Consciente du rôle de l’Education dans le processus du développement d’un pays, la Côte d’Ivoire s’est résolument engagée à assurer l’éducation primaire pour tous les enfants sans exclusive. C’est dans cet objectif que depuis 2 années, le ministère de l’Education nationale et de l’enseignement technique, à travers la commission d’accompagnement des établissements scolaires islamiques, procède, après évaluation, à l’intégration des écoles islamiques encore appelées Madarassa dans le système éducatif formel. L’an dernier, elles étaient 22 établissements, cette année, ce sont 94 qui ont passé avec succès leur évaluation pour intégrer le système éducatif formel. La restitution des résultats a fait l’objet d’une cérémonie qui s’est déroulée au lycée Sainte Marie de Cocody. Selon le premier responsable de l’Ecole ivoirienne, «C’est une aubaine pour tout le monde car elle permet à l’Etat d’être en phase avec la communauté internationale face à l’uniformité de l’enseignement. Mais aussi donner une instruction qui ouvre les portes de l’emploi et permette de concourir à chances égales avec les autres enfants» s’est réjouie Kandia Camara, ministre de l’Education nationale et de l’enseignement technique avant de saluer les responsables de la communauté musulmane qui ont vite compris cette nécessité. Elle a, en outre, révélé que ce sont 2 millions d’enfants qui fréquentent ces écoles. En expliquant la nécessité pour l’Etat de les intégrer dans le système normal. Hervé Ludovic De Lys, représentant résident de l’Unicef, a réitéré le soutien de l’Unicef en disant que cela contribue à une formation de qualité. C’est une avancée majeure pour l’Etat ivoirien. Au nom du Conseil supérieur des imams (Cosim), l’imam Diakité a félicité le ministère pour cette initiative et l’Etat pour cette chance qu’il offre de sortir de la marginalisation. Depuis l’an dernier, ce sont au total 116 établissements coraniques qui entrent dans le système. Les infrastructures, l’enseignement, les équipements, les ressources humaines et pédagogiques sont les critères sur lesquels les inspections ont été menées.
Jean Prisca
Jean Prisca