Des organisations de défense des droits de l'Homme demandent la requalification des charges contre le général Amadou Haya Sanogo, suite à la découverte d'un charnier de soldats maliens disparus dans la région de Kati.
Le juge d'instruction, Yaya Karembe, en charge de l'instruction judiciaire de l'affaire "des bérets rouges disparus", a procédé, mardi, à l'exhumation de 21 corps dans le village de Diago, non loin de Kati. Des corps qui correspondraient aux 21 militaires bérets rouges disparus le 30 avril 2012 à la suite de ce que l'on a appelé la tentative de contre-coup d'État censée mettre fin à la junte militaire du capitaine Sanogo qui avait déposé le Président Amadou Toumani Touré un mois plus tôt, rappelle-t-on.
La Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) et l'Association malienne des droits de l'Homme (AMDH), représentant des familles des victimes et des parties civiles dans la procédure, ont déposé mercredi auprès du juge d'instruction une demande de requalification des charges à l'encontre des inculpés pour "assassinat et meurtre", tout en saluant cette avancée qualifiée de majeure pour l'enquête.
"La découverte de ces 21 corps représente à la fois une triste nouvelle pour les familles des disparus, mais aussi un pas important vers la vérité et l'établissement des responsabilités pénales individuelles. Les proches des disparus restent dans l'attente d'une identification formelle des dépouilles découvertes, mais nous allons demander au juge, au nom des familles des victimes, la requalification des charges à l'encontre des présumés responsables de ce que l'on peut maintenant qualifier d'assassinats", a déclaré Me Moctar Mariko, président de l'AMDH et avocat des victimes.
Selon des enquêtes menées après les trois jours de combats par des organisations de défense des droits humains, le 2 mai 2012, une vingtaine de militaires majoritairement des bérets rouges détenus au camp militaire Soundiata Keïta de Kati, le quartier général des forces du général Sanogo, ont été emmenés dans des camions militaires et depuis lors portés disparus.
Le 26 juillet 2012, la justice malienne a ouvert une procédure judiciaire sur l'affaire "des bérets rouges disparus" et, début novembre 2013, le juge d'instruction en charge de cette affaire a délivré 15 mandats d'amener à l'encontre de hauts responsables de la junte militaire. Le juge a depuis procédé à sept inculpations dont celle du général Amadou Haya Sanogo, inculpé le 27 novembre de complicité d'enlèvement et placé sous mandat de dépôt.
La FIDH, l'AMDH et 17 membres des familles de victimes des militaires des bérets rouges disparus se sont constitués parties civiles dans la procédure judiciaire, afin de faire entendre la voix des victimes et de soutenir les efforts entrepris par le juge d'instruction pour que toutes les responsabilités soient établies dans ce dossier emblématique de la lutte contre l'impunité au Mali, indique-t-on.
(Aip) kkp/kp
Le juge d'instruction, Yaya Karembe, en charge de l'instruction judiciaire de l'affaire "des bérets rouges disparus", a procédé, mardi, à l'exhumation de 21 corps dans le village de Diago, non loin de Kati. Des corps qui correspondraient aux 21 militaires bérets rouges disparus le 30 avril 2012 à la suite de ce que l'on a appelé la tentative de contre-coup d'État censée mettre fin à la junte militaire du capitaine Sanogo qui avait déposé le Président Amadou Toumani Touré un mois plus tôt, rappelle-t-on.
La Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) et l'Association malienne des droits de l'Homme (AMDH), représentant des familles des victimes et des parties civiles dans la procédure, ont déposé mercredi auprès du juge d'instruction une demande de requalification des charges à l'encontre des inculpés pour "assassinat et meurtre", tout en saluant cette avancée qualifiée de majeure pour l'enquête.
"La découverte de ces 21 corps représente à la fois une triste nouvelle pour les familles des disparus, mais aussi un pas important vers la vérité et l'établissement des responsabilités pénales individuelles. Les proches des disparus restent dans l'attente d'une identification formelle des dépouilles découvertes, mais nous allons demander au juge, au nom des familles des victimes, la requalification des charges à l'encontre des présumés responsables de ce que l'on peut maintenant qualifier d'assassinats", a déclaré Me Moctar Mariko, président de l'AMDH et avocat des victimes.
Selon des enquêtes menées après les trois jours de combats par des organisations de défense des droits humains, le 2 mai 2012, une vingtaine de militaires majoritairement des bérets rouges détenus au camp militaire Soundiata Keïta de Kati, le quartier général des forces du général Sanogo, ont été emmenés dans des camions militaires et depuis lors portés disparus.
Le 26 juillet 2012, la justice malienne a ouvert une procédure judiciaire sur l'affaire "des bérets rouges disparus" et, début novembre 2013, le juge d'instruction en charge de cette affaire a délivré 15 mandats d'amener à l'encontre de hauts responsables de la junte militaire. Le juge a depuis procédé à sept inculpations dont celle du général Amadou Haya Sanogo, inculpé le 27 novembre de complicité d'enlèvement et placé sous mandat de dépôt.
La FIDH, l'AMDH et 17 membres des familles de victimes des militaires des bérets rouges disparus se sont constitués parties civiles dans la procédure judiciaire, afin de faire entendre la voix des victimes et de soutenir les efforts entrepris par le juge d'instruction pour que toutes les responsabilités soient établies dans ce dossier emblématique de la lutte contre l'impunité au Mali, indique-t-on.
(Aip) kkp/kp