La présidente de l’université de Cocody, Pr Bakayoko Ly Ramata a dressé récemment à la salle du conseil de la présidence, un sombre bilan de la formation des étudiants dans les universités publiques. Notamment à l’université de Cocody où elle dirige cette institution. Devant les responsables de la Chambre de commerce européenne avec qui cette université a signé un contrat de partenariat avec cette institution consulaire, elle a fait remarquer que l’université de Cocody produit des chômeurs en raison du faible niveau d’insertion des diplômés. « Malgré le développement des filières professionnalisées dans certains domaines tels que les sciences économiques, les sciences juridiques, le niveau d’insertion des diplômés reste faible comme l’attestent les statistiques de l’Agepe. Le taux de chômage est de 42,9% pour les diplômés en Master, 30% pour les Maîtrises. L’université produit des chômeurs qui, à terme, constituent une source potentielle de troubles et d’instabilité sociale » a-t-elle déclaré. Selon Pr Bakayoko Ly Ramata, le taux élevé de chômeurs produit par les universités publiques, est dû à plusieurs facteurs. Les curricula inadaptés, la méconnaissance par les entreprises des formations professionnalisées existant à l’université de Cocody, la mauvaise rédaction des curriculum vitae et lettres de motivation par des étudiants, la violence sur le campus de Cocody qui donne une image négative de l’institution.
« Il faut par ailleurs relevé les préjugés et un déficit de confiance entre le monde de l’entreprise et l’université. En effet, le secteur de la production a toujours eu une perception négative de l’université. Il considère celle-ci comme une institution très théorique, renfermée sur elle-même et coupée des réalités socio-économiques. En outre, il lui reproche de former des diplômés manquant de culture d’entreprise et inadaptés à leurs attentes et besoins en ressources humaines. L’idée de ce partenariat est partie du constat de l’inadéquation entre l’offre universitaire et le marché de l’emploi. En dépit des critiques mutuelles, la nécessité de mettre en place un partenariat université-entreprise ne fait plus aujourd’hui l’objet de doute » a-t-elle précisé.
De façon concrète selon Maximilien Le Maire, président de la chambre de Commerce européenne, ce partenariat permettra aux étudiants de l’université de Cocody, des stages de validation, et / ou de perfectionnement. « Ce sera une plate-forme bénéfique aussi bien pour les entreprises que pour les étudiants et l’université » a-t-il indiqué.
Charles Bédé
« Il faut par ailleurs relevé les préjugés et un déficit de confiance entre le monde de l’entreprise et l’université. En effet, le secteur de la production a toujours eu une perception négative de l’université. Il considère celle-ci comme une institution très théorique, renfermée sur elle-même et coupée des réalités socio-économiques. En outre, il lui reproche de former des diplômés manquant de culture d’entreprise et inadaptés à leurs attentes et besoins en ressources humaines. L’idée de ce partenariat est partie du constat de l’inadéquation entre l’offre universitaire et le marché de l’emploi. En dépit des critiques mutuelles, la nécessité de mettre en place un partenariat université-entreprise ne fait plus aujourd’hui l’objet de doute » a-t-elle précisé.
De façon concrète selon Maximilien Le Maire, président de la chambre de Commerce européenne, ce partenariat permettra aux étudiants de l’université de Cocody, des stages de validation, et / ou de perfectionnement. « Ce sera une plate-forme bénéfique aussi bien pour les entreprises que pour les étudiants et l’université » a-t-il indiqué.
Charles Bédé