Une bouffée d’oxygène pour le secteur agricole ivoirien. C’est dans ce cadre que s’inscrit la manne financière qui va échoir aux producteurs et dont certaines signatures ont eu lieu hier, au 20ème étage de l’immeuble Sciam. Dans son intervention, Madani Tall, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire a indiqué que son organisme met à la disposition de certaines associations de producteurs, la somme de 25 milliards de FCFA (un don de plus de 13 milliards FCFA et un crédit de plus de 11,5 milliards FCFA) pour le financement du Projet d’appui au secteur agricole (Psac). Il porte sur les filières agricoles à vocation commerciale et d’exportations, à savoir le cacao, le palmier à huile, l’hévéa, l’anacarde et le coton. Selon Madani Tall, au financement des 25 milliards FCFA, il faudrait ajouter une contribution importante de 17,12 milliards FCA de l’Agence française de développement (Afd) au financement du projet. Et cela, par le biais du Contrat de désendettement et de développement (CDD) entre la France et la Côte d’Ivoire, dans le cadre du Programme d’accélération de la relance des filières agricoles en Côte d’Ivoire (Parfaci) dont la convention sera signée le 22 novembre prochain. « La Banque mondiale et l’Afd ont ainsi souhaité véritablement unir leurs efforts pour appuyer de la manière la plus efficace le gouvernement ivoirien et les filières dans ce projet ambitieux », a expliqué M. Tall. Précisant par ailleurs que le Centre d’investissement de la Fao, à travers sa convention de partenariat avec la Banque mondiale, a également fourni une assistance technique de qualité tout au long de la préparation du Projet. Cette cérémonie avait donc pour objet, d’une part, la signature des accords de don et de prêt entre le Gouvernement et la Banque mondiale, et d’autre part, la signature d’accords d’exécution du Projet entre la Banque mondiale et trois des structures interprofessionnelles auxquelles le Gouvernement a délégué la mise en ?uvre d’une partie des activités du Projet, à savoir : le Conseil du café-cacao, l’Association des professionnels du caoutchouc de Côte d’Ivoire (Apromac) et l’Association interprofessionnelle du palmier à huile (Aiph). L’objectif de développement du Psac étant d’améliorer l’accès des petites exploitations aux technologies et aux marchés et de renforcer la gouvernance dans la gestion des filières. Pour sa part, Nialé Kaba, ministre en charge de l’Economie et des Finances, qui avait à ses côtés, celui de l’Agriculture, Sangafowa Coulibaly, a exprimé la gratitude du Gouvernement à la Banque mondiale et à l’Afd. Révélant en outre qu’avec cet accord de financement, le montant de la coopération entre la Côte d’Ivoire et cette banque est estimé à 911 milliards FCFA. Elle a rappelé que ce dernier décaissement de cette institution fait suite à l’approbation le 08 août dernier par le Conseil d’administration de l’Association internationale de développement (Ida), d’un financement de 25 milliards FCFA. A en croire Nialé Kaba, tout cela permettra à la Côte d’Ivoire d’aller vers ‘‘une agriculture hautement compétitive, durable, conduite par le secteur privé et qui favorisera une augmentation substantielle des revenus des producteurs, en particulier ceux des petits producteurs’’.
JEA
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