Les députés Imbassou Ouattara dit Abass et Magoné Bi, au nom de leurs collègues de la commune de Yopougon ont échangé le samedi 12 octobre 2013 à la Maison des jeunes avec l’Union des journalistes de Yopougon (Ujyop). Pour la deuxième session ordinaire de l’année 2013, plusieurs projets de loi sont à examiner par la représentation nationale. Au nombre de ceux-ci, un projet de loi portant création d’un ordre national des sages-femmes et maïeuticiens de Côte d’Ivoire et un autre portant « accès à l’information d’intérêt public ». C’est autour de ce dernier projet qu’ont tourné les discussions entre l’Union des journalistes de Yopougon et les députés. Selon l’honorable Imbassou qui a introduit les débats, il n’y a que les journalistes qui sont les mieux placés pour faire des critiques et des propositions intéressantes par rapports à un tel projet de loi. La même démarche, a-t-il promis, sera adoptée concernant les autres projets, comme la rencontre prévue avec les organisations de sages-femmes de Yopougon. S’agissant du sujet du jour, les députés ont décliné d’entrée les motivations qui poussent le gouvernement à légiférer dans le domaine de l’information d’intérêt public. Selon l’exposé des motifs lu, il y aurait un déficit en matière d’accès à l’information d’intérêt public que sont les circulaires, les décrets, ou toute autre information émanant d’un organisme public. Le projet, a dit le député Imbassou, comporte 29 articles organisés en 8 chapitres dont le chapitre 2 fait cas des ‘’informations et documents communicables’’, le chapitre 3 des « informations et documents non communicables » et le chapitre 5 de la mise en place d’une autorité administrative indépendante. Les journalistes, tout en félicitant les députés par la voix du président de l’Ujyop Maurice Kouassi, ont fait des critiques et soulevé quelques inquiétudes. Ils ont par exemple demandé à savoir si la nouvelle loi préserve les intérêts des organes de presse étant donné que la communication institutionnelle est source de revenu dans le milieu de la presse. De même il y a la question des informations et documents non communicables qui, de l’avis des journalistes présents, est un frein à la communication qui vide le projet de loi lui-même de son intérêt. Sur toutes ces préoccupations, les députés Abass et Magoné Bi ont donné des réponses et programmé une autre rencontre pour enrichir le débat.
SD
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