Sur l’ensemble des 33 prisons que regorge Côte d’Ivoire, ce sont 2163 prisonniers, privés de liberté et qui n’étaient pas en instance d’appel, qui ont été libérés, au dernier pointage effectué peu avant le long week-end de la fête de la Toussaint. Ce sont au total 3000 prisonniers qui devaient bénéficier de la mesure de grâce. Sur les 2163 déjà sortis, un peu plus de 1000 sont partis de la Maca. Au total, 1500 détenus de moins sur les 4500 qui y étaient au moment de la mesure de grâce du chef de l’Etat ont retrouvé l’air frais du dehors. Il reste 3 000 prisonniers, à la Maca, sans préjuger des délits nouveaux susceptibles d’y conduire d’autres justiciables et d’augmenter le nombre de la population carcérale. La mesure de grâce a été appréciée. Il n’a été encore constaté aucune recrudescence du taux de criminalité. Les prisonniers graciés ne sont pas pour le moment venus perturber la quiétude des populations ivoiriennes. Les prisonniers graciés cherchent plûtot à s’amender auprès des populations. Ils s’attèlent à donner le change pour leur réinsertion et leur retour dans la vie socioprofessionnel de tous les jours, selon des sources judiciaires et pénitenciaires. La construction de 11 nouvelles prisons modernes et d’une prison de haute sécurité ont été annoncées et envisagées. La réhabilitation réussie du camp pénal de Bouaké, qui est une prison destinée aux prisonniers de longues durées et condamnés de graves crimes, est fonctionnelle. Dans le cadre de la normalisation définitive, le camp pénal de Bouaké devra permettre de désengorger la Maca, en attendant la finalisation des prisons nouvelles. Pour l’heure, les familles des prisonniers graciés, savourent leur joie. Sans grand changer pour les biens et les personnes.
Ismaël Dembélé
Ismaël Dembélé