Les organisations de la société civile engagées dans le contrôle du tabac, réunies au sein du réseau des Ong actives pour le contrôle du tabac en Côte d’Ivoire( Rocta-Ci), en collaboration avec l’Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires, sont montées au créneau au cours d’un atelier les 11 et 12 octobre derniers au siège de l’Oms à Abidjan, pour dénoncer le comportement des firmes du tabac en Côte d’Ivoire. Le Rocta-Ci et son président Tall Lacina, s’insurgent du fait que les activités de firmes du tabac soient couvertes par la presse gouvernementale. Bien plus, que des cabinets ministériels reçoivent des dons ou du matériel de firmes du tabac. Pour Tall Lacina, loin d’actes de bienfaisance, ces dons ne sont qu’un achat de conscience et une stratégie de sponsoring et de publicité du donateur. Parce que, souligne-t-il, l’’industrie du tabac s’est rendue à l’évidence que l’Etat de Côte d’Ivoire est résolument engagé dans la lutte antitabac. Et ce, par la validation d’avant-projet de loi anti-tabac en mai 2012, la signature d’un décret portant interdiction de fumer dans les lieux publics et les transports en commun. C’est pour cela que le Rocta-Ci et ses partenaires qui ont fait du mieux-être des populations leur sacerdoce interpellent la presse de se garder de couvrir les activités des firmes de tabac et invitent le l’Etat ivoirien à interdire la responsabilité sociale des firmes de tabac et de la prescrire comme un acte de corruption. Sachons que la fumée que dégage une cigarette contient plus de 4 000 composés chimiques dont plus de 50 sont cancérigènes. Le tabagisme est la cause directe de 33 % de tous les cancers. 85 à 90% des cancers du poumon sont causés par le tabac. Le Comité national contre le tabac (Cnct France), Pascal Diethelem et Sylviane Ratte, de l’Union internationale contre la tuberculose et les maladies respiratoires, ont instruit journalistes et organisations de la société civile au cours dudit atelier.
Jean Prisca
Jean Prisca