L'Agence Nationale de la Salubrité Urbaine (ANASUR) s'attaque aux nuisances sonores. Dans la nuit du jeudi 25 juillet dernier, sa brigade a effectué une descente sur le terrain. Cocody, Treichville, Koumassi et Yopougon ont été les communes visitées par cette brigade conduite par le commissaire Téhé Mondet. Première étape de la patrouille, le maquis « Soukala », au Plateau Dokui. Les riverains de ce maquis ne cessent de se plaindre des nuisances sonores de ce maquis. « Ça fait bientôt un an que j'habite ce quartier. A cause de la musique on ne dort pas les nuits. Lorsqu'ils mettent la musique ça remue tout le bâtiment. Nous les avons plusieurs fois interpellé, mais rien ne change », nous confie M. Ouga Olivier, un habitant du quartier, tout heureux de voir la brigade faire une descente dans le maquis. Le disc-jockey du maquis qui a voulu faire de la résistance a fini par abdiquer en arrêtant complètement la musique. A Treichville, les hommes du commissaire Téhé Mondet font escale au quartier habitat autoroute, en face de la cité douane. Les habitants dénoncent la présence de l'église Mission évangélique Faith and Love, notamment les séances de prières qui durent de 19h à 21h. Au passage de la brigade, l'église était fermée. A Koumassi, le commissaire Téhé Mondét a l'agréable surprise de voir que ces sensibilisations ont porté leurs fruits. En effet, la musique était distillée à un volume raisonnable dans les différents maquis visités. Pourtant, lors des premiers jours de la sensibilisation, des brigadiers avaient été pris à partie par les tenanciers de maquis. L'un d'entre eux ayant même brandi une arme à feu. A Yopougon, commune réputée pour ses nuits chaudes, le commissaire Téhé et ses hommes ont dû saisir l'appareil de mixage du disc-jockey du maquis « Vélodrome ». Ce dernier distillait fortement la musique. « Nous avons déjà délivré une mise en demeure ici. Nous devons donc faire la saisie», fait savoir Sehi Anicet, chef des opérations de la brigade. La résistance des tenanciers de maquis dure juste quelques minutes. Des appareils sont également saisis dans les bistrots environnants, notamment au « Monde Arabe », où les brigadiers ont pris les appareils de sonorisation.
Dao Maïmouna
Dao Maïmouna
