Il est finalement de la polémique qui a entouré, s’enflant au fil des jours, le voyage qu’effectue dès demain Guillaume Soro à Gagnoa, comme un ballon de baudruche gonflé un peu plus que de raison : Eh bien, il a fini par se casser, avec ce petit bruit sec qui n’a même pas pu effrayer une mouche.
Le président de l’Assemblé nationale, malgré les cris d’orfraie de certaines personnes, notamment des partisans de Laurent Gbagbo et quelques parents de ce dernier, poussés dans le dos par les mains que tout le monde sait, foulera le sol de la capitale du Gôh dans quelques heures. Il y sera pour dire et faire ce qu’il a prévu de dire et de faire durant son séjour. Il ira à Mama, dans le village de l’ancien président ivoirien. Il sera à Kpokrobouo, chez Blé Goudé. Comme annoncé, il parlera de réconciliation et de paix aux parents du chef des refondateurs. Il leur dira non pas d’oublier que leur fils se trouve en ce moment en prison chez les Blancs, mais de considérer que c’est son destin de se retrouver en ce lieu. Tout comme cela a été aussi son destin d’être à un moment donné le président de ce pays et que, écoutant les voix insondables de ce même destin, il a refusé sa défaite électorale et provoqué la mort de plus de 3000 personnes. Si ce même destin venait à décider de défaire les liens de sa détention, nul doute qu’il sera libéré et que même, comme ils en caressent le rêve, il redevienne le président de la République. Sait-on jamais avec ce destin !
Mais par-dessus tout, ce que le chef du Parlement va dire aux parents de Gbagbo, c’est d’accepter le développement. C’est d’oublier la politique politicienne pour s’inscrire dans le registre du progrès. C’est de refuser la misère dans laquelle ils sont plongés depuis belle lurette. Il leur dira de ne pas écouter ce que leur disent ces gens qui, avec l’argent qu’ils ont amassé pendant la décennie passée aux affaires, roulent carrosse à Abidjan, font des emplettes astronomiques dans les supermarchés et mangent goulument à toutes les heures de la journée. Il leur dira sans doute, peut-être pas dans des termes crus pour ne pas les vexer, que leur fils a fait dix bonnes années au pouvoir sans faire sortir de terre la moindre brique à Gagnoa. Sans construire le moindre millimètre de bitume, exposant cette pauvre ville à la poussière. Sans donner vie au moindre dispensaire, à la moindre école. Sans offrir le moindre courant au moindre village. Il leur dira que Gbagbo a préféré les constructions pharaoniques et inutiles de Yamoussoukro au développement de sa ville natale.
Guillaume Soro conclura donc ses propos en demandant aux populations de ce vaillant peuple de ne pas avoir honte d’accepter qu’Alassane Ouattara, qui est un expert du développement, fasse pour eux ce que leur propre fils n’a pas pu faire
Koré Emmanuel
Le président de l’Assemblé nationale, malgré les cris d’orfraie de certaines personnes, notamment des partisans de Laurent Gbagbo et quelques parents de ce dernier, poussés dans le dos par les mains que tout le monde sait, foulera le sol de la capitale du Gôh dans quelques heures. Il y sera pour dire et faire ce qu’il a prévu de dire et de faire durant son séjour. Il ira à Mama, dans le village de l’ancien président ivoirien. Il sera à Kpokrobouo, chez Blé Goudé. Comme annoncé, il parlera de réconciliation et de paix aux parents du chef des refondateurs. Il leur dira non pas d’oublier que leur fils se trouve en ce moment en prison chez les Blancs, mais de considérer que c’est son destin de se retrouver en ce lieu. Tout comme cela a été aussi son destin d’être à un moment donné le président de ce pays et que, écoutant les voix insondables de ce même destin, il a refusé sa défaite électorale et provoqué la mort de plus de 3000 personnes. Si ce même destin venait à décider de défaire les liens de sa détention, nul doute qu’il sera libéré et que même, comme ils en caressent le rêve, il redevienne le président de la République. Sait-on jamais avec ce destin !
Mais par-dessus tout, ce que le chef du Parlement va dire aux parents de Gbagbo, c’est d’accepter le développement. C’est d’oublier la politique politicienne pour s’inscrire dans le registre du progrès. C’est de refuser la misère dans laquelle ils sont plongés depuis belle lurette. Il leur dira de ne pas écouter ce que leur disent ces gens qui, avec l’argent qu’ils ont amassé pendant la décennie passée aux affaires, roulent carrosse à Abidjan, font des emplettes astronomiques dans les supermarchés et mangent goulument à toutes les heures de la journée. Il leur dira sans doute, peut-être pas dans des termes crus pour ne pas les vexer, que leur fils a fait dix bonnes années au pouvoir sans faire sortir de terre la moindre brique à Gagnoa. Sans construire le moindre millimètre de bitume, exposant cette pauvre ville à la poussière. Sans donner vie au moindre dispensaire, à la moindre école. Sans offrir le moindre courant au moindre village. Il leur dira que Gbagbo a préféré les constructions pharaoniques et inutiles de Yamoussoukro au développement de sa ville natale.
Guillaume Soro conclura donc ses propos en demandant aux populations de ce vaillant peuple de ne pas avoir honte d’accepter qu’Alassane Ouattara, qui est un expert du développement, fasse pour eux ce que leur propre fils n’a pas pu faire
Koré Emmanuel