Après la libération des cadres du Fpi / Le député Soro Alphonse annonce une tournée de sensibilisation

C’est devant une assistance constituée de plus de 500 personnes qu’Alphonse Soro, député et président de l’Alliance pour le changement (Apc), Yaké Evariste et Drigoné Faya se sont prononcés sur les sujets brûlants de l’actualité ivoirienne. Le foncier rural, les lois sur la nationalité et l’apatridie, le procès de l’ex-président Laurent Gbagbo et la libération des cadres du Front populaire ivoirien (Fpi) ont été commentés par les trois leaders de jeunesse. Sur le dernier point, Alphonse Soro, tout en saluant l’initiative n’a pas manqué de mettre en garde les ex-détenus, notamment Affi N’Guessan contre « certains dérapages constatés dans le langage tenu ». « Je demande à Affi N’Guessan de mettre de l’eau dans son vin. Qu’il tempère ses déclarations. La Côte d’Ivoire a changé, il n’ya plus de place pour le désordre », a-t-il martelé pour commenter les déclarations du président du Fpi relativement à la présence de forces de l’ordre à son domicile. « Toute personne qui va s’en prendre aux Frci nous trouvera sur son chemin », a-t-il prévenu Pour ce qui est de la question de l’apatridie, les trois conférenciers du jour ont demandé à ce que « le débat ne soit pas politisé ». Allant plus loin, Alphonse Soro, a, brandissant les textes du parlement, battu en brèche les arguments des détracteurs des différents projets de loi. « Tout ce qui se raconte est un pure mensonge. On fait croire qu’Alassane Ouattara veut donner la nationalité à tous les étrangers. Qu’on arrête d’intoxiquer la population », a-t-il déclaré avant d’expliquer que le projet de loi « vise simplement à accorder le statut d’apatride à 20.000 personnes ». « Les textes que nous avons ne feront pas d’eux des Ivoiriens mais des apatrides. Ils ne seront ni électeurs, ni éligbles. Qu’on arrête de faire croire que le chef de l’Etat veut se constituer un bétail électoral », a-t-il expliqué. Pour sa part, Yaké Evariste s’est félicité de la politique menée par le Président de la République. « Il nous a montré qu’on peut développer un pays en 2 ans. Il a tendu la main à ceux qui l’ont traité de tous les noms hier. Alassane Ouattara fait l’honneur de l’Afrique digne », a-t-il dit. A sa suite, Drigoné Faya, ex-leader de la Fesci rentré d’un exil de plus de dix ans a indiqué être présent pour « jouer son rôle dans son pays et reprendre sa place dans le tissu politique ». Notons que le président de l’Apc a indiqué lors des échanges qu’il conduira prochainement une tournée de sensibilisation à la paix, la réconciliation et au travail dans plusieurs villes de l’intérieur du pays.