La passation des charges entre M. Aké M’bo, ancien délégué départemental d’Agboville 1 et M. Jules Ahouzi, ex-délégué départemental 3 et actuel responsable de la nouvelle délagation, le dimanche 29 décembre 2013, à la salle des fêtes de la mairie d’Agboville, a donné lieu à des commentaires de certains militants qui ont marqué leur étonnement quant au changement intervenu à la tête de la délégation départementale. Interpellant par la même occasion le Président Henri Konan Bédié sur l’absence des cadres Abbey dans les administrations publiques et privée. «Je dirai d’entrée de jeu qu’Aké M’bo a fait un bon travail, une bonne gestion. A aucun moment, aucun militant du Pdci n’a pu douter du travail qu’il a abattu. Mais, l’argent lui a fait beaucoup défaut.», a regretté N’cho Sévérin, secrétaire de section d’Offoriguié. Qui ajoute même que «partout où le parti a gagné, on remarque que le délégué est soit membre du gouvernement ou soit membre d’une institution ou encore il est un directeur de société». Avant de regretter que la base n’ait pas été associée à ce changement. «Mais, je pense qu’avant la nomination du doyen Jules Ahouzi, il aurait été bon qu’on nous (les secrétaires de sections) consulte d’abord», a renchérit le gardien du parti à Offoriguié. Quant à Djouka Raphaël, secrétaire de section d’Adaou Extension, qui reconnaît la passion de l’ancien délégué départemental d’Agboville 1 pour le Pdci et sa disponibilité à encore œuvrer pour le rayonnement du parti il mérite d’être soutenu financièrement en procédant à sa nomination à un haut poste dans l’Administration. «Il a beaucoup fait pour le parti, ici, à Agboville et ce, avec ses propres moyens. Je lui tire mon chapeau. Mais je pense qu’après Nicolas Kouandi Angba, il aurait pu être nommé à un haut poste de responsabilité dans l’administration pour pouvoir soutenir le parti à la base.», a-t-il témoigné. Indat Pascal, secrétaire de section d’Obodjiho, se dit satisfait du bilan des 16 années d’Aké M’bo à la tête de la délégation 1 : «On a connu des hauts et des bas. Cependant, on a pu maintenir le cap si l’on veut prendre en considération les nombreuses sections créées qui marquent le dynamisme de la délégation. Nous travaillons mais la seule fausse note, ce sont les débâcles aux différentes élections et cela s’explique par le fait que le délégué n’avait pas de moyens financiers. Il s’est carrément vidé pour le parti dans sa fougue à mieux travailler». Même son de cloche chez Boraud Michel, coordonnateur départemental de la jeunesse du Pdci qui pense que le doyen Aké M’bo a brillamment dirigé la délégation et mérite encore de la diriger même s’il n’est pas contre le choix de la direction du parti. «Ce n’est pas mauvais le choix opéré par la direction mais il aurait été bon de scinder la délégation car la délégation départementale est trop vaste pour le vieux Ahouzi Jules. En outre, Si Bédié veut que le Pdci retrouve son lustre d’antan, ici, à Agboville, il faut qu’il fasse nommer les cadres Abbey du Pdci dans les administrations publiques ou privées. Aujourd’hui, après Nicolas Kouandi Angba, c’est M. Frédéric Aké M’bo qui a pris la relève. Depuis lors, il dirige le Pdci avec brio et à ses propres frais pourtant le Pdci depuis la disparition du ministre Nicolas Kouandi Angba n’a nommé aucun cadre Abbey du Pdci à un poste de haute responsabilité pendant que l’univers politique actuel exige que l’on aie les moyens pour mieux travailler. Et malgré ses maigres moyens, le doyen Aké M’bo est l’homme orchestre du Pdci, ici, à Agboville. Ce n’est donc pas normal qu’on lui ait arraché la délégation départementale.», a soutenu le président de la coordination des jeunes du Pdci dans l’Agnéby. Quant à Justin Achi, membre de la coordination départementale de la jeunesse du Pdci, responsable de la communication, il dit marquer son étonnement face à ce chamboulement à la tête de la délégation. « Je suis étonné et ahuri qu’on réduise le champ d’action du délégué Aké M’bo.», s’est offusqué le jeune loup du Pdci dans la cité de l’Agnéby. Reconnaissant, par ailleurs, les mérites du doyen Aké M’bo, il recommande à l’instar de tous les autres intervenants qu’«il est donc du devoir du Pdci de lui confier un poste dans l’administration privée ou publique afin de lui permettre d’insuffler un souffle nouveau à la délégation départementale.»
Ahou Moayé, correspondance particulière
Ahou Moayé, correspondance particulière
