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Économie Publié le jeudi 24 octobre 2013 | Le Patriote

Agriculture ivoirienne : Comment le gouvernement veut relancer la culture du café

© Le Patriote Par Atapointe
Conseil des ministres à la Préfecture de Korhogo
Mardi 2 juillet 2013. Le Président Ouattara préside une séance du conseil des ministres, en marge de la visite d’Etat dans le district des Savanes.
La relance de la caféiculture ivoirienne est en marche. Et le Conseil du café-cacao, au cours d’un récent atelier à Man, a décidé d’informer les producteurs de la région du Tonkpi sur ce qui sera fait. Au cours de cette rencontre qui a eu pour cadre le centre audiovisuel de Man, il s’est agi de présenter le programme de relance de la caféiculture ivoirienne aux paysans de cette région, grande productrice il y a quelques années. En effet, la Côte d’Ivoire occupait la troisième place mondiale et était le premier pays producteur africain de café dans les années 70, avec une production annuelle de 400 000 T. Aujourd’hui, elle se trouve à la treizième place mondiale et est 3e africain, avec une production de 100 000 T/an, derrière l’Ethiopie et l’Ouganda. A en croire le DGA du Conseil du café-cacao chargé de la production, Edouard Kouassi N’Guessan, ce déclin s’explique surtout par l’abandon de la culture du café au profit de nouvelles spéculations, la faiblesse du prix d’achat et le vieillissement des vergers (la rentabilité économique d’une caféière est de 30 ans). Pour reconquérir cette place, le gouvernement ivoirien a annoncé un programme dont la première phase coûtera près de 8,4 milliards de FCFA. Le programme de relance mis sur pied à cet effet vise, selon lui, à redynamiser le secteur en vue de relever la production nationale à 400 000 T/an, par la réhabilitation de plus de 75 000 hectares de vergers, l'appui au renforcement des capacités de plus de 100 000 producteurs et la création de nouvelles plantations. L’appui et l’encadrement des producteurs et la mise à disposition de semences sélectionnées seront également activés. A cela, il faudrait ajouter, une sélection des terres pour développer ses cafés d'origine, notamment celles cultivées dans les régions montagneuses de l'ouest du pays. Le programme de relance caféière repose sur quatre axes stratégiques. A savoir l’amélioration de la production et de la qualité, la valorisation des spécificités des cafés « origines Côte d’Ivoire », la commercialisation, la transformation et la consommation. Enfin, il a expliqué que ledit programme comprend deux phases. La première, qui va coûter 8 331 861 000 FCFA et sera financé par le Conseil du café-cacao court de 2013 à 2018. Et sa mise en ?uvre, sur une période de cinq ans, doit permettre d’augmenter et d’améliorer le volume et la qualité de la production nationale pour atteindre 200.000 tonnes de café marchand à l’horizon 2018. Quant à la seconde phase, elle s’étendra de 2018 à 2023. Repositionner la Côte d’Ivoire sur l’échiquier mondial et africain dans le domaine de la production du café. C’est ce à quoi le conseil du café-cacao s’attèle pour les dix années à venir. Le Centre national de recherche agricole (Cnra), qui dispose de variétés performantes avec des rendements qui peuvent aller jusqu’à 2 tonnes à l’hectare, sera sollicité. Surtout qu’actuellement, le rendement actuel n’est que de 300 kilogrammes à l’hectare. Et si les producteurs arrivent à multiplier leurs productions par 4, ce sera suffisant pour la relance de la production, et les jeunes pourront s’adonner à cette culture. L’objectif est de remplacer les plantations qui sont vieilles, mais aussi les producteurs atteints par la limite d’âge. Lors de cette cérémonie de présentation du programme de relance de la caféiculture ivoirienne, le 5e adjoint au maire, Doua Blondé Obed, s’est réjoui de cette initiative qui, selon lui, va à coup sûr revitaliser l’économie de la région. Quant au préfet Soro Kayaha Jérôme, il a salué tous les efforts fournis par les responsables de la filière pour redonner à nos deux produits de souveraineté, le café et le cacao, leur place dans notre économie. Une rencontre qui a pris fin par l’inauguration du nouveau siège de la délégation du Conseil du Café-cacao, au quartier Doyagouiné.
Rahoul Sainfort
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