Abidjan - Les journées promotionnelles des Petites et Moyennes Entreprises (PME) et de l’Artisanat (Jppme/A) instituées pour célébrer ces entreprises et mettre en lumière leurs préoccupations, se sont transformées en une tribune de vérités entre l’Etat de Côte d’Ivoire et ces structures.
Il s’agissait pour le ministère ivoirien du Commerce, de l’Artisanat et de la promotion des Pme, initiateur de cet événement, de faire partager les préoccupations des acteurs économiques concernés, de les informer et les sensibiliser sur les actions engagées par le gouvernement en leur faveur et aussi de mettre à leur disposition des espaces de promotions de leurs produits et services.
Les chefs des petites et moyennes entreprises qui ont "loué l’initiative", ont saisi cette occasion pour non seulement mettre en exergue leurs attentes vis-à-vis des gouvernants, mais aussi exhorter l’Etat à prendre des mesures concrètes qui puissent les sortir des sentiers battus, surtout en honorant de façon régulière ses engagements à l’égard des Pme.
" Nous demandons qu’à côté des financements (mis en place par le gouvernement), une part des marchés soit attribuée aux Pme nationales", a plaidé, Mathieu Datté Arra, un dirigeant d’entreprise de prestation de services, par ailleurs, secrétaire général de l’Union patronale des électriciens de Côte d’Ivoire (Upeci).
Dans un entretien avec APA, en marge de la cérémonie, M. Arra se dit "heureux" de la prise en compte de cette doléance par le gouvernement qui "annonce la prise très prochainement d’une loi d’orientation des Pme qui prévoit l’octroi de 30% des marchés aux entreprises nationales, donc aux Pme nationales".
"Pour construire véritablement les Pme nationales", Mathieu Arra suggère qu’il faut confier ces "30% de marchés aux entreprises membres des organisations patronales, de telle sorte que ces organisations puissent encadrer leurs membres".
"Nous sommes satisfaits de ce qui se fait, mais en même temps, nous voulons du concret, parce que le dire, et ne pas pouvoir le faire, ça pose problème", a-t-il admis.
A ces doléances des dirigeants des Pme, le directeur des Ressources Humaines de la direction générale de l’Artisanat, du développement et de la Compétitivité des Pme, Berthin Angoa, a indiqué que ‘’nous sommes dans un contexte global de difficultés financières de l’Etat, c’est vraiment difficile pour le gouvernement aujourd’hui".
Selon lui, après la crise traversée par le pays, "il y a un certain nombre de priorités", assurant toutefois les Pme, que "tout est mis en œuvre pour régler" définitivement "dans un délai raisonnable ses engagements" à l’endroit de ces entreprises.
"Il faut que les Pme s’organisent et mutualisent leurs efforts pour pouvoir prétendre à certains marchés", recommande M. Angoa, au cours d’un entretien accordé à l’APA en marge des ateliers.
Car, il estime qu’individuellement, les petites et moyennes entreprises sont très faibles et qu’il leur appartient de se mettre en ensemble pour se donner plus de chance à "l’accès aux marchés" et surtout "au niveau des cautionnements".
Il prédit la fin du calvaire des Pme avec la mise en place du fonds de garantie (doté de 10 milliards FCFA) et d’une agence de promotion des Pme qui vont respectivement d’une part permettre l’accès des femmes et des jeunes entrepreneurs à des crédits à taux réduits, et d’autre part accompagner les porteurs de projets et aux entrepreneurs.
Mais pour bénéficier de tous ces mécanismes que le gouvernement ivoirien s’apprête à instaurer, Berthin Angoa conseille aux chefs des Pme et artisans d’organiser leurs entreprises. Car, "on ne peut pas accorder un appui ou un financement (quelle que soit la nature de l’aide) à une Pme qui n’a pas de siège", a-t-il conclu.
Outre les expositions et les ateliers qui rythment cette manifestation d’ordre national, des prix d’excellence seront attribués à des Pme, grandes entreprises et banques qui se seraient mieux illustrées au cours de l’année, pour non seulement féliciter les Pme, mais aussi encourager ces grandes entreprises et banques qui ont travaillé ces structures sans grands moyens "à travers la commande de travaux ou la réalisation d’autres activités".
La troisième édition des journées promotionnelles des PME et de l’Artisanat (Jppme/A) se déroulent du 4 au 6 novembre au cœur de la capitale économique ivoirienne sous le thème "quels partenaires pour l’émergence des Pme en Côte d’Ivoire ?".
Pendant trois jours, environs 150 petites et moyennes entreprises et plus de 200 artisans issus de toutes les localités du pays prennent part à ces événements.
Les Pme et l’Artisanat contribuent à hauteur de 18% au PIB de la Côte d’Ivoire. Le Gouvernement avec à sa tête le Président de la République, Alassane Ouattara caresse le vœu de rendre le pays émergent dans les années à venir. Pour parvenir à ce rêve ambitieux, un accent particulier est mis sur la promotion et le développement des ces organisations.
JBK/hs/ls/APA
Il s’agissait pour le ministère ivoirien du Commerce, de l’Artisanat et de la promotion des Pme, initiateur de cet événement, de faire partager les préoccupations des acteurs économiques concernés, de les informer et les sensibiliser sur les actions engagées par le gouvernement en leur faveur et aussi de mettre à leur disposition des espaces de promotions de leurs produits et services.
Les chefs des petites et moyennes entreprises qui ont "loué l’initiative", ont saisi cette occasion pour non seulement mettre en exergue leurs attentes vis-à-vis des gouvernants, mais aussi exhorter l’Etat à prendre des mesures concrètes qui puissent les sortir des sentiers battus, surtout en honorant de façon régulière ses engagements à l’égard des Pme.
" Nous demandons qu’à côté des financements (mis en place par le gouvernement), une part des marchés soit attribuée aux Pme nationales", a plaidé, Mathieu Datté Arra, un dirigeant d’entreprise de prestation de services, par ailleurs, secrétaire général de l’Union patronale des électriciens de Côte d’Ivoire (Upeci).
Dans un entretien avec APA, en marge de la cérémonie, M. Arra se dit "heureux" de la prise en compte de cette doléance par le gouvernement qui "annonce la prise très prochainement d’une loi d’orientation des Pme qui prévoit l’octroi de 30% des marchés aux entreprises nationales, donc aux Pme nationales".
"Pour construire véritablement les Pme nationales", Mathieu Arra suggère qu’il faut confier ces "30% de marchés aux entreprises membres des organisations patronales, de telle sorte que ces organisations puissent encadrer leurs membres".
"Nous sommes satisfaits de ce qui se fait, mais en même temps, nous voulons du concret, parce que le dire, et ne pas pouvoir le faire, ça pose problème", a-t-il admis.
A ces doléances des dirigeants des Pme, le directeur des Ressources Humaines de la direction générale de l’Artisanat, du développement et de la Compétitivité des Pme, Berthin Angoa, a indiqué que ‘’nous sommes dans un contexte global de difficultés financières de l’Etat, c’est vraiment difficile pour le gouvernement aujourd’hui".
Selon lui, après la crise traversée par le pays, "il y a un certain nombre de priorités", assurant toutefois les Pme, que "tout est mis en œuvre pour régler" définitivement "dans un délai raisonnable ses engagements" à l’endroit de ces entreprises.
"Il faut que les Pme s’organisent et mutualisent leurs efforts pour pouvoir prétendre à certains marchés", recommande M. Angoa, au cours d’un entretien accordé à l’APA en marge des ateliers.
Car, il estime qu’individuellement, les petites et moyennes entreprises sont très faibles et qu’il leur appartient de se mettre en ensemble pour se donner plus de chance à "l’accès aux marchés" et surtout "au niveau des cautionnements".
Il prédit la fin du calvaire des Pme avec la mise en place du fonds de garantie (doté de 10 milliards FCFA) et d’une agence de promotion des Pme qui vont respectivement d’une part permettre l’accès des femmes et des jeunes entrepreneurs à des crédits à taux réduits, et d’autre part accompagner les porteurs de projets et aux entrepreneurs.
Mais pour bénéficier de tous ces mécanismes que le gouvernement ivoirien s’apprête à instaurer, Berthin Angoa conseille aux chefs des Pme et artisans d’organiser leurs entreprises. Car, "on ne peut pas accorder un appui ou un financement (quelle que soit la nature de l’aide) à une Pme qui n’a pas de siège", a-t-il conclu.
Outre les expositions et les ateliers qui rythment cette manifestation d’ordre national, des prix d’excellence seront attribués à des Pme, grandes entreprises et banques qui se seraient mieux illustrées au cours de l’année, pour non seulement féliciter les Pme, mais aussi encourager ces grandes entreprises et banques qui ont travaillé ces structures sans grands moyens "à travers la commande de travaux ou la réalisation d’autres activités".
La troisième édition des journées promotionnelles des PME et de l’Artisanat (Jppme/A) se déroulent du 4 au 6 novembre au cœur de la capitale économique ivoirienne sous le thème "quels partenaires pour l’émergence des Pme en Côte d’Ivoire ?".
Pendant trois jours, environs 150 petites et moyennes entreprises et plus de 200 artisans issus de toutes les localités du pays prennent part à ces événements.
Les Pme et l’Artisanat contribuent à hauteur de 18% au PIB de la Côte d’Ivoire. Le Gouvernement avec à sa tête le Président de la République, Alassane Ouattara caresse le vœu de rendre le pays émergent dans les années à venir. Pour parvenir à ce rêve ambitieux, un accent particulier est mis sur la promotion et le développement des ces organisations.
JBK/hs/ls/APA