« Monsieur le Premier ministre, avec le soutien de mon collègue, le ministre auprès du Président de la République chargé de la Défense, je voudrais vous dire merci de présider en personne cette cérémonie, merci d’être pour nous vos collaborateurs un modèle d’acharnement au travail et au travail bien fait. Vous nous inspirez parce qu’en vous voyant travailler, on a aussi envie de faire comme vous. Et nous réalisons que tout cela, vous le faite pour les jeunes, pour les générations futures. Merci de votre contribution pour la Côte d’Ivoire en pleine construction. Je voudrais aussi vous dire ma fierté de venir à vos cotés procéder à la remise de ce bâtiment qui va abriter les bureaux du Préfet de région et ses collaborateurs, un an après la cérémonie de lancement des travaux de réhabilitation. Je voudrais remercier la Banque mondiale et son représentant résident, Madani Tall pour son engagement personnel et celui de tous ses collaborateurs. Je veux également féliciter le PAPC qui s’est chargé de la mise en œuvre de ce programme à Gagnoa et dans bien de localités du pays. Nous les encourageons à aller un peu plus vite parce que les jeunes attendent et le corps préfectoral également. Cette cérémonie nous permet de redonner force à l’autorité de l’Etat. Parce que si ceux qui doivent exprimer l’autorité de l’Etat travaillent dans des mauvaises conditions, il va s’en dire que cette autorité sera un tout petit peu bafouée. Donc, il est important de redonner force à cette autorité. L’originalité de ce projet, qui a permis à travers l’expérience de ’’chantier-école’’, l’insertion d’une cinquantaine de jeunes à Gagnoa et de plus de 1000 jeunes sur toute l’étendue du territoire national, est que nous avons réussi à joindre l’utile à l’indispensable. L’utile nécessité de donner force à l’autorité de l’Etat et l’indispensable obligation que nous avons de trouver du travail aux jeunes. Si les jeunes n’ont pas de travail, ils seront une menace pour la sécurité, la réconciliation et la paix. Il est donc indispensable qu’ils aient du travail. Je voudrais me permettre de dire un mot sur Gagnoa. Chers parents de Gagnoa, n’écoutez pas ceux qui viennent vous raconter des histoires. N’écoutez pas ceux qui ne vous disent pas la vérité. Gagnoa ne sera pas en dehors du développement de la Côte d’Ivoire. La reconstruction de la Côte d’Ivoire ne se fera pas sans Gagnoa. Gagnoa aura une place de choix et une place privilégiée dans la reconstruction du pays. Chers parents, le projet que nous inaugurons aujourd’hui découle d’une volonté politique. Je suis allé voir M. Madani Tall pour lui dire que les préfectures sont en souffrance et qu’il faut faire quelque chose. Il a dû, en partant du principe de faire participer des jeunes démobilisés à la réalisation des projets, trouver un peu de budget. Il a demandé où on voulait le faire. Dans la volonté du gouvernement et de son chef, le Premier ministre, on a dit qu’on va commencer par Gagnoa. Pour dire aux parents que la politique, c’est la politique, les élections sont les élections, mais après le développement est pour tout le monde et personne ne sera exclu de ce développement. Chers parents, je vous demande d’accompagner cet élan du gouvernement en continuant votre travail de sensibilisation pour la réconciliation et la paix en Côte d’Ivoire. Parce que quand il y a la paix tout le monde est content et quand elle manque, tout le monde est angoissé et chacun se cherche. Votons donc tous pour la paix. Le gouvernement est au travail et a estimé ce matin que le temps est venu pour faire un pas vers la réconciliation. Et les juges ont décidé d’élargir beaucoup de nos frères qui étaient en détention dont des grands fils de Gagnoa. C’est dire que si on sait demander, si on sait se comporter, tout est possible. »
Par Lacina Ouattara, envoyé spécial
Par Lacina Ouattara, envoyé spécial