secrétaire général se dit, notamment, encouragé par l’amélioration continue du climat de sécurité en Côte d’Ivoire et par la croissance économique régulière du pays. Il note que le début du processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants, en 2012, a été une étape importante à cet égard. Au 10 juin, 5 973 ex-combattants avaient été désarmés et démobilisés, tandis que 3 489 armes avaient été collectées, enregistrées et/ou détruites, avec le concours de l’ONU. M. Ban revient aussi sur le succès des élections régionales et municipales du 21 avril dernier, qui a montré, dit-il, que les autorités nationales, y compris les forces de sécurité, avaient la capacité d’assumer la responsabilité de l’organisation et de la sécurité du processus électoral. Ces élections se sont déroulées dans un calme général dans les 31 régions et 196 municipalités, avec un taux de participation de 46% pour les élections régionales et de 37% aux élections municipales. Quelque 30 000 agents de sécurité nationaux avaient été déployés dans le pays pendant le scrutin, rappelle ce rapport. Par ailleurs, M. Ban observe que la relance économique a été forte et que les résultats macroéconomiques de la Côte d’Ivoire en 2012 ont été bien meilleurs que prévu, la croissance réelle du PIB s’élevant à 9,8%. Toutefois, le Secrétaire général demeure préoccupé par la poursuite de la fragmentation politique de la Côte d’Ivoire, l’ancien parti au pouvoir, le Front populaire ivoirien (FPI) et d’autres partis politiques d’opposition n’ayant pas participé aux élections, note-t-il. Sur le plan sécuritaire, M. Ban estime que les conditions régnant dans la zone limitrophe du Libéria demeurent « fragiles » et constituent une menace pour la Côte d’Ivoire, pour le Libéria, de même que pour la sous-région. Il s’inquiète des attaques armées qui ont lieu sporadiquement de part et d’autre de la frontière. Beaucoup reste encore à faire pour améliorer la situation de ceux qui vivent dans la zone frontalière et promouvoir des solutions durables pour que les réfugiés et les populations déplacées puissent rentrer chez eux, insiste-t-il. Depuis janvier, quelque 8 200 réfugiés ivoiriens qui se trouvaient au Libéria sont rentrés volontairement en Côte d’Ivoire, avec le concours de l’ONU. Environ 83 500 réfugiés ivoiriens se trouvent encore dans la sous-région, dont 66 400 au Libéria et 8 500 au Ghana. M. Ban se dit aussi profondément préoccupé par la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, notamment les violences sexuelles et les viols. Depuis le mois de janvier, 100 cas de viols, dont 16 viols en réunion, ont été signalés. Il demande instamment au Gouvernement de la Côte d’Ivoire d’accroître et d’accélérer ses efforts visant à lutter contre l’impunité. Soulignant que la présence de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire demeure indispensable, il recommande au Conseil de sécurité de proroger le mandat de l’ONUCI, tel qu’il est défini dans la résolution 2062 (2012), pour une période d’un an, jusqu’au 31 juillet 2014. Il réitère également sa recommandation selon laquelle l’ONUCI doit continuer à réduire progressivement ses effectifs militaires de deux bataillons d’ici au milieu de 2015, en fonction des progrès accomplis sur la voie de la stabilité à long terme dans le pays.
Source : onu.org
Source : onu.org