Gardés à Ivosep depuis plusieurs mois: 12 corps de la crise postélectorale remis à leur famille, hier

Tout est bien qui fini bien, dit-on. Après la malencontreuse mésentente entre les parents des victimes de la crise postélectorale et le gouvernement de la Côte d’Ivoire, du 22 mai dernier, les premiers cités sont revenues à de meilleurs sentiments. Hier, ils ont acceptés de prendre des corps qui étaient jusque là conservés à Ivosep. Ainsi, les dépouilles d’Alabi Azim,Kouassi Kouassi Gervais, Goménin Ester Elie, Agbohoun Campbell, Traoré Ahmed, Loua Ve Corantin, Akagnira Marius, Do Bi Boué Hervé, Niangoran Koffi, Nouho Doumbia, Doumbia Mohamed Yao Ahou Marie, ont-elles été remises à leur famille. Dans la foulé, six d’entre elles ont été ensevelies au cimetière d’Abobo. Une sobre mais émouvante cérémonie a été organisée par le Collectif des victimes de Côte d’Ivoire (CVCI). Issiaka Diaby s’est réjoui de l’heureux dénouement du bras de fer qui opposait sa structure et le gouvernement de Côte d’Ivoire. Il a salué les efforts du gouvernement qui a décidé d’octroyer 500000 FCFA à chacune des familles des victimes. Le président du CVCI s’est surtout appesanti sur la principale cause ayant, selon lui, occasionné ces nombreux assassinats. « Depuis 1990, on tue, on viole en toute impunité dans ce pays. Nous nous sommes battus depuis des années pour que l’impunité soit bannie du pays. Hélas, nous n’avons pas été suivis. La conséquence, de 305 morts en 2000 nous avons atteint 3000 morts en 2012», a-t-il fait savoir. Il faut donc lutter contre l’impunité pour que la Côte d’Ivoire ne vive plus pareil tragédie, est-il persuadé. Au nom des parents des victimes, Bah Tiemoko a salué l’acte du Président de la République. « Depuis la fin de la crise postélectorale, c’est aujourd’hui qu’on nous permet d’enterrer nos morts. C’est un geste fort allant dans le sens de la réconciliation», a-t-il indiqué. C’est pourquoi, il a pris l’engagement de s’inscrire désormais dans le processus de réconciliation. Il a invité tous les Ivoiriens à réapprendre à se parler. Dans l’après-midi, six corps ont été mis en terre au cimetière d’Abobo.

Thiery Latt