«La communauté musulmane de Côte d’Ivoire célèbre dans la nuit du samedi au dimanche ce qui est convenu d’appeler chez nous le méga Qadr. C’est-à-dire la nuit du destin. Une nuit dont le Saint Coran nous apprend que l’adoration est meilleure à celle de mille mois. Lesquels mille mois équivalent à 83 ans et 4 mois. En outre, il s’agit d’une nuit qui est meilleure à toutes les nuits créées par Dieu, et au cours de laquelle le Coran a été révélé au Prophète Mohammad (SAW). Le Coran est descendu en effet, durant cette nuit, dans le dernier ciel, c’est-à-dire le ciel qui nous est le plus proche. C’est une nuit aux grâces incommensurables mais tous les fidèles ne pourront pas en bénéficier. A propos, le messager de l’Islam nous a mis en garde dans un hadith authentique que ne bénéficieront pas des avantages, de la miséricorde, des grâces de cette nuit trois types de personnes, trois types de fidèles. Le premier, c’est ceux qui rompent le lien de parenté. Le deuxième, ceux qui consomment l’alcool et le troisième, c’est ceux qui n’habillent pas leurs géniteurs. Des érudits même ajoutent un quatrième type de fidèles à ces trois catégories de fidèles exclus des grâces de la nuit du destin. Il s’agit de deux musulmans qui ne s’adressent pas la parole, qui refusent de se parler au-delà de trois jours. Voilà une mise en garde formelle pour avoir les avantages de cette nuit au cours de laquelle l’invocation, de façon traditionnelle, qui revient le plus par les hadiths authentiques, est la suivante : «Allahouma inaka ‘afou-oun karimoun touhiboul-’afwa fa’afou’ana». Il faut entendre par là, «Ô Allâh ! Tu es Dieu, tu es mon Seigneur. Tu es indulgent, Tu aimes le pardon : fais-moi grâce ou je te demande de pardonner mes pêchés!». C’est cette invocation qui est fortement recommandée au cours de cette nuit que la communauté musulmane a commencé à chercher depuis la 20ème nuit du Ramadan. C’est-à-dire depuis dimanche dernier (première nuit de la dernière décade) et qui continue jusqu’à la fin du jeûne.
L’appel qui nous semble important de lancer, c’est de se conformer à l’esprit de la nuit du destin qui est le pardon, le partage, l’amour. C’est-à-dire de toutes les vertus que nous avons pu cultiver, partager pendant le mois de Ramadan. Cet esprit doit nous habiter même au-delà du mois béni de Ramadan. S’il nous habite, il y a de fortes chances qu’il contribue à la cohésion sociale, à la réconciliation des fils et des filles de Côte d’ivoire de religions différentes et de cultures différentes ».
Imam Mamadou Dosso
Secrétaire général du Conseil national Islamique
Président des écoles confessionnelles islamiques Iqra
L’appel qui nous semble important de lancer, c’est de se conformer à l’esprit de la nuit du destin qui est le pardon, le partage, l’amour. C’est-à-dire de toutes les vertus que nous avons pu cultiver, partager pendant le mois de Ramadan. Cet esprit doit nous habiter même au-delà du mois béni de Ramadan. S’il nous habite, il y a de fortes chances qu’il contribue à la cohésion sociale, à la réconciliation des fils et des filles de Côte d’ivoire de religions différentes et de cultures différentes ».
Imam Mamadou Dosso
Secrétaire général du Conseil national Islamique
Président des écoles confessionnelles islamiques Iqra
