Il faut y mettre la manière. Ce n’est guère trop demander. Dans un monde où la technologie dynamique et conquérante, s’invite dans tous les secteurs. La méthode, rébarbative fut-elle, doit être au cœur de toute action, car le peuple demeure la finalité. Une loi (celle relative au mariage, fut positivée, après le clash à l’Assemblée nationale) est (presque) toujours une affaire de la nation. Les projets de loi sont souvent sources de palabres, parce qu’ils n’auront pas été l’objet d’une communication «nerveuse» et clarificatrice, et d’une stratégie managériale rassurante. Avec pour objectif essentiel de les «nettoyer« de tout germe confligène. La loi sur le foncier, on se rappelle, adoptée à l’unanimité en 1998 par le parlement ivoirien, a connu une application peu satisfaisante. Pourtant, les députés d’alors (opposition et pouvoir), avec le projet bien rangé dans la sacoche, ont parcouru les principales contrées ivoiriennes afin de recueillir l’avis des populations. On s’est ainsi retrouvé (sans surprise heureusement) dans une sorte de référendum. Qui a favorisé l’adoption de la loi qui, hélas, n’a pu être appliquée comme on s’y attendait. Des modifications y ont même été insérées pendant les discussions ayant suivi l’attaque perpétrée dans la nuit du 22 au 23 septembre 2002. Evidemment, tout ce qui touche à la nationalité reste délicat dans un pays. L’hémicycle, maison des élus de la nation, ne doit pas manquer d’offrir la meilleure façon de passer une information majeure auprès des populations et donc des électeurs. Les députés ont tout intérêt à concevoir la démarche idoine pour non seulement comprendre le bien-fondé d’un projet de loi, mais aussi et surtout permettre une mise en œuvre «paisible» de toute loi votée. Bien sûr, le gouvernement ne saurait être en marge des pratiques louables en la matière.
Parfait Tadjau
Parfait Tadjau