sa défaite à la présidentielle : Ibrahim Boubacar Keïta sera le prochain président malien. Le candidat malheureux a tenu une conférence de presse hier mardi 13 août, où il est revenu sur cet événement unique dans l'histoire du Mali, voire du continent africain.
Je voudrais d’abord vous décrire la scène : Soumaïla Cissé est rentré dans la salle du Grand Hôtel où se déroulait cette conférence de presse sous les acclamations de ses militants. « L’homme qui est là aujourd’hui a fait la fierté du Mali », a lancé à son intention le responsable des jeunesses de son parti, alors que le candidat Avant même la publication des résultats officiels, Soumaïla Cissé a reconnu s’installait à la tribune.
Puis Soumaïla Cissé a répété ce qu’il a déjà dit : « Hier soir, j’ai rendu visite au président de la République élu pour le féliciter et lui souhaiter plein succès ». Soumaïla Cissé a déclaré qu’il ne poserait aucun acte susceptible d’affaiblir son pays ou la cohésion de sa nation. Il a annoncé qu’il n’introduirait aucun recours devant la Cour constitutionnelle.
« Les bas fonds de l’ethnicisme »
Pour autant le président de l'Union pour la République et la démocratie (URD) reste très critique par rapport à la façon dont le scrutin s’est déroulé. Il a déploré que des centaines de milliers de Maliens aient été privés de leur vote. Soumaïla Cissé a également affirmé que les deux tours du scrutin ont été émaillés d’irrégularités qui ont entaché les résultats de l'élection. « L’instrumentalisation de l’armée a atteint des proportions jamais atteintes dans ce pays », a-t-il ajouté. Enfin, Soumaïla Cissé a déploré une campagne électorale nauséabonde qui parfois « est descendue dans les bas fonds de l’ethnicisme ».
Mais malgré tout cela, il a annoncé qu’il accepterait les résultats qui seront proclamés prochainement. D’un point de vue politique, Soumaïla Cissé, malgré sa défaite, marque un point et se positionne pour l’avenir.
Respect
Soumaïla Cissé sur RFI: «Je souhaite sincèrement que le président Keïta réussisse son mandat»
Ce qu’il faut redire, c’est qu’on a assisté à un geste politique fort, très symbolique lundi soir. Soumaïla Cissé n’a pas seulement appelé son adversaire au téléphone comme cela se fait souvent, comme Abdoulaye Wade l’a fait au Sénégal par exemple pour les dernières présidentielles. Non, Soumaïla Cissé a posé un geste qui parle à beaucoup de Maliens : il est allé chez Ibrahim Boubacar Keïta qu’il a décrit comme son aîné et il y est allé avec sa famille.
Ce n’est pas seulement un détail, ici au Mali. Cela veut dire beaucoup en terme de respect. Dans la soirée, il a également très vite, au micro de RFI, présenté ses vœux de réussite à Ibrahim Boubacar Keïta. Autre geste politique très habile puisqu’il lui permet de se présenter comme l’homme qui place le Mali d’abord.
Et comme Soumaïla Cissé annonçait qu’il n’avait pas l’intention de quitter la politique, qu’il serait dans l’opposition au nouveau président, on peut dire que par ce geste, il transforme une défaite en une demi-victoire, qui va probablement lui assurer une solide légitimité de leader de l’opposition. N’oublions pas que des législatives vont suivre cette présidentielle.
Je voudrais d’abord vous décrire la scène : Soumaïla Cissé est rentré dans la salle du Grand Hôtel où se déroulait cette conférence de presse sous les acclamations de ses militants. « L’homme qui est là aujourd’hui a fait la fierté du Mali », a lancé à son intention le responsable des jeunesses de son parti, alors que le candidat Avant même la publication des résultats officiels, Soumaïla Cissé a reconnu s’installait à la tribune.
Puis Soumaïla Cissé a répété ce qu’il a déjà dit : « Hier soir, j’ai rendu visite au président de la République élu pour le féliciter et lui souhaiter plein succès ». Soumaïla Cissé a déclaré qu’il ne poserait aucun acte susceptible d’affaiblir son pays ou la cohésion de sa nation. Il a annoncé qu’il n’introduirait aucun recours devant la Cour constitutionnelle.
« Les bas fonds de l’ethnicisme »
Pour autant le président de l'Union pour la République et la démocratie (URD) reste très critique par rapport à la façon dont le scrutin s’est déroulé. Il a déploré que des centaines de milliers de Maliens aient été privés de leur vote. Soumaïla Cissé a également affirmé que les deux tours du scrutin ont été émaillés d’irrégularités qui ont entaché les résultats de l'élection. « L’instrumentalisation de l’armée a atteint des proportions jamais atteintes dans ce pays », a-t-il ajouté. Enfin, Soumaïla Cissé a déploré une campagne électorale nauséabonde qui parfois « est descendue dans les bas fonds de l’ethnicisme ».
Mais malgré tout cela, il a annoncé qu’il accepterait les résultats qui seront proclamés prochainement. D’un point de vue politique, Soumaïla Cissé, malgré sa défaite, marque un point et se positionne pour l’avenir.
Respect
Soumaïla Cissé sur RFI: «Je souhaite sincèrement que le président Keïta réussisse son mandat»
Ce qu’il faut redire, c’est qu’on a assisté à un geste politique fort, très symbolique lundi soir. Soumaïla Cissé n’a pas seulement appelé son adversaire au téléphone comme cela se fait souvent, comme Abdoulaye Wade l’a fait au Sénégal par exemple pour les dernières présidentielles. Non, Soumaïla Cissé a posé un geste qui parle à beaucoup de Maliens : il est allé chez Ibrahim Boubacar Keïta qu’il a décrit comme son aîné et il y est allé avec sa famille.
Ce n’est pas seulement un détail, ici au Mali. Cela veut dire beaucoup en terme de respect. Dans la soirée, il a également très vite, au micro de RFI, présenté ses vœux de réussite à Ibrahim Boubacar Keïta. Autre geste politique très habile puisqu’il lui permet de se présenter comme l’homme qui place le Mali d’abord.
Et comme Soumaïla Cissé annonçait qu’il n’avait pas l’intention de quitter la politique, qu’il serait dans l’opposition au nouveau président, on peut dire que par ce geste, il transforme une défaite en une demi-victoire, qui va probablement lui assurer une solide légitimité de leader de l’opposition. N’oublions pas que des législatives vont suivre cette présidentielle.
