Depuis le 25 octobre 2013, Kouiti Robert, président de l'Ong Union pour le salut du monde (Usm), a entamé une grève de la faim pour marquer son indignation. Hier lundi 11 novembre, à notre arrivée sur le site où le gréviste a élu domicile, c'est-à-dire à la Riviéra Golf, entre les Ambassades de Russie et d'Amérique, nous avons rencontré un homme amaigri, en haillons. « Depuis le 25 octobre 2013, je suis là nuit et jour, sous la pluie et sous le soleil. Parce que mon Ong a été au centre de la résolution de la crise ivoirienne. Et en matière de droit de l'Homme, nous avons fait plusieurs recommandations à la communauté internationale mais aucune de ces recommandations n'a été respectée. Dans notre collaboration avec la communauté internationale, il était pourtant prévu que nous ayons une subvention comme toutes les Ong, mais rien n'a été fait. Cette situation m'a ruiné et avec moi, tous les autres membres. C'est ce que je suis venu dénoncer à travers cette grève de la faim, afin que réparation soit faite », a-t-il dénoncé. Pour lui, sa lutte avait un objectif : « notre objectif était que la Côte d'Ivoire, après cette crise, devienne un pays respectueux des droits de l'Homme, un pays où la démocratie est de mise. Malheureusement, ce n'est pas encore le cas. Aujourd'hui, le droit à l'éducation, à l'alimentation, à la santé, tout est bafoué. Donc, mon message s'adresse à la communauté internationale. Il faut qu'elle interviennent pour mettre fin à cette situation ». Abordant la question de l'ex-chef de l’État ivoirien, Laurent Gbagbo, Kouiti Robert a souhaité que la confirmation des charges soit faite au plus tôt afin de passer à une autre étape. L'autre étape, selon le président de l'Ong Usm, c'est de punir tous ceux des deux camps qui se sont affrontés pendant la crise post-électorale et qui ont commis des crimes ; car, révèle-t-il, « il n'y a pas que le camp Gbagbo qui a commis des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. Le camp Ouattara aussi est concerné ». Pour l'heure, Kouiti Robert dit poursuivre sa grève tant qu'il n'aura pas eu gain de cause.
Élysée LATH (Stg)
Élysée LATH (Stg)