L’espace audiovisuel ivoirien dans sa phase télévisuelle connaîtra une libéralisation effective après la migration vers le numérique prévue le 17 juin 2015, a annoncé mercredi à Abidjan, le Président de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca) de Côte d’Ivoire, Ibrahim Sy Savané.
"Il n'est pas pertinent de libéraliser l'audiovisuel en analogique (…) quand on sait que 20 ou 22 mois après cette technologie sera obsolète", a indiqué Ibrahim Sy Savané lors d'une conférence dans le cadre de la rentrée académique de l'Institut des sciences et techniques de la Communication (Istc), un établissement supérieur public qui forme aux métiers de l'Information et de la Communication dont le journalisme et la production audiovisuelle.
Le Directeur général de l'Istc, Dr Alfred Dan Moussa s'est dit heureux d'organiser cette conférence sous le thème "l'audiovisuel public et privé : enjeux de la libéralisation et du tout numérique en 2015", contribuant ainsi à "enrichir le tableau des échanges autour de l'audiovisuel et de la numérisation tous azimuts".
Selon le patron de la Haca, c'est pourquoi, sa structure a jugé utile qu'"il faille d'abord réaliser cette transition vers le numérique avant de libéraliser" ce secteur.
Toutefois, avant cette libéralisation, M. Sy Savané a soutenu que l'organe de régulation de l'audiovisuel en Côte d'Ivoire est déjà prêt et a fait ses propositions au gouvernement. Mais, a-t-il fait observer "l'ultime décision en terme de date de la libéralisation dépend du gouvernement".
La libéralisation du secteur de l'audiovisuel implique cinq enjeux essentiels notamment les enjeux démocratiques, socio-culturels, économiques, technologiques et géopolitiques.
M. Sy Savané, par ailleurs, ancien ministre de la communication a fait noter que la pluralité et la diversité des programmes d'informations constituent un pilier de la démocratie et même également une seule chaîne de télé aussi expérimentée et vertueuse soit-elle ne peut satisfaire à tous les besoins des populations en termes de programmes télévisuels (information, documentaire, etc).
Pour lui, la libéralisation a un impact culturel important. Car, explique-t-il certains pays économiquement, militairement ou diplomatiquement faibles ont pu se positionner grâce à leurs valeurs culturelles qu'ils diffusent à travers des médias locaux.
Les enjeux économiques sont entre autres les emplois que cela va susciter, et surtout la fin de l'importation des productions audiovisuelles à coût de plusieurs milliards par an. "Il faut absolument aller vers cette libéralisation" a-t-il recommandé.
Au titre des enjeux technologiques, il a fait remarquer que dans quelques années, "il n'y aura plus personne pour réparer les matériels de l'analogique" et même ses pièces auront disparu du marché.
"Donc, cette libéralisation et cette migration vers le numérique s'imposent à tout le monde", a insisté l'ancien ministre ivoirien de la Communication.
Le Président de la Haca, Ibrahim Sy Savané, également vice-président du réseau francophone des régulateurs des médias (Refram), a écarté tout danger qui serait lié à la libéralisation se fondant sur l'expérience avec les radios de proximité.
A ce propos, il a prévenu que si le secteur n'est pas libéralisé, le pays aura à faire face aux phénomènes de télé pirates et autres méthodes d'émission des télévisions grâce à l'évolution de la technologie.
JBK/ls/APA
"Il n'est pas pertinent de libéraliser l'audiovisuel en analogique (…) quand on sait que 20 ou 22 mois après cette technologie sera obsolète", a indiqué Ibrahim Sy Savané lors d'une conférence dans le cadre de la rentrée académique de l'Institut des sciences et techniques de la Communication (Istc), un établissement supérieur public qui forme aux métiers de l'Information et de la Communication dont le journalisme et la production audiovisuelle.
Le Directeur général de l'Istc, Dr Alfred Dan Moussa s'est dit heureux d'organiser cette conférence sous le thème "l'audiovisuel public et privé : enjeux de la libéralisation et du tout numérique en 2015", contribuant ainsi à "enrichir le tableau des échanges autour de l'audiovisuel et de la numérisation tous azimuts".
Selon le patron de la Haca, c'est pourquoi, sa structure a jugé utile qu'"il faille d'abord réaliser cette transition vers le numérique avant de libéraliser" ce secteur.
Toutefois, avant cette libéralisation, M. Sy Savané a soutenu que l'organe de régulation de l'audiovisuel en Côte d'Ivoire est déjà prêt et a fait ses propositions au gouvernement. Mais, a-t-il fait observer "l'ultime décision en terme de date de la libéralisation dépend du gouvernement".
La libéralisation du secteur de l'audiovisuel implique cinq enjeux essentiels notamment les enjeux démocratiques, socio-culturels, économiques, technologiques et géopolitiques.
M. Sy Savané, par ailleurs, ancien ministre de la communication a fait noter que la pluralité et la diversité des programmes d'informations constituent un pilier de la démocratie et même également une seule chaîne de télé aussi expérimentée et vertueuse soit-elle ne peut satisfaire à tous les besoins des populations en termes de programmes télévisuels (information, documentaire, etc).
Pour lui, la libéralisation a un impact culturel important. Car, explique-t-il certains pays économiquement, militairement ou diplomatiquement faibles ont pu se positionner grâce à leurs valeurs culturelles qu'ils diffusent à travers des médias locaux.
Les enjeux économiques sont entre autres les emplois que cela va susciter, et surtout la fin de l'importation des productions audiovisuelles à coût de plusieurs milliards par an. "Il faut absolument aller vers cette libéralisation" a-t-il recommandé.
Au titre des enjeux technologiques, il a fait remarquer que dans quelques années, "il n'y aura plus personne pour réparer les matériels de l'analogique" et même ses pièces auront disparu du marché.
"Donc, cette libéralisation et cette migration vers le numérique s'imposent à tout le monde", a insisté l'ancien ministre ivoirien de la Communication.
Le Président de la Haca, Ibrahim Sy Savané, également vice-président du réseau francophone des régulateurs des médias (Refram), a écarté tout danger qui serait lié à la libéralisation se fondant sur l'expérience avec les radios de proximité.
A ce propos, il a prévenu que si le secteur n'est pas libéralisé, le pays aura à faire face aux phénomènes de télé pirates et autres méthodes d'émission des télévisions grâce à l'évolution de la technologie.
JBK/ls/APA