C’est une décision inattendue, mais saluée par les Ivoiriens et avec eux, une bonne partie de la classe politique. Quatorze proches de l’ancien président Laurent Gbagbo, arrêtés peu après sa chute, respirent donc, à nouveau, depuis hier l’air de la liberté. Parmi eux, on retrouve le Président du Front populaire ivoirien (FPI) Pascal Affi N’Guessan et aussi Michel Gbagbo, fils de l’ex-Chef de l’Etat. Sans oublier d’autres barons frontistes.
De toute évidence, c’est un signal fort pour la décrispation du climat sociopolitique et un pas certain vers la réconciliation, que l’Etat de Côte d’Ivoire donne à la communauté internationale, à travers sa justice. Chez nous, l’annonce de cette libération des pro-Gbagbo est saluée, globalement, par la classe politique ivoirienne et les populations. Pour les uns, c’est une volonté manifeste des autorités d’aller à la cohésion. Pour les autres, c’est la preuve que le régime actuel n’est pas dictatorial, comme une certaine presse tend à le faire croire et avec elle, certains responsables du FPI, qui, pourtant, sont libres de tous leurs mouvements dans le pays.
Pour autant, cette « euphorie », si c’en est vraiment une, ne doit pas nous faire perdre de vue l’essentiel. A savoir que ces 14 pro-Gbagbo ne bénéficient que d’une liberté provisoire. S’ils ont quitté leurs geôles de Katiola, Bouna et Boundiali, cela ne signifie aucunement qu’ils sont absous des poursuites à leur encontre. Bien au contraire, ils n’échapperont nullement à la justice. D’ailleurs, sur la question, le procureur Adou a été sans équivoque : «Le parquet précise qu'il ne s'agit que de liberté provisoire et les procédures en vue du jugement poursuivront leur cours et connaîtront surement leur dénouement d'ici la fin de l'année ». Autrement dit, ils répondront des faits qui leur sont reprochés, et certains d’entre eux, s’ils sont condamnés, pourraient retourner en prison. D’ici là, laissons le vent de la liberté souffler sur Pascal Affi N’Guessan et ses camarades. Après deux années passées en prison, ils en ont vraiment besoin. Et on espère qu’après l’acceptation de leur demande de mise en liberté provisoire, leurs amis du FPI ne crieront pas encore sur tous les toits que la justice est aux ordres…
Y. Sangaré
De toute évidence, c’est un signal fort pour la décrispation du climat sociopolitique et un pas certain vers la réconciliation, que l’Etat de Côte d’Ivoire donne à la communauté internationale, à travers sa justice. Chez nous, l’annonce de cette libération des pro-Gbagbo est saluée, globalement, par la classe politique ivoirienne et les populations. Pour les uns, c’est une volonté manifeste des autorités d’aller à la cohésion. Pour les autres, c’est la preuve que le régime actuel n’est pas dictatorial, comme une certaine presse tend à le faire croire et avec elle, certains responsables du FPI, qui, pourtant, sont libres de tous leurs mouvements dans le pays.
Pour autant, cette « euphorie », si c’en est vraiment une, ne doit pas nous faire perdre de vue l’essentiel. A savoir que ces 14 pro-Gbagbo ne bénéficient que d’une liberté provisoire. S’ils ont quitté leurs geôles de Katiola, Bouna et Boundiali, cela ne signifie aucunement qu’ils sont absous des poursuites à leur encontre. Bien au contraire, ils n’échapperont nullement à la justice. D’ailleurs, sur la question, le procureur Adou a été sans équivoque : «Le parquet précise qu'il ne s'agit que de liberté provisoire et les procédures en vue du jugement poursuivront leur cours et connaîtront surement leur dénouement d'ici la fin de l'année ». Autrement dit, ils répondront des faits qui leur sont reprochés, et certains d’entre eux, s’ils sont condamnés, pourraient retourner en prison. D’ici là, laissons le vent de la liberté souffler sur Pascal Affi N’Guessan et ses camarades. Après deux années passées en prison, ils en ont vraiment besoin. Et on espère qu’après l’acceptation de leur demande de mise en liberté provisoire, leurs amis du FPI ne crieront pas encore sur tous les toits que la justice est aux ordres…
Y. Sangaré