Depuis la hausse générale des salaires des fonctionnaires annoncée par le chef de l’Etat, on s’interroge sur la proportion, l’effectivité et les détails de cette décision. Du côté des centrales syndicales, c’est plutôt la prudence.
Ce sera une hausse indiciaire. Ou peut-être une valorisation tenant compte du mérite. Pourquoi pas un simple ajout sur les salaires ? Bref, Soro Mamadou, secrétaire général de la Centrale syndicale humanisme (Csh) affirme qu’il n’en sait rien. « Nous attendons de voir avant de juger », se réserve-t-il devant la mesure du président de la République d’augmenter les salaires en janvier 2014. Par contre, il sait qu’une hausse indiciaire sera basée sur les grades. Pendant qu’un aditif sur les paies ne tiendra compte d’aucune catégorisation. Tous les fonctionnaires étant concernés. Et pour le syndicaliste, ces différents aspects sont à prendre en compte, puisqu’il s’agit pour l’un ou pour l’autre, d’une augmentation de salaires. De son côté, si on lui demandait de choisir, le colonel Traoré Dohia, secrétaire général de la Fédération des syndicats autonomes de Côte d'Ivoire (Fesaci), parierait plutôt pour une hausse de 15 à 30% des salaires. « C’est ce qui est dans notre esprit », explique-t-il. Mais, évidemment, on ne le lui demandera pas. Et le Sg de la Fesaci se dit bien prudent sur la question. « C’est une décision du chef de l’Etat. Il n’y a pas eu de cadre de concertation pour discuter des différents détails, de la proportion ou de la catégorie de fonctionnaires concernés », précise M. Traoré. Son avis sur la faisabilité en janvier ? « Il y a deux aspects pour ce qui concerne l’augmentation des salaires, note Traoré Dohia. D’abord, l’aspect déblocage. Aujourd’hui, les fonctionnaires avancent et cela n’est pas suivi d’effet financier. Normalement, tous les deux ans, l’augmentation devait suivre, en fonction de la valeur de l’indice. Mais cela n’a pas été le cas depuis des années. Donc, dans notre entendement, si augmentation il doit y avoir, cela signifie qu’on ajuste d’abord les salaires en tenant compte des valeurs indiciaires de l’avancement ». Et encore, fait-il savoir, cela ne sera pas une augmentation, mais plutôt un ajustement des salaires. « Mais nous ne faisons pas de jugement, nous souhaitons simplement que ce soit effectif », s’empresse-t-il ensuite de préciser. Toutefois, de mémoire de syndicaliste, Traoré Dohia indique n’avoir jamais assisté à une hausse générale des salaires en Côte d’Ivoire. Bli Blé David aurait bien voulu en dire autant. Mais le président du comité de contrôle de la centrale Dignité se réserve en ces termes : « Nous attendons le mois de janvier pour nous prononcer. Nous n’avons jamais rien reçu dans ce sens. Tout ce que nous avons demandé jusque-là, c’est le déblocage de nos avancements des salaires ». Alors, rendez-vous dans 21 jours !
Raphaël Tanoh
Ce sera une hausse indiciaire. Ou peut-être une valorisation tenant compte du mérite. Pourquoi pas un simple ajout sur les salaires ? Bref, Soro Mamadou, secrétaire général de la Centrale syndicale humanisme (Csh) affirme qu’il n’en sait rien. « Nous attendons de voir avant de juger », se réserve-t-il devant la mesure du président de la République d’augmenter les salaires en janvier 2014. Par contre, il sait qu’une hausse indiciaire sera basée sur les grades. Pendant qu’un aditif sur les paies ne tiendra compte d’aucune catégorisation. Tous les fonctionnaires étant concernés. Et pour le syndicaliste, ces différents aspects sont à prendre en compte, puisqu’il s’agit pour l’un ou pour l’autre, d’une augmentation de salaires. De son côté, si on lui demandait de choisir, le colonel Traoré Dohia, secrétaire général de la Fédération des syndicats autonomes de Côte d'Ivoire (Fesaci), parierait plutôt pour une hausse de 15 à 30% des salaires. « C’est ce qui est dans notre esprit », explique-t-il. Mais, évidemment, on ne le lui demandera pas. Et le Sg de la Fesaci se dit bien prudent sur la question. « C’est une décision du chef de l’Etat. Il n’y a pas eu de cadre de concertation pour discuter des différents détails, de la proportion ou de la catégorie de fonctionnaires concernés », précise M. Traoré. Son avis sur la faisabilité en janvier ? « Il y a deux aspects pour ce qui concerne l’augmentation des salaires, note Traoré Dohia. D’abord, l’aspect déblocage. Aujourd’hui, les fonctionnaires avancent et cela n’est pas suivi d’effet financier. Normalement, tous les deux ans, l’augmentation devait suivre, en fonction de la valeur de l’indice. Mais cela n’a pas été le cas depuis des années. Donc, dans notre entendement, si augmentation il doit y avoir, cela signifie qu’on ajuste d’abord les salaires en tenant compte des valeurs indiciaires de l’avancement ». Et encore, fait-il savoir, cela ne sera pas une augmentation, mais plutôt un ajustement des salaires. « Mais nous ne faisons pas de jugement, nous souhaitons simplement que ce soit effectif », s’empresse-t-il ensuite de préciser. Toutefois, de mémoire de syndicaliste, Traoré Dohia indique n’avoir jamais assisté à une hausse générale des salaires en Côte d’Ivoire. Bli Blé David aurait bien voulu en dire autant. Mais le président du comité de contrôle de la centrale Dignité se réserve en ces termes : « Nous attendons le mois de janvier pour nous prononcer. Nous n’avons jamais rien reçu dans ce sens. Tout ce que nous avons demandé jusque-là, c’est le déblocage de nos avancements des salaires ». Alors, rendez-vous dans 21 jours !
Raphaël Tanoh