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Société Publié le lundi 7 octobre 2013 | Notre Voie

Prisons ivoiriennes: le béribéri décime la population carcérale

La situation alimentaire des détenus dans les prisons ivoiriennes est inquiétante. C’est ce qui ressort des observations faites au sortir de l’atelier sur la gestion des prisons, vendredi dernier, à l’intention des régisseurs des établissements pénitentiaires, à la Riviéra. Selon des régisseurs qui ont requis l’anonymat car contraints par l’obligation de réserve, les maisons d’arrêt enregistrent une vague de nombreux cas de malnutrition, le béribéri, depuis plusieurs mois qui entraîne de nombreux cas de décès. « Il y a un à deux décès par semaine au moins à la Maca depuis juillet. Dans les prisons de l’intérieur du pays, cela est plus catastrophique. Que pouvons-nous faire avec un petit budget ? C’est le cœur meurtri que nous voyons des détenus mourir de béribéri et d’autres maladies liées aux mauvaises conditions de détention. C’est cette situation préoccupante que les Ong opérant dans le milieu carcéral ont dépeinte dans leurs différents rapports aux autorités étatiques qui ont obligé notre tutelle, le ministère de la Justice à initier cet atelier sur la gestion des prisons en Côte d’Ivoire en collaboration avec le comité international de la Croix Rouge », a justifié un régisseur de prison. C’est dans ce contexte que le directeur de cabinet adjoint du ministre de la Justice, M. Jean Fructueux Bako, a avoué implicitement jeudi dernier à la cérémonie d’ouverture de l’atelier l’incapacité du gouvernement à faire face aux problèmes de gestion des prisons en ces termes : « La libération prochaine de 3000 détenus devrait apporter une bouffée d’oxygène aux régisseurs de prison pour améliorer les conditions de vie des détenus. Cela constitue une préoccupation majeure pour le gouvernement. Nous constatons que les besoins sont nombreux mais les ressources insuffisantes(…) Avec l’apparition de nombreux cas de béribéri liés à la malnutrition, la surveillance nutritionnelle des détenus doit être de mise ». Il a été proposé que des gardes pénitentiaires soient formés à cet effet, en plus des rares infirmiers et médecins exerçant dans les maisons d’arrêt surpeuplées de Côte d’Ivoire. Les autorités étatiques qui ont placé beaucoup d’espoir en la Croix Rouge pour soulager un tant soit peu les détenus en hygiène et en alimentation de qualité, ont annoncé l’augmentation du budget alimentaire des détenus à partir de 2014.

Didier Kéi
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