Il fallait oser et Ouattara l’a fait. Mieux, il n’est pas bien loin de réussir ce pari, même si certains peuvent raisonnablement asserter que la partie n’est pas encore terminée. C’est en mai dernier, lors de sa seconde tournée dans le Grand ouest ivoirien, qu’il a promis régler ces deux questions cruciales, avant la fin de cette année 2013. Il avait même laissé entendre qu’il soumettrait ses projets de loi au Parlement, avant la clôture de la première session ordinaire. Ce qu’il fit, après que le conseil des ministres a donné son ok, pour la révision des textes à problème. « Ces projets de lois traduisent la volonté du gouvernement de régler de façon accessible et durable la problématique de la nationalité dans notre pays, conformément aux engagements pris à Linas-Marcoussis », avait commenté le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, au sortir de ce conseil des ministres, le 6 juillet 2013. Mais, du fait d’une incompréhension entre les représentants du peuple, l’examen du premier projet de loi, relatif à l’apatridie, est reporté. Ce contretemps qui n’est pas sans rappeler le couac survenu au Parlement, en novembre 2012, n’affecte en rien la détermination d’Alassane Ouattara à mettre en œuvre ces pans importants des accords de sortie de crise. Patient, il ne voit aucun inconvénient à l’examen des projets de loi en session extraordinaire. C’est donc à la fois la détermination et la patience du président Alassane Ouattara qui ont permis d’emprunter résolument le chemin qui conduira vers la réforme de la loi sur la nationalité et le foncier, deux sujets qui divisent, y compris au sein de la coalition houphouétiste qui devrait pourtant porter sa candidature, à la présidentielle de 2015.
M. Dossa
M. Dossa