Les responsables de la Coordination des fonctionnaires victimes des précomptes abusifs (C.F.V.P) étaient le vendredi 25 octobre 2013 au cabinet de la ministre en charge de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant pour solliciter l’aide du gouvernement contre les usuriers.
«des précomptes abusifs ont désuni certaines familles, nous constatons avec amertume la présence de fonctionnaires en détresse dans les gares d’Abidjan. Ils vivent comme des clochards car leur chemise constitue, leur couverture nocturne. Certains ont abandonné épouses et enfants qu’ils ne peuvent plus entretenir. Beaucoup se sont réfugiés dans l’alcool. Ces fonctionnaires presque en haillons, en loques se promènent à Adjamé avec des sachets bleus contenant tout juste une brosse à dent ». Telle est la condition de vie des fonctionnaires surendettés auprès des usuriers communément appelé ‘’margouillats’’ décrite, par le porte-parole de la Coordination des fonctionnaires victimes des précomptes abusifs (C.F.V.P), Bolou Bouabré à la ministre Anne Désirée Ouloto. Selon lui, par solidarité, le gouvernement ivoirien se doit de venir en aide à ces fonctionnaires comme cela avait été fait en 1993 par Alassane Ouattara, alors Premier ministre, avec la suppression pure et simple des précomptes. Le président de la Coordination, Sy Savané Moriféré, a, quant à lui, révélé que le collectif compte 5000 fonctionnaires, fortement endettés, issus de tous les services du public. « ¾ des précomptés sont des enseignants. Ce qui explique que l’école ivoirienne est depuis des années dans une léthargie sans précédent malgré les méthodes pédagogiques importées à coût de milliards. Ployant sous le poids des dettes, le fonctionnaire en général et l’enseignant en particulier ne sont pas en mesure d’assurer une carrière et une vie familiale décente », a-t-il affirmé. Selon le collectif, les prêts de ces usuriers ne respectent aucune règle légale et les fonctionnaires du collectif sont lourdement endettés.
Anne Ouloto s’engage, mais exige plus de responsabilité
La ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme, et de l’Enfant, Anne Désiré Ouloto, s’est dite affectée par cette situation qui mine l’existence des fonctionnaires ivoiriens et par delà, affecte leur vie familiale. Elle a annoncé la tenue d’une enquête sociale et la mise en place d’une cellule d’écoute et d’encadrement à l’endroit des concernés. Affirmant que des mesures légales et spécifiques seront prises par le gouvernement, la ministre a appelé les fonctionnaires à plus de plus responsabilité. « Je prends la pleine mesure de la gravité du problème. Le gouvernement va se saisir de la question mais je veux votre engagement. Vous pouvez sortir de là et vous vous devez sortir de cette situation. Si de nombreux fonctionnaires parviennent à mener une vie décente sur la base de leur salaire, il est possible que les concernés s’en sortent. Tout est question d’organisation et de principe de vie. Il est préférable de vivre selon ses moyens, selon ses ressources et garder sa dignité», a-t-elle conseillé. Anne Désiré Ouloto a promis d’évoquer ce problème au prochain Conseil des ministres.
S.M
«des précomptes abusifs ont désuni certaines familles, nous constatons avec amertume la présence de fonctionnaires en détresse dans les gares d’Abidjan. Ils vivent comme des clochards car leur chemise constitue, leur couverture nocturne. Certains ont abandonné épouses et enfants qu’ils ne peuvent plus entretenir. Beaucoup se sont réfugiés dans l’alcool. Ces fonctionnaires presque en haillons, en loques se promènent à Adjamé avec des sachets bleus contenant tout juste une brosse à dent ». Telle est la condition de vie des fonctionnaires surendettés auprès des usuriers communément appelé ‘’margouillats’’ décrite, par le porte-parole de la Coordination des fonctionnaires victimes des précomptes abusifs (C.F.V.P), Bolou Bouabré à la ministre Anne Désirée Ouloto. Selon lui, par solidarité, le gouvernement ivoirien se doit de venir en aide à ces fonctionnaires comme cela avait été fait en 1993 par Alassane Ouattara, alors Premier ministre, avec la suppression pure et simple des précomptes. Le président de la Coordination, Sy Savané Moriféré, a, quant à lui, révélé que le collectif compte 5000 fonctionnaires, fortement endettés, issus de tous les services du public. « ¾ des précomptés sont des enseignants. Ce qui explique que l’école ivoirienne est depuis des années dans une léthargie sans précédent malgré les méthodes pédagogiques importées à coût de milliards. Ployant sous le poids des dettes, le fonctionnaire en général et l’enseignant en particulier ne sont pas en mesure d’assurer une carrière et une vie familiale décente », a-t-il affirmé. Selon le collectif, les prêts de ces usuriers ne respectent aucune règle légale et les fonctionnaires du collectif sont lourdement endettés.
Anne Ouloto s’engage, mais exige plus de responsabilité
La ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme, et de l’Enfant, Anne Désiré Ouloto, s’est dite affectée par cette situation qui mine l’existence des fonctionnaires ivoiriens et par delà, affecte leur vie familiale. Elle a annoncé la tenue d’une enquête sociale et la mise en place d’une cellule d’écoute et d’encadrement à l’endroit des concernés. Affirmant que des mesures légales et spécifiques seront prises par le gouvernement, la ministre a appelé les fonctionnaires à plus de plus responsabilité. « Je prends la pleine mesure de la gravité du problème. Le gouvernement va se saisir de la question mais je veux votre engagement. Vous pouvez sortir de là et vous vous devez sortir de cette situation. Si de nombreux fonctionnaires parviennent à mener une vie décente sur la base de leur salaire, il est possible que les concernés s’en sortent. Tout est question d’organisation et de principe de vie. Il est préférable de vivre selon ses moyens, selon ses ressources et garder sa dignité», a-t-elle conseillé. Anne Désiré Ouloto a promis d’évoquer ce problème au prochain Conseil des ministres.
S.M