S’il existe des nomades en politique, il est non moins vrai qu’on en trouve en idéologie surtout en Afrique où ils pullulent. Des divergences idéologiques ont toujours auréolé l’univers politique, économique et social. Chaque propension se nichant dans sa tanière. Socialisme, libéralisme… Si en Occident, les idéologies sont pratiquées avec conviction, en Afrique, nous en sommes aux rebours.
Dès l’entame du multipartisme, certains courants nationalistes dans les Etats africains ont très vite rangé leurs vêtements dans les placards de la gauche parce que, la plupart des Etats colonisés ployaient sous le joug du libéralisme.
En réalité, cette appartenance idéologique était dénuée de conviction, le but consistait à se voir soutenir par des partis de gauche au pouvoir ou des mouvements qui s’opposaient à l’esclavage en occident, si ce pari ou ce vœu pieux se réalisait pour certains leaders, loin s’en faut qu’il en était contraire pour d’autres.
Comme doctrine idéologico-politique et économique proche des masses, le socialisme a souvent été utilisé par des hommes politiques aux appétits égoïstes et malsains. C’est ce que nous a donné de constater le Front Populaire Ivoirien, lorsqu’il était au pouvoir d’Etat.
Le Front Populaire Ivoirien se réclamait et se réclame toujours du socialisme, la preuve est qu’il est membre de l’international socialiste. On sait que la gauche a pour vecteur le socialisme, duquel découle des valeurs telles que l’humanisme, l’altruisme, le partage, la solidarité et surtout l’égalité. Aussi faut-il ajouter que dans une telle doctrine politico-économique, l’Etat est le détenteur exclusif des moyens de production.
Pendant les dix ans que nos camarades du FPI ont fait au pouvoir, ils nous ont donné d’observer ou, à tout le moins, de voir que rien relevant du socialisme n’était pratiqué par eux. Tiburce KOFFI a pu dire ceci dans une interview : « Mais au moment où il accédait effectivement au pouvoir, le FPI avait depuis belle lurette, renoncé à l’idéologie de gauche » . Il faut le dire, l’accession du FPI au pouvoir avait suscité de l’espoir chez plus d’un. Après, c’était la déception totale et générale, la majorité du peuple de Côte d’Ivoire était désabusée par la politique dévoyée et passéiste sinon rétrograde du FPI. Aucune solidarité ni action sociale n’a pointé à l’horizon. Aux antipodes des vertus sociales, on assistait à une solidarité tribale et clanique. L’égalité pour tous devant la loi reconnue par les textes nationaux et internationaux était mise en quarantaine. De jeunes diplômés et talentueux croupissent dans la misère sans que l’Etat ne soit à même de les en dépêtrer. Les tenants du pouvoir qu’ils étaient sans remords avaient bafoué la notion d’égalité si chère à la gauche. En plus ils avaient érigé l’impéritie en mode de fonctionnement de l’administration. Il fut un temps et cela est un secret de polichinelle où pour être admis à l’Ecole Nationale d’Administration, il fallait débourser des millions. Dans une telle hypothèse pouvait-on de façon péremptoire affirmer qu’il y avait égalité des chances ? Cette manière de faire constituait, à n’en point douter, un dessein macabre de fournir des incompétences et des magnats de la facilité à l’administration de Côte d’Ivoire. La déliquescence morale, la gangrène et la corruption touchait tous les secteurs de la vie publique notamment la filière Café-Cacao, la fonction publique avec le bradage et la liquidation des emplois publics et même la présidence n’en était pas en reste avec le scandale des emplois fictifs y compris le scandale des déchets toxiques.
Sous d’autres cieux, cette kyrielle de scandales aurait suffi à provoquer en toute dignité, une démission, on se rappelle le scandale du Watergate. La médiocrité intellectuelle et l’incurie administrative avaient été érigées en modes de fonctionnement de l’Etat. La concupiscence sans résipiscence, la violence, l’impunité et la permissivité était devenues le principe et la légalité, l’exception au point où on en était à se demander si nous étions encore dans un Etat de droit ou s’il y avait fort curieusement un retour à l’Etat de police et au Parti-Etat sous la deuxième République. Pendant que le peuple ivoirien mangeait une seule fois par jour, on assistait en désespoir de cause et impuissamment à l’émergence d’une bourgeoisie compradore au cœur même d’un socialisme archaïque et moyenâgeux.
La notion de travail, concept fondamental sinon clef chez Karl MARX donnait à ces socialistes autoproclamés de piquer des crises d’urticaire. Eux qui de façon tendancieuse et condescendante prétextaient de la situation de crise pour ne rien faire. En plus, ils avaient complètement oublié comme le disait MARX, l’argent ne fait pas d’enfant. C’est le travail qui produit la richesse. L’argent que s’est employé à dénoncer Karl MARX, parlant des bourgeois était devenu le dieu des refondateurs. Oui, leur seul dieu et maître, pour lequel ils ne renonçaient à rien, même pas à leur gloutonnerie pour sauver la Côte d’Ivoire. Ce régime nous a servi des parodies de mensonge.
Les preuves qu’ils n’étaient pas socialistes, est surtout le fait que dès 1994, des hommes animateurs et économistes de droite comme Koulibaly Mamadou, faisaient leur entrée au FPI en introduisant la social-démocratie et le libéralisme économique aux antipodes du socialisme originel. On comprend alors pourquoi le socialisme scientifique ou encore moins celui reformé n’a pas été pratiqué par nos amis frontistes.
Le socialisme est avant tout un produit de l’histoire considéré comme réaction contre l’injustice sociale, l’origine du socialisme se perd dans les profondeurs du passé, et, sous des dénominations diverses, on pourrait trouver des traces de socialisme dans l’Antiquité la plus reculée. Le socialisme peut être entendu comme une réponse aux imperfections pestilentielles du libéralisme. Les libéraux ou capitalistes font la promotion du capital concentré entièrement entre leurs mains. Les socialistes au contraire valorisent le travail et l’homme, Karl Marx explique que les ouvriers travaillent et augmentent leur force physique et les capitalistes ne travaillent pas, mais augmentent leur capital, c’est ce qu’il avait qualifié de pasquinade du genre humain.
De Thomas Morus à Louis Blanc, en passant par Saint-Simon, Fourrier, Owen et Cabet, le socialisme est essentiellement une réaction contre les injustices sociales : « Un cri de douleur », dira Emile Durkheim.
Sous le FPI la facilité était devenue une valeur au point où des gens étaient assis chez eux et le fruit de la sueur des pauvres contribuables leur servait de sucre, de lait et de beurre. Des personnes qui ne travaillaient pas étaient rémunérées. Mobiliser les jeunes ivoiriens dans la rue était devenu un métier autour d’un concept hautement galvaudé, qui n’était rien d’autre que celui de patriote au point où l’un des barons de l’ex-régime avait dit qu’il y avait des « patriotes alimentaires ».
Quand nous disons que le FPI est un parti hydrique, ce n’est point que nous le clabaudons, nous ne faisons que dire ce qui est juste. Pour nous emboîter le pas, voici ce que redira Tiburce KOFFI « Je doute fort que ce parti soit conduit par une ligne idéologique claire. Lisez bien le livre "En route vers la liberté " de Mamadou Koulibaly. Il note clairement que le FPI n’est pas un parti politique conventionnel ; c’est un front, comme l’indique d’ailleurs son nom ; c’est-à-dire un rassemblement d’hommes mus par un objectif commun : conquérir le pouvoir d’Etat. On y trouve aussi bien des marxistes que des apôtres du capitalisme, des trotskistes aussi bien que des anarchistes, voire des nihilistes ». Cette rupture idéologique ou devrions-nous dire ce confusionnisme des idées date des années 1990.
Certains croient flâner dans l’empyrée du centrisme, pensant qu’être au centre ce n’est être ni libéral ni socialiste. C’est une conception erronée ou qui ne reflète pas totalement la vérité. Le centrisme politique est un produit de l’histoire. Parlant du centrisme politique nous dirons que les modérés, démocrates et démocrates-chrétiens constituent la principale famille politique du centre en France. Issus des traditions orléanistes et libérales de la droite française, les modérés, démocrates et démocrates-chrétiens se sont principalement structurés en partis politiques après la Libération.
Les partis de centre sont les dérivés des partis et mouvements libéraux. Quitter un parti de gauche pour revendiquer son apparentement au centre est utopique et rarissime. Le contraire est fréquent et ne souffre d’aucune contestation.
L’idéal c’est de rester viscéralement et foncièrement pour ne pas dire fondamentalement attaché à une idéologie. Toute hybridation ne produira que de faux idéologues. Une réalité implacable est le déficit de formation politique des militants. La connaissance idéologique sous nos tropiques est un handicap même pour certains leaders politiques. Le problème découle de la mauvaise foi ou de l’ignorance ou encore de la connaissance de soi (Nosce te ipsum) , nous n’irons pas dans le sable très mouvant des philosophes.
N’DA Serge, leader d’opinion, vice-président de Jeunesses Sans Frontières étudiant en droit public et science politique à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, titulaire d’un certifié spécialisé en Maintien de la Paix et Reconstruction Post-Crise au Cerap ex- Inades
Dès l’entame du multipartisme, certains courants nationalistes dans les Etats africains ont très vite rangé leurs vêtements dans les placards de la gauche parce que, la plupart des Etats colonisés ployaient sous le joug du libéralisme.
En réalité, cette appartenance idéologique était dénuée de conviction, le but consistait à se voir soutenir par des partis de gauche au pouvoir ou des mouvements qui s’opposaient à l’esclavage en occident, si ce pari ou ce vœu pieux se réalisait pour certains leaders, loin s’en faut qu’il en était contraire pour d’autres.
Comme doctrine idéologico-politique et économique proche des masses, le socialisme a souvent été utilisé par des hommes politiques aux appétits égoïstes et malsains. C’est ce que nous a donné de constater le Front Populaire Ivoirien, lorsqu’il était au pouvoir d’Etat.
Le Front Populaire Ivoirien se réclamait et se réclame toujours du socialisme, la preuve est qu’il est membre de l’international socialiste. On sait que la gauche a pour vecteur le socialisme, duquel découle des valeurs telles que l’humanisme, l’altruisme, le partage, la solidarité et surtout l’égalité. Aussi faut-il ajouter que dans une telle doctrine politico-économique, l’Etat est le détenteur exclusif des moyens de production.
Pendant les dix ans que nos camarades du FPI ont fait au pouvoir, ils nous ont donné d’observer ou, à tout le moins, de voir que rien relevant du socialisme n’était pratiqué par eux. Tiburce KOFFI a pu dire ceci dans une interview : « Mais au moment où il accédait effectivement au pouvoir, le FPI avait depuis belle lurette, renoncé à l’idéologie de gauche » . Il faut le dire, l’accession du FPI au pouvoir avait suscité de l’espoir chez plus d’un. Après, c’était la déception totale et générale, la majorité du peuple de Côte d’Ivoire était désabusée par la politique dévoyée et passéiste sinon rétrograde du FPI. Aucune solidarité ni action sociale n’a pointé à l’horizon. Aux antipodes des vertus sociales, on assistait à une solidarité tribale et clanique. L’égalité pour tous devant la loi reconnue par les textes nationaux et internationaux était mise en quarantaine. De jeunes diplômés et talentueux croupissent dans la misère sans que l’Etat ne soit à même de les en dépêtrer. Les tenants du pouvoir qu’ils étaient sans remords avaient bafoué la notion d’égalité si chère à la gauche. En plus ils avaient érigé l’impéritie en mode de fonctionnement de l’administration. Il fut un temps et cela est un secret de polichinelle où pour être admis à l’Ecole Nationale d’Administration, il fallait débourser des millions. Dans une telle hypothèse pouvait-on de façon péremptoire affirmer qu’il y avait égalité des chances ? Cette manière de faire constituait, à n’en point douter, un dessein macabre de fournir des incompétences et des magnats de la facilité à l’administration de Côte d’Ivoire. La déliquescence morale, la gangrène et la corruption touchait tous les secteurs de la vie publique notamment la filière Café-Cacao, la fonction publique avec le bradage et la liquidation des emplois publics et même la présidence n’en était pas en reste avec le scandale des emplois fictifs y compris le scandale des déchets toxiques.
Sous d’autres cieux, cette kyrielle de scandales aurait suffi à provoquer en toute dignité, une démission, on se rappelle le scandale du Watergate. La médiocrité intellectuelle et l’incurie administrative avaient été érigées en modes de fonctionnement de l’Etat. La concupiscence sans résipiscence, la violence, l’impunité et la permissivité était devenues le principe et la légalité, l’exception au point où on en était à se demander si nous étions encore dans un Etat de droit ou s’il y avait fort curieusement un retour à l’Etat de police et au Parti-Etat sous la deuxième République. Pendant que le peuple ivoirien mangeait une seule fois par jour, on assistait en désespoir de cause et impuissamment à l’émergence d’une bourgeoisie compradore au cœur même d’un socialisme archaïque et moyenâgeux.
La notion de travail, concept fondamental sinon clef chez Karl MARX donnait à ces socialistes autoproclamés de piquer des crises d’urticaire. Eux qui de façon tendancieuse et condescendante prétextaient de la situation de crise pour ne rien faire. En plus, ils avaient complètement oublié comme le disait MARX, l’argent ne fait pas d’enfant. C’est le travail qui produit la richesse. L’argent que s’est employé à dénoncer Karl MARX, parlant des bourgeois était devenu le dieu des refondateurs. Oui, leur seul dieu et maître, pour lequel ils ne renonçaient à rien, même pas à leur gloutonnerie pour sauver la Côte d’Ivoire. Ce régime nous a servi des parodies de mensonge.
Les preuves qu’ils n’étaient pas socialistes, est surtout le fait que dès 1994, des hommes animateurs et économistes de droite comme Koulibaly Mamadou, faisaient leur entrée au FPI en introduisant la social-démocratie et le libéralisme économique aux antipodes du socialisme originel. On comprend alors pourquoi le socialisme scientifique ou encore moins celui reformé n’a pas été pratiqué par nos amis frontistes.
Le socialisme est avant tout un produit de l’histoire considéré comme réaction contre l’injustice sociale, l’origine du socialisme se perd dans les profondeurs du passé, et, sous des dénominations diverses, on pourrait trouver des traces de socialisme dans l’Antiquité la plus reculée. Le socialisme peut être entendu comme une réponse aux imperfections pestilentielles du libéralisme. Les libéraux ou capitalistes font la promotion du capital concentré entièrement entre leurs mains. Les socialistes au contraire valorisent le travail et l’homme, Karl Marx explique que les ouvriers travaillent et augmentent leur force physique et les capitalistes ne travaillent pas, mais augmentent leur capital, c’est ce qu’il avait qualifié de pasquinade du genre humain.
De Thomas Morus à Louis Blanc, en passant par Saint-Simon, Fourrier, Owen et Cabet, le socialisme est essentiellement une réaction contre les injustices sociales : « Un cri de douleur », dira Emile Durkheim.
Sous le FPI la facilité était devenue une valeur au point où des gens étaient assis chez eux et le fruit de la sueur des pauvres contribuables leur servait de sucre, de lait et de beurre. Des personnes qui ne travaillaient pas étaient rémunérées. Mobiliser les jeunes ivoiriens dans la rue était devenu un métier autour d’un concept hautement galvaudé, qui n’était rien d’autre que celui de patriote au point où l’un des barons de l’ex-régime avait dit qu’il y avait des « patriotes alimentaires ».
Quand nous disons que le FPI est un parti hydrique, ce n’est point que nous le clabaudons, nous ne faisons que dire ce qui est juste. Pour nous emboîter le pas, voici ce que redira Tiburce KOFFI « Je doute fort que ce parti soit conduit par une ligne idéologique claire. Lisez bien le livre "En route vers la liberté " de Mamadou Koulibaly. Il note clairement que le FPI n’est pas un parti politique conventionnel ; c’est un front, comme l’indique d’ailleurs son nom ; c’est-à-dire un rassemblement d’hommes mus par un objectif commun : conquérir le pouvoir d’Etat. On y trouve aussi bien des marxistes que des apôtres du capitalisme, des trotskistes aussi bien que des anarchistes, voire des nihilistes ». Cette rupture idéologique ou devrions-nous dire ce confusionnisme des idées date des années 1990.
Certains croient flâner dans l’empyrée du centrisme, pensant qu’être au centre ce n’est être ni libéral ni socialiste. C’est une conception erronée ou qui ne reflète pas totalement la vérité. Le centrisme politique est un produit de l’histoire. Parlant du centrisme politique nous dirons que les modérés, démocrates et démocrates-chrétiens constituent la principale famille politique du centre en France. Issus des traditions orléanistes et libérales de la droite française, les modérés, démocrates et démocrates-chrétiens se sont principalement structurés en partis politiques après la Libération.
Les partis de centre sont les dérivés des partis et mouvements libéraux. Quitter un parti de gauche pour revendiquer son apparentement au centre est utopique et rarissime. Le contraire est fréquent et ne souffre d’aucune contestation.
L’idéal c’est de rester viscéralement et foncièrement pour ne pas dire fondamentalement attaché à une idéologie. Toute hybridation ne produira que de faux idéologues. Une réalité implacable est le déficit de formation politique des militants. La connaissance idéologique sous nos tropiques est un handicap même pour certains leaders politiques. Le problème découle de la mauvaise foi ou de l’ignorance ou encore de la connaissance de soi (Nosce te ipsum) , nous n’irons pas dans le sable très mouvant des philosophes.
N’DA Serge, leader d’opinion, vice-président de Jeunesses Sans Frontières étudiant en droit public et science politique à l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, titulaire d’un certifié spécialisé en Maintien de la Paix et Reconstruction Post-Crise au Cerap ex- Inades