Alternative à l’usage du goudron classique sur la voirie urbaine : la mairie met en essai un nouveau type de bitume

La municipalité de Bouaké sait qu’il serait très difficile de bitumer avec du goudron toutes les voies interquartiers avec son budget municipal. Cette donne financière a amené le maire Djibo Nicolas à expérimenter une solution palliative au bitume classique. C’est dans ce cadre que, samedi 16 novembre, un nouveau type de bitume dénommé ‘‘ Easy tech Compact’’, a été mis en essai par un groupe d’ingénieurs espagnols en travaux de publics. La délégation espagnole était composée d’Antonio Ruiz Lopez, PDG du Groupe Essential Building, Eduardo Domingo, Directeur technique, Aziz Sidibé et Pedro García les deux représentants Afrique. Durant les travaux d’expérimentation qui ont eu lieu sur la voie de la morgue, le maire de Bouaké a indiqué que les résultats encourageants déboucheront sur la vulgarisation du produit, Easy tech Compact sur toutes les voies secondaires de la cité de Bouaké. « Cette voie est celle de la morgue. Je rêvais de la bitumer dans le cadre du PPU. Je n’ai pas eu la chance, mon choix n’a pas été retenu. Voici cette opportunité d’apporter un peu de bitume, alors je n’ai pas hésité. C’est un test que la ville de Bouaké entreprend pour savoir quelle est la qualité de ce bitume ? Nous voulons entreprendre ce test de manière à ce que nous soyons fixés rapidement sur sa qualité. Vous savez nous sommes une municipalité qui n’a pas de gros moyens. C’est un intérêt commun entre les opérateurs venus d’Espagne et la ville de Bouaké. Cela ne va pas me couter grand chose. Ils nous apportent ce nouveau type de bitume gracieusement », a indiqué le maire. Il poursuit pour dire que : « Ce bitume est 50% moins cher que le bitume ordinaire. Donc, au regard du bilan économique, on se rend compte de l’intérêt. Là on fera 1 km avec le goudron, on fera 2 km avec ce nouveau produit de revêtement. Pour une ville comme Bouaké, l’intérêt réside dans le fait qu’on pourra très rapidement réhabiliter beaucoup de voies urbaines. Les travaux s’effectueront sur 150 mn de chaque coté et vous avez devant la plate forme. Si ça tient la route, on fera un essai encore sur une plus grande distance. Et si cela s’avère concluant, on va se lancer dans ce projet. On commence, on monte en graduation. 200 mn, si c’est bon on va passer à 1km, si c’est bon encore on va intégrer cela dans notre programme. Pour Antonio Ruiz Lopez, PDG de l’entreprise Essential Building, la durée de vie de ce bitume oscille entre cinq et huit ans. « La différence avec le bitume ordinaire, c’est la vitesse, le coût et le délai d’exécution du produit. On a choisi la Côte d’Ivoire pour nous implanter en Afrique. Le bureau principal sera basé ici. M Diabaté nous a mis en contact avec le maire, c’est ça que nous sommes là. On va faire le premier essai, cela va concerner une surface de route équivalente à 1700 m2. C’est une démonstration de notre savoir faire. La durée de vie oscille entre cinq et huit ans. Le produit final aura la couleur de la terre, la terre sera compactée et stabilisée. En cinq heures, on aura fini. Il y a une expérience en cours sur l’aéroport au Panama, en Amérique latine », a rapporté l’ingénieur espagnol.


Correspondance particulière à Bouaké