Le conseil des ministres extraordinaire d’hier a conclu au refus de la Côte d’Ivoire d’exécuter le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale émis contre Simone Ehivet Gbagbo.
Simone Gbagbo ne rejoindra pas son époux, Laurent Gbagbo, à La Haye. Le conseil des ministres extraordinaire d’hier, au palais présidentiel, à Abidjan-Plateau a tranché la question du transfèrement de l’épouse de l’ancien président ivoirien poursuivie par la justice ivoirienne, pour sa responsabilité dans les crimes postélectoraux de 2010, en Côte d’Ivoire. «Sur la demande de transfèrement de Mme Simone Gbagbo à La Haye, formulée par la Cour pénale internationale (Cpi), le Conseil a décidé de présenter une requête en irrecevabilité et de surseoir à exécuter le mandat d’arrêt émis par la Cpi le 29 février 2012», a fait savoir le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné. Lors de sa visite en Côte d’Ivoire en juillet dernier, la procureure de la Cpi, Fatou Bensouda, avait exigé à la Côte d’Ivoire l’exécution du mandat d’arrêt de la Cpi contre la vice-présidente du Front populaire ivoirien (Fpi). La magistrate gambienne avait également indiqué que la Côte d’Ivoire avait la possibilité de demander à juger celle qui est assignée à résidence surveillée à Odienné, depuis avril 2011. «Si les autorités ivoiriennes veulent juger Simone Gbagbo ici, ils ont aussi le droit de soumettre le cas devant la Cour pénale internationale», avait fait savoir Mme Bensouda, lors de la conférence de presse qui a mis fin à sa visite à Abidjan. Hier c’est cette option que le gouvernement ivoirien a choisie en annonçant qu’il déposera ‘‘incessamment sa requête au greffe de la Cpi, en l’informant que les juridictions nationales ont les moyens de faire juger Mme Simone Gbagbo en Côte d’Ivoire. «Cette décision du conseil vise à faire juger Mme Gbagbo en Côte d’Ivoire, par les juridictions ivoiriennes qui sont aujourd’hui réhabilitées et à même de faire un procès juste et équitable, garantissant les droits de la défense», a assuré M. Koné. Le conseil extraordinaire d’hier a également traité de la situation de l’administration pénitentiaire. Aussi, le ministre de la Poste et des technologies de l’information a annoncé une grâce collective d’environ 3000 prisonniers. «Sont exclus du bénéfice de cette grâce, les auteurs de crime de sang, d’atteinte à la sûreté de l’Etat, de vols commis avec des circonstances aggravantes, d’attentat au meurtre, en particulier les viols et les abus sexuels contre les personnes mineures, d’enlèvement d’enfant…», a égrené le porte-parole du gouvernement, avant d’ajouter «qu’un décret du chef de l’Etat viendra préciser les modalités d’application de cette grâce, après un examen minutieux, au cas par cas». Cette décision d’élargir ces détenus répond également, selon M. Koné, au souci de désengorger les prisons ivoiriennes. «Nous avons aujourd’hui plus de dix mille prisonniers pour 4500 places, à la Maca», a fait remarquer le ministre de la Poste et des Tic, non sans rappeler la construction prochaine de dix nouvelles prisons.
Ténin Bè Ousmane
Simone Gbagbo ne rejoindra pas son époux, Laurent Gbagbo, à La Haye. Le conseil des ministres extraordinaire d’hier, au palais présidentiel, à Abidjan-Plateau a tranché la question du transfèrement de l’épouse de l’ancien président ivoirien poursuivie par la justice ivoirienne, pour sa responsabilité dans les crimes postélectoraux de 2010, en Côte d’Ivoire. «Sur la demande de transfèrement de Mme Simone Gbagbo à La Haye, formulée par la Cour pénale internationale (Cpi), le Conseil a décidé de présenter une requête en irrecevabilité et de surseoir à exécuter le mandat d’arrêt émis par la Cpi le 29 février 2012», a fait savoir le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné. Lors de sa visite en Côte d’Ivoire en juillet dernier, la procureure de la Cpi, Fatou Bensouda, avait exigé à la Côte d’Ivoire l’exécution du mandat d’arrêt de la Cpi contre la vice-présidente du Front populaire ivoirien (Fpi). La magistrate gambienne avait également indiqué que la Côte d’Ivoire avait la possibilité de demander à juger celle qui est assignée à résidence surveillée à Odienné, depuis avril 2011. «Si les autorités ivoiriennes veulent juger Simone Gbagbo ici, ils ont aussi le droit de soumettre le cas devant la Cour pénale internationale», avait fait savoir Mme Bensouda, lors de la conférence de presse qui a mis fin à sa visite à Abidjan. Hier c’est cette option que le gouvernement ivoirien a choisie en annonçant qu’il déposera ‘‘incessamment sa requête au greffe de la Cpi, en l’informant que les juridictions nationales ont les moyens de faire juger Mme Simone Gbagbo en Côte d’Ivoire. «Cette décision du conseil vise à faire juger Mme Gbagbo en Côte d’Ivoire, par les juridictions ivoiriennes qui sont aujourd’hui réhabilitées et à même de faire un procès juste et équitable, garantissant les droits de la défense», a assuré M. Koné. Le conseil extraordinaire d’hier a également traité de la situation de l’administration pénitentiaire. Aussi, le ministre de la Poste et des technologies de l’information a annoncé une grâce collective d’environ 3000 prisonniers. «Sont exclus du bénéfice de cette grâce, les auteurs de crime de sang, d’atteinte à la sûreté de l’Etat, de vols commis avec des circonstances aggravantes, d’attentat au meurtre, en particulier les viols et les abus sexuels contre les personnes mineures, d’enlèvement d’enfant…», a égrené le porte-parole du gouvernement, avant d’ajouter «qu’un décret du chef de l’Etat viendra préciser les modalités d’application de cette grâce, après un examen minutieux, au cas par cas». Cette décision d’élargir ces détenus répond également, selon M. Koné, au souci de désengorger les prisons ivoiriennes. «Nous avons aujourd’hui plus de dix mille prisonniers pour 4500 places, à la Maca», a fait remarquer le ministre de la Poste et des Tic, non sans rappeler la construction prochaine de dix nouvelles prisons.
Ténin Bè Ousmane