Elle a toujours la même vigueur intellectuelle, elle a même une force de caractère qu’on connaît chez elle. Deux ans de détention n’ont pu que l’affaiblir un peu physiquement. Je plaide pour qu’une attention importante soit accordée à ce que ses droits en tant que détenue soient pleinement respectés ; droit à la santé, droit à la visite d’avocats… Je pense qu’il serait très important qu’elle bénéficie dans un premier temps de la liberté provisoire dont les autres ont bénéficié, et que le jugement puisse se faire dans les meilleures conditions. Il faut aussi qu’elle soit dans un environnement médical qui soit sécurisé. A Odienné c’est difficile. Elle est dans un environnement, une villa que j’ai visitée plusieurs fois. Ce n’est pas une cellule. Elle mange, elle a une cuisinière. Elle souhaite qu’un membre de sa famille puisse venir un peu lui tenir compagnie dans sa solitude. Donc, comme c’est un dossier lourd, je plaide que là aussi, pour que son cas fasse l’objet d’un acte symbolique. Je le souligne, parce que nous entrons – la Côte d’Ivoire entre – dans une ère dangereuse, la période pré-électorale. Les élections de 2015 c’est demain.
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