Immersion dans le système managérial américain. Notamment en ce qui concerne les universités publiques. Du 12 septembre au 03 octobre 2013, les présidents, vice-présidents et secrétaires généraux des universités publiques ivoiriennes ont effectué une mission aux Etats Unis d’Amérique. Objectif : s’instruire sur le système de management des universités américaines. De retour à Abidjan, ils ont rencontré le 07 octobre dernier, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique Ibrahima Cissé Bacongo, à son cabinet, à la tour C, au Plateau, pour faire la restitution de ce qu’ils ont appris. D’entrée, le Pr Tano Yao, Président de l’université Nangui Abrogoua a expliqué que la mission a été très fructueuse. Poursuivant, il a indiqué que la délégation a visité aussi bien des universités que des structures en charge de l’enseignement supérieur, à Washington DC, à Houston au Texas et à Atlanta en Géorgie. La délégation, a poursuivi le Pr Lazard Poamé, de l’université Alassane Ouattara, a cerné la perception qu’ont les Américains de l’enseignement supérieur. «L’enseignement supérieur permet aux Américains de faire face aux problèmes sociaux qui se posent à eux. Lorsqu’ils ont voulu rattraper leur retard sur la Russie en matière de conquête spéciale, les Américains se sont tournés vers leur enseignement supérieur. Lorsqu’ils ont voulu faire la reforme du secteur de l’automobile, ça encore été l’enseignement supérieur. Il en a été de même après l’attaque du 11 septembre, où ils ont voulu faire face au terrorisme », a-t-il cité. Côté gestion, les conférenciers ont noté que les universités américaines sont autonomes, la participation de l’Etat étant inférieure à 20%. Les levées de fonds, les donations d’anciens étudiants et les frais d’inscription des étudiants (6000 à 50 000 dollars par semestre) sont les principales sources de financement de ces institutions. Au plan purement académique, ils ont fait savoir que ces institutions sont les initiateurs du système LMD qui est une réussite et qui tend à s’universaliser aujourd’hui. Côté syndical, les conférenciers ont indiqué avoir été agréablement surpris de voir qu’il n’y a pas de syndicat dans ces universités, mais des associations thématiques dont les présidents sont élus parmi le meilleurs et sur présentation d’un projet pour le département. Loin de transposer littéralement ce système en Côte d’Ivoire, le Pr Tano Yao a indiqué qu’il s’agit de voir quelles sont les meilleures pratiques qui peuvent être mises en œuvre en tenant compte des réalités ivoiriennes.
DM
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