La journée d’hier a été l’occasion pour la presse nationale et internationale de présenter ses vœux de Nouvel An au président Alassane Ouattara. Les journalistes ont exprimé au chef de l’Etat leurs promesses et attentes pour 2014. Celui-ci a, en retour, donné son point de vue sur la gestion du secteur.
C’est presque devenu une institution, sous le Président Alassane Ouattara. Pour la troisième année consécutive, les journalistes ont présenté, hier, leurs vœux du Nouvel An au chef de l’Etat, au Palais présidentiel, au Plateau. Une occasion dont a profité le numéro un Ivoirien pour répondre aux requêtes du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci) qui réclame une plus grande intervention financière de l’Etat pour sortir leurs entreprises de la léthargie dans laquelle elles vivent depuis la fin de la crise postélectorale. «L’engagement de l’Etat en faveur de la presse va se poursuivre en 2014. Nous continuerons les actions de renforcement de capacité et l’amélioration des conditions de travail des journalistes. Cependant, notre souhait est que le secteur des médias parvienne à une plus grande autonomie économique et financière grâce notamment à la recherche permanente d’un contenu éditorial de qualité», a tranché Alassane Ouattara.
Un appel au renforcement des entreprises
Selon lui, l’avènement d’une presse «crédible et performante requiert la rigueur et de bonnes pratiques de gestion». Il a de ce fait orienté les responsables des entreprises de presse vers le fonds de garantie du Fonds de soutien et de développement de la presse (Fsdp). «Comme vous le savez, le conseil de gestion du Fsdp a créé un fonds de garantie pour les entreprises de presse et de communication audiovisuelle. Je vous exhorte à davantage utiliser ce fonds», a-t-il indiqué. Il a informé que cette entité est dotée, à ce jour, d’environ un milliard 500 millions de FCFA et qui, «malheureusement, est insuffisamment sollicité». Toujours sur la question de la structuration des sociétés de presse, le Président s’est engagé à encourager le Conseil national de la presse (Cnp), à continuer le travail entrepris en vue d’amener ces entreprises à se conformer aux dispositions légales. Pour lui, «beaucoup reste à faire» dans le domaine des médias. Et les défis à relever sont : «le passage au numérique, la libéralisation de l’espace audiovisuel, la poursuite des actions de renforcement des capacités…». La réponse du Président Ouattara n’a pas été bien reçue par les patrons des journaux. «Je ne peux pas manger, car ce n’est pas la réponse à laquelle je m’attendais», a indiqué un responsable de journal au cocktail qui a été offert à la fin de la cérémonie. En effet, Amédée Assi, président du Gepci avait dressé préalablement un tableau peu reluisant des structures qui composent ce groupement. «En Côte d’Ivoire, nous avons enregistré pour 2013, une baisse de l’ordre de 15% des ventes. Les choses pourraient davantage se compliquer puisque Edipresse qui distribue nos journaux a décidé d’augmenter le taux de commission qu’elle perçoit sur nos journaux, à compter de janvier 2014», a-t-il planté le décor.
«Les journalistes ne
sont pas nuls»
Il a ajouté que cette chute vertigineuse des ventes peut s’expliquer par trois facteurs: la baisse du pouvoir d’achat de la population, la concurrence des nouveaux médias et la désaffection des lecteurs. Il a estimé qu’à défaut de mettre en place un véritable plan Marshall pour la presse ivoirienne, certaines mesures, dont la subvention par l’Etat à partir d’un fonds spécial de l’impression des journaux sur une période de six mois pendant trois ans, soit octroyée pour sortir ce secteur du coma. Dans son discours, le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), a réclamé l’implication personnelle du Président Ouattara afin que l’application de la convention collective inscrite dans la loi sur la presse de 2004 devienne «enfin» une réalité en Côte d’Ivoire. «Nous le souhaitons ardemment parce que nous restons convaincus que l’extrême pauvreté nuit à l’exercice de la vertu comme l’enseigne la Bible et même votre inspirateur Félix Houphouet-Boigny a dit qu’un homme qui a faim, n’est pas un homme libre», a-t-il imploré. Evoquant le verdict du jury, lors de la soirée des Ebony, Moussa Traoré a levé les équivoques. «Cette année, le grand Prix Ebony n’a pas été décerné, le Jury ayant estimé le niveau des productions moyens. Mais cela ne signifie pas que les journalistes de Côte d’Ivoire sont subitement devenus nuls. Le Prix a ses règles et les quinze productions retenues ont été jugées de niveau moyen. M. le Président, c’est cela la vérité. Tout le reste n’est que des commentaires», a-t-il tenu à clarifier.
Sanou A.
C’est presque devenu une institution, sous le Président Alassane Ouattara. Pour la troisième année consécutive, les journalistes ont présenté, hier, leurs vœux du Nouvel An au chef de l’Etat, au Palais présidentiel, au Plateau. Une occasion dont a profité le numéro un Ivoirien pour répondre aux requêtes du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci) qui réclame une plus grande intervention financière de l’Etat pour sortir leurs entreprises de la léthargie dans laquelle elles vivent depuis la fin de la crise postélectorale. «L’engagement de l’Etat en faveur de la presse va se poursuivre en 2014. Nous continuerons les actions de renforcement de capacité et l’amélioration des conditions de travail des journalistes. Cependant, notre souhait est que le secteur des médias parvienne à une plus grande autonomie économique et financière grâce notamment à la recherche permanente d’un contenu éditorial de qualité», a tranché Alassane Ouattara.
Un appel au renforcement des entreprises
Selon lui, l’avènement d’une presse «crédible et performante requiert la rigueur et de bonnes pratiques de gestion». Il a de ce fait orienté les responsables des entreprises de presse vers le fonds de garantie du Fonds de soutien et de développement de la presse (Fsdp). «Comme vous le savez, le conseil de gestion du Fsdp a créé un fonds de garantie pour les entreprises de presse et de communication audiovisuelle. Je vous exhorte à davantage utiliser ce fonds», a-t-il indiqué. Il a informé que cette entité est dotée, à ce jour, d’environ un milliard 500 millions de FCFA et qui, «malheureusement, est insuffisamment sollicité». Toujours sur la question de la structuration des sociétés de presse, le Président s’est engagé à encourager le Conseil national de la presse (Cnp), à continuer le travail entrepris en vue d’amener ces entreprises à se conformer aux dispositions légales. Pour lui, «beaucoup reste à faire» dans le domaine des médias. Et les défis à relever sont : «le passage au numérique, la libéralisation de l’espace audiovisuel, la poursuite des actions de renforcement des capacités…». La réponse du Président Ouattara n’a pas été bien reçue par les patrons des journaux. «Je ne peux pas manger, car ce n’est pas la réponse à laquelle je m’attendais», a indiqué un responsable de journal au cocktail qui a été offert à la fin de la cérémonie. En effet, Amédée Assi, président du Gepci avait dressé préalablement un tableau peu reluisant des structures qui composent ce groupement. «En Côte d’Ivoire, nous avons enregistré pour 2013, une baisse de l’ordre de 15% des ventes. Les choses pourraient davantage se compliquer puisque Edipresse qui distribue nos journaux a décidé d’augmenter le taux de commission qu’elle perçoit sur nos journaux, à compter de janvier 2014», a-t-il planté le décor.
«Les journalistes ne
sont pas nuls»
Il a ajouté que cette chute vertigineuse des ventes peut s’expliquer par trois facteurs: la baisse du pouvoir d’achat de la population, la concurrence des nouveaux médias et la désaffection des lecteurs. Il a estimé qu’à défaut de mettre en place un véritable plan Marshall pour la presse ivoirienne, certaines mesures, dont la subvention par l’Etat à partir d’un fonds spécial de l’impression des journaux sur une période de six mois pendant trois ans, soit octroyée pour sortir ce secteur du coma. Dans son discours, le président de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci), a réclamé l’implication personnelle du Président Ouattara afin que l’application de la convention collective inscrite dans la loi sur la presse de 2004 devienne «enfin» une réalité en Côte d’Ivoire. «Nous le souhaitons ardemment parce que nous restons convaincus que l’extrême pauvreté nuit à l’exercice de la vertu comme l’enseigne la Bible et même votre inspirateur Félix Houphouet-Boigny a dit qu’un homme qui a faim, n’est pas un homme libre», a-t-il imploré. Evoquant le verdict du jury, lors de la soirée des Ebony, Moussa Traoré a levé les équivoques. «Cette année, le grand Prix Ebony n’a pas été décerné, le Jury ayant estimé le niveau des productions moyens. Mais cela ne signifie pas que les journalistes de Côte d’Ivoire sont subitement devenus nuls. Le Prix a ses règles et les quinze productions retenues ont été jugées de niveau moyen. M. le Président, c’est cela la vérité. Tout le reste n’est que des commentaires», a-t-il tenu à clarifier.
Sanou A.