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International Publié le mardi 5 novembre 2013 | Le Patriote

37 ans après sa mort : Mao toujours vivant dans le cœur des Chinois

Les grands hommes ne meurent jamais. Shaoshan, village natal du président Mao Zetong vit les jours cette réalité. Située à une cinquantaine de kilomètres de Changsha, la capitale de la province du Hunan, Shaoshan est devenu le berceau du mythe du fondateur de la République populaire de Chine. Par centaines de milliers, les populations chinoises viennent de toutes les provinces de l'Empire du milieu pour visiter la demeure familiale des Mao, transformée en musée. C'est beaucoup de joie et d'émotion que les touristes viennent découvrir l'école primaire où Mao a fait ses premiers pas dans la connaissance, la maison de son instituteur ainsi que toutes les lettres qu'il a écrites à ses fils pendant la guerre civile qui l'a conduit au pouvoir. L'estime que les Chinois vouent à Mao frise la dévotion. Sa chambre à coucher et celles de ses frères, Mao Zetan et Mao Zemin, sont les lieux les plus visités par les touristes en grande majorité chinois. Sur les différents murs des pièces plastronnent les photos des membres du clan Mao. Shaoshan, on peut le dire, est aujourd'hui le nouveau sanctuaire des Chinois. La grande place du village où trône triomphalement la grande statue haute de près de six mètres du 'Grand timonier', donne lieu à de scènes de véritable culte à celui qu'une grande majorité de Chinois considèrent comme un dieu. Au pied de la gigantesque statue, de centaines de gerbes et de couronnes de fleurs gisent, continuellement renouvelées par le flux de visiteurs déversés à Shaoshan par de centaines de cars venus de toute la Chine. Le dépôt de gerbes de fleurs au pied de la statue est accompagné de prières et de prosternations qui montrent toute la place qu'occupe Mao Zetong dans le c?ur des Chinois. Le premier président de la République populaire de Chine est certes mort en 1976, mais il demeure toujours vivant dans la mémoire des Chinois. Il suffit d'aller à Shaoshan pour s'en convaincre.

Jean-Claude Coulibaly à Shaoshan

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