Les Ivoiriens attendent avec grand espoir 2014. Une année présentée, avec insistance, comme le début d’une amélioration soutenue de leurs conditions de vie.
Elles le disent sans sourciller. Pour les autorités ivoiriennes, la croissance est une réalité dans leur Etat. En 2012, l’on a enregistré un taux de 9,8% ; en 2013, le taux est estimé à plus de 8,5%. En 2014, le gouvernement, par la voie de son ministre auprès du Premier ministre, chargé du Budget, table sur 9,1% de croissance. Cissé Abdourahmane a même relevé que le budget de l’Etat de l’année prochaine, voté à l’unanimité, jeudi par le Parlement, offre des dispositions « favorables à une nette amélioration des conditions des populations ». Un accent particulier est mis sur l’investissement, qui apporte le développement, selon Amah Tehoua, vice-présidente de l’Assemblée nationale. Cela peut donc expliquer qu’en 2014, le budget soit plus de 4.248 milliards FCfa (en hausse de 9,4%) contre 3.883,8 milliards de F, en 2013. Pour l’année à venir, il est prévu 1686,2 milliards F pour la masse salariale, avait laissé entendre M. Cissé. Alors, les populations ont-elles tort d’héberger un grand espoir ? Nous ne saurions répondre par l’affirmative, quand, on se réfère aux propos tenus seulement hier par le directeur général d’une grande firme d’assurances londonienne, Tidjane Thiam. Qui, selon l’Agence ivoirienne de presse (Aip), affirme ceci, concernant l’Afrique: «Les ressources ont toujours été là, mais on a donné aux gens le minimum». Evidemment, tous les gouvernants africains ne sont pas identiques. Et en Côte d’Ivoire, le président de la République, Alassane Ouattara, ne cesse de déclarer, lors de ses meetings que la croissance, en 2014 sera correctement ressentie par ses concitoyennes et concitoyens. Le samedi 14 décembre dernier, au cours de la conférence de presse qui a clos sa tournée dans la région du Bélier, il a levé un coin du voile sur ses intentions pour les populations. En attendant, le speech solennel annoncé dans quelques jours, il a tenu à rassurer les Ivoiriennes et Ivoiriens, depuis leur capitale politique et administrative, Yamoussoukro. Pour 2014, les nouvelles sont bonnes. « A partir de l’année prochaine, la croissance se fera sentir, soyez-en certains», voilà ainsi résumé ce que son pouvoir réserve au peuple. Mais, devenues de véritables «Saint-Thomas», les populations, attendent de voir, car, maintes fois, cette promesse leur a été faite, sans suite. Les rendant aujourd’hui insensibles à toute forme de déclaration du genre. Elles, qui semblent convaincues que l’émergence tant «chantée», doit bien commencer par des signaux socio-économiques pour leur créer quelques émotions. Le Premier ministre, ministre de l’Economie et des finances et du budget, Daniel Kablan Duncan, est tout aussi confiant. En présence d’une mission conjointe du Fonds monétaire international (Fmi), de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (Bad), en octobre dernier, il a renouvelé sa volonté de voir les lignes bouger, quotidiennement, au cours des mois à venir. « Les Ivoiriens doivent patienter juste un peu. Ils auront les effets de la croissance », avait-il confié aux journalistes. Pour 2012, le chef de délégation, Michel Lazare, avait jugé «très bons», les résultats économiques obtenus par le pays. Il avait ensuite argué qu’une reprise de la croissance, c’est non seulement un chiffre du Pib (Produit intérieur brut), mais surtout des emplois et des faveurs pour les populations. « Les bénéfices de cette croissance ne vont pas tarder à être visibles », a-t-il soutenu. Michel Lazare a fait une projection sur 2014, une année qui devait présenter des performances économiques et financières rassurantes pour la Côte d’Ivoire dans son ensemble et donc pour les populations qui veulent voir avant de croire. Et pour leur pays, elles s’attendent à un fort taux de création d’emplois, à une réduction substantielle du coût de la vie, à un accès amélioré et facilité aux structures sanitaires…C’est ainsi qu’elles croiront que «les promesses de leurs gouvernants ne demeureront pas des promesses, encore en 2014».
Parfait Tadjau
Elles le disent sans sourciller. Pour les autorités ivoiriennes, la croissance est une réalité dans leur Etat. En 2012, l’on a enregistré un taux de 9,8% ; en 2013, le taux est estimé à plus de 8,5%. En 2014, le gouvernement, par la voie de son ministre auprès du Premier ministre, chargé du Budget, table sur 9,1% de croissance. Cissé Abdourahmane a même relevé que le budget de l’Etat de l’année prochaine, voté à l’unanimité, jeudi par le Parlement, offre des dispositions « favorables à une nette amélioration des conditions des populations ». Un accent particulier est mis sur l’investissement, qui apporte le développement, selon Amah Tehoua, vice-présidente de l’Assemblée nationale. Cela peut donc expliquer qu’en 2014, le budget soit plus de 4.248 milliards FCfa (en hausse de 9,4%) contre 3.883,8 milliards de F, en 2013. Pour l’année à venir, il est prévu 1686,2 milliards F pour la masse salariale, avait laissé entendre M. Cissé. Alors, les populations ont-elles tort d’héberger un grand espoir ? Nous ne saurions répondre par l’affirmative, quand, on se réfère aux propos tenus seulement hier par le directeur général d’une grande firme d’assurances londonienne, Tidjane Thiam. Qui, selon l’Agence ivoirienne de presse (Aip), affirme ceci, concernant l’Afrique: «Les ressources ont toujours été là, mais on a donné aux gens le minimum». Evidemment, tous les gouvernants africains ne sont pas identiques. Et en Côte d’Ivoire, le président de la République, Alassane Ouattara, ne cesse de déclarer, lors de ses meetings que la croissance, en 2014 sera correctement ressentie par ses concitoyennes et concitoyens. Le samedi 14 décembre dernier, au cours de la conférence de presse qui a clos sa tournée dans la région du Bélier, il a levé un coin du voile sur ses intentions pour les populations. En attendant, le speech solennel annoncé dans quelques jours, il a tenu à rassurer les Ivoiriennes et Ivoiriens, depuis leur capitale politique et administrative, Yamoussoukro. Pour 2014, les nouvelles sont bonnes. « A partir de l’année prochaine, la croissance se fera sentir, soyez-en certains», voilà ainsi résumé ce que son pouvoir réserve au peuple. Mais, devenues de véritables «Saint-Thomas», les populations, attendent de voir, car, maintes fois, cette promesse leur a été faite, sans suite. Les rendant aujourd’hui insensibles à toute forme de déclaration du genre. Elles, qui semblent convaincues que l’émergence tant «chantée», doit bien commencer par des signaux socio-économiques pour leur créer quelques émotions. Le Premier ministre, ministre de l’Economie et des finances et du budget, Daniel Kablan Duncan, est tout aussi confiant. En présence d’une mission conjointe du Fonds monétaire international (Fmi), de la Banque mondiale et de la Banque africaine de développement (Bad), en octobre dernier, il a renouvelé sa volonté de voir les lignes bouger, quotidiennement, au cours des mois à venir. « Les Ivoiriens doivent patienter juste un peu. Ils auront les effets de la croissance », avait-il confié aux journalistes. Pour 2012, le chef de délégation, Michel Lazare, avait jugé «très bons», les résultats économiques obtenus par le pays. Il avait ensuite argué qu’une reprise de la croissance, c’est non seulement un chiffre du Pib (Produit intérieur brut), mais surtout des emplois et des faveurs pour les populations. « Les bénéfices de cette croissance ne vont pas tarder à être visibles », a-t-il soutenu. Michel Lazare a fait une projection sur 2014, une année qui devait présenter des performances économiques et financières rassurantes pour la Côte d’Ivoire dans son ensemble et donc pour les populations qui veulent voir avant de croire. Et pour leur pays, elles s’attendent à un fort taux de création d’emplois, à une réduction substantielle du coût de la vie, à un accès amélioré et facilité aux structures sanitaires…C’est ainsi qu’elles croiront que «les promesses de leurs gouvernants ne demeureront pas des promesses, encore en 2014».
Parfait Tadjau