L’information a été donnée par Ali Larayedh, Premier ministre tunisien en début de matinée du 23 octobre 2013. «Le parti Ennhada qui a succédé à Ben Ali va rendre le tablier». L’opinion internationale suit avec intérêt, les soubresauts de la démocratie islamiste au pouvoir à Tunis. Après les meurtres du chef de l’opposition Mohamed Ganouchi, et de l’opposant Mohamed Brahim, des membres et que l’opposition impute au parti au pouvoir Enarda, la révolte politique et une autre révolution semblent désormais en marche au pays du père fondateur de la Tunisie Habib Bourguiba. La transition politique a été décidée le 5 octobre 2013 avec une feuille de route claire et précise : le départ d’Enarda du pouvoir, l’instauration d’une équipe dirigeante de transition avec la rédaction d’une constitution consensuelle et la mise à plat des institutions avec de nouvelles personnes au-dessus de tout soupçon. L’UGTT (Union générale des travailleurs tunisiens, s’implique et s’invite dans les débats de manière importante afin que la crise qui mine la Tunisie soit éradiquée. Pour accélérer la démission attendue du gouvernement, l’opposition tunisienne, les centrales syndicales, les réseaux sociaux et la société civile ont organisé le 23 octobre 2013 une manifestation d’envergure contre le parti Ennhada des islamistes, principal bouc-émissaire des maux structurels et institutionnels dont pâtissent les Tunisiens. Après l’échec du printemps Arabe qui a évincé du pouvoir Ben Ali en Tunisie et par comparaison Hosni Moubarak le Raïs Egyptien, l’Afrique blanche arabophone n’est pas sortie de l’ornière par l’ébullition politique qui mine le pays du général Hanibal-vainqueur des guerres puniques de Rome il y a 2400 ans.
Souvaine Doudou
Souvaine Doudou
