La comédienne Delphine Yoboué, responsable artistique de la compagnie ‘’Siamois Expression’’, a fait du Festival international de théâtre d’Abidjan (Fitha), une tradition. C’est en 2010 que la première pierre des rencontres des amoureux de l’art dramatique a été posée. Pour que la fréquence de cette tradition soit respectée, Delphine Yoboué se démène activement, afin que la 4ème édition du Fitha, qui aura lieu du 29 octobre au 2 novembre 2013, à l’Allocodrome de Yopougon (Niangon), se déroule dans de meilleures conditions. Etant donné que le budget estimatif de ce grand rendez-vous s’élève à 57.013.200 Fcfa. «J’ai des soucis, explique Delphine Yoboué. Au fur et à mesure que le jour tant attendu approche, les problèmes se compliquent. J’espère que les institutions ou les personnes ressources qui croient aux vertus du théâtre se détermineront au moment opportun pour m’assister». Si la comédienne est assurée de l’appui de la mairie de la commune de Yopougon, elle n’est pas encore tout à fait située quant à l’appui des structures qui la soutiennent à chacune des éditions. Le combat de la directrice de la compagnie Siamois s’affirme d’année en année. Son dévouement pour le développement du théâtre lui a valu le prix de la femme amazone du théâtre africain en 2010 au Bénin. Relativement au thème général de la 4e édition du Fitha, «La place privilégiée du théâtre pour favoriser l’émergence du genre», Delphine Yoboué a une vision positive du rôle de la femme africaine dans son milieu social. Selon elle, le théâtre transpose toutes les réalités de la vie sur scène. C’est pour cela que l’artiste offre une belle opportunité aux comédiens, aux conteurs et aux danseurs, de faire montre de leurs talents chaque année aux promoteurs de spectacles et aux professionnels du secteur. A cette 4e édition, 13 pays se partageront la scène : la Belgique, la Tunisie, le Sénégal, le Gabon, le Mali, le Burkina-Faso, le Togo, la Guinée Conakry, le Bénin, le Niger, le Cameroun, le Congo-Brazzaville et la Côte d’Ivoire. «Les comédiens de ces différentes nations ont toujours produit des spectacles de haut vol à chaque édition, et je ne doute pas que ce sera ainsi durant les cinq jours de scène», a relevé Delphine Yoboué. Puis, elle soutient que la compagnie Siamois interprètera la pièce «Le rire du destin» de notre confrère Azo Vauguy (ex-journaliste à Notre Voie). La toute première représentation de cette composition a eu lieu au Congo-Brazzaville en décembre 2012. «La pièce avait provoqué une telle charge émotionnelle, que les Brazzavillois en ont redemandé, nous avions été contraints à faire trois représentations, fait remarquer la comédienne, pour soulager leur soif». Grâce à ses différents sponsors et à ses nombreux soutiens, en l’occurrence les mairies de Yopougon et de Treichville, le ministère de la Culture et de la Francophonie, le District d’Abidjan, l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), les ambassades accréditées, le Masa, l’Unesco, la Compagnie Siamois et Delphine Yoboué nourrit beaucoup d’espoir quant à la pleine réussite de la 4ème édition du Festival international de théâtre d’Abidjan, en attendant le Marché des arts du spectacle africain qui se tiendra du 1er au 8 mars prochain.
Djédjé Wassoulo
Djédjé Wassoulo
